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Allemagne : Le Maroc impliqué dans un nouveau scandale d’espionnage

Le Makhzen marocain continue encore de faire parler de lui et de ses esclandres d’espionnage. Les services secrets du royaume viennent une nouvelle fois de se distinguer par une opération barbouze, en Allemagne, cette fois-ci. 

Après avoir opéré en Espagne, aux Pays-Bas et en Belgique, les services de  Mohamed VI se sont faits attraper à espionner des partisans du mouvement de protestation marocain « Hirak Rif » vivant en Allemagne pour échapper au régime du Makhzen. Le procureur général allemand de Karlsruhe (sud de l’Allemagne) a accusé, vendredi, un citoyen marocain d’espionnage au profit des services de renseignement marocains. Le magistrat allemand a engagé des poursuites judiciaires à l’encontre de ce Marocain accusé de collaboration avec les services de renseignement marocains, ciblant les partisans d’un important mouvement de protestation marocain vivant en Allemagne, rapporte la chaîne allemande DW.  Il est prévu que le Bureau de sécurité de l’État se prononce sur l’affaire devant la Cour suprême de Düsseldorf.  L’agence de renseignement étrangère marocaine a contacté l’accusé, dont le nom est mentionné comme « M. A. », en mars 2020, et sur ordre, celui-ci a ensuite transmis des informations sur plusieurs personnes à ses supérieurs. L’agence marocaine couvrait les frais de ses voyages, qui s’élevaient à environ 5000 euros, affirme un communiqué du procureur général. Des membres du Bureau fédéral de lutte contre la criminalité ont arrêté le suspect le 14 novembre dernier dans les environs de la ville de Cologne, dans l’ouest de l’Allemagne, et le suspect marocain est toujours en détention préventive depuis cette date. Pour rappel et depuis sa normalisation avec l’entité sioniste en décembre 2020, le Maroc redouble de férocité et déploie ses services secrets à travers l’Europe. Espionnant tout le monde, le Makhzen use de chantage en ciblant d’abord de hauts responsables européens pour ensuite s’attaquer à ses dissidents ayant trouvé refuge à l’étranger. Il y a eu d’abord le scandale « Pegasus » où des chefs d’Etats, dont le président français Emmanuel Macron, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez et bien d’autres responsables européens ont été épiés et qui finira par lever le voile sur une vaste opération de corruption, le « Maroc Gate » impliquant des membres du Parlement européen chargés d’influencer les décisions pouvant toucher aux intérêts du Maroc, notamment dans l’agression et l’occupation du Sahara occidental. Cette affaire a jeté le déshonneur et le discrédit sur ces eurodéputés dont la vice-présidente du PE, Eva Kaili qui ont été reconnus coupables de corruption afin d’influencer les votes en faveur du royaume chérifien.  Loin de s’arrêter en si bon chemin, les services de renseignement marocains recourent une nouvelle fois à un second logiciel espion, « Reign », flanqué dans les téléphones des juges belges chargés d’enquêter sur l’affaire du Maroc Gate. Récemment, les autorités espagnoles ont découvert une autre affaire d’espionnage orchestrée par le Makhzen grâce à des agents dormant vivant sur le sol du royaume espagnol et dont la mission est de surveiller et d’espionner des responsables du Front Polisario en Espagne, selon un rapport du Centre espagnol d’intelligence (CNI) qui accuse ce ressortissant marocain de collaborer avec les services secrets de Rabat.

Hocine Fadheli

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