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La souveraineté, une ligne rouge !

Le Président Tebboune répond aux pressions exercées par l’Occident

Le voyage entrepris, la fin de semaine passée,  par le président de la République en Russie ne semble pas avoir été du gout de tout le monde, l’Europe et l’Occident en particulier, qui voient en ce déplacement une sorte de « positionnement » pour ne pas dire un coup de couteau dans le dos. Pourtant, les positions de l’Algérie sont universellement connues et sa doctrine en politique étrangère définie par la Déclaration du 1er Novembre 54. En faisant fi des pressions occidentales, des tentatives d’intimidation et des menaces de sanctions que brandissent les Etats-Unis, le Président Abdelmadjid Tebboune et par son voyage à Moscou rappelle que « les Algériens sont nés libres et le resteront ». Une allégorie pour dire que l’Algérie tient à « (…) la souveraineté de la terre des martyrs » et qu’elle « (…) ne tolèrera aucune ingérence dans ses affaires internes ». Tebboune fixe ainsi les règles de jeu et impose les choix souverains de l’Algérie. D’abord, la Russie est un pays avec qui l’amitié remonte à près d’un siècle en plus d’être un partenaire fiable, et l’Algérie est autant fidèle en amitié que loyale dans ses positions fermes et respectueuse de ses engagements. Le choix stratégique de souhaiter intégrer les BRICS, se défaire de l’emprise du billet vert et œuvrer pour l’avènement d’un nouveau monde multipolaire est une réponse à l’hégémonie Etats-Unienne et Atlantiste. La décision de reporter son voyage tant attendu à Paris et de se rendre à Moscou est une autre réponse, cinglante, destinée autant à l’Occident qu’à la France qui refuse de reconnaitre ses crimes coloniaux et continue de cultiver une phobie obsessionnelle envers les Algériens et une hostilité envers son ancienne colonie. Tebboune contraint par tant « d’animosité » aurait donc sorti le grand jeu. Le Chef de l’Etat compte ainsi donner à l’Algérie la place qu’il lui sied dans le concert des nations. Tebboune tranche et envoie une missive pleine de messages à ses détracteurs qui tentent de le dissuader de se rendre en Russie et de tourner le dos à Poutine. « Nous affirmons la souveraineté de la terre des martyrs », avait-il tenu à préciser à la veille de la Journée du Chahid. A l’image de tous les Algériens, le président de la République tient à la souveraineté de l’Algérie comme à ses prunelles. Aucune concession n’est à tolérer quand il s’agit de la souveraineté nationale et cela Abdelmadjid Tebboune l’a bien fait comprendre, particulièrement aux Français et aux Américains. « L’Algérie ne tolèrera aucune ingérence dans ses affaires internes et demeurera disposée à établir des liens fondés sur le respect mutuel et à s’engager au respect total du principe de l’égalité souveraine des États » avait-il tenu à rappeler à chaque fois que l’occasion lui fut donnée. D’ailleurs, sa démarche auprès du président Vladimir Poutine pour une médiation dans le conflit Russo-ukrainien afin de trouver une solution pacifique et faire taire les armes a été bien appréciée par le président russe qui a accepté l’intervention de l’Algérie eu égard à son crédit et à ses positions de non-alignée. Abdelmadjid Tebboune a, depuis Saint-Pétersbourg, exprimé son espoir de voir la paix et la complémentarité culturelle et économique régner dans tous les pays du monde, car convaincu que « dans une guerre, il n’y a point de gagnant ». Plaidant en faveur de l’Afrique et des causes justes, le Président Tebboune a exprimé sa satisfaction pour « la convergence des vues » sur les dossiers relatifs aux questions sahraouie, palestinienne ainsi que la situation au Sahel et au Moyen Orient, ou encore en Libye. Le Président Tebboune qui a réitéré la position de notre pays qui œuvre pour une solution pacifique aux crises en Libye et au Mali, réaffirme sa conviction que le règlement de la crise au Mali « ne se fait pas par la force, mais à travers l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation ». Une position qui ne plait certainement pas à tout le monde compte tenu de l’antagonisme de certaines puissances présentes dans ces deux pays. A propos de questions économiques, Alger et Moscou oeuvrent pour le renforcement de leur partenariat stratégique, une déclaration a été d’ailleurs signée à cet effet par les deux pays. L’Algérie est le premier partenaire économique de la fédération de Russie en Afrique, reconnaît le président Poutine rehaussant ainsi la solidité des relations bilatérales.

Le Président Abdelmadjid Tebboune a, depuis Saint-Pétersbourg, exprimé son espoir de voir la paix et la complémentarité culturelle et économique régner dans tous les pays du monde, car convaincu que « dans une guerre, il n’y a point de gagnant ».

Azzedine Belferag

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