Économie

Pétrole : Le Gabon et les stocks US poussent les cours vers le haut

Les prix du pétrole montaient légèrement mercredi, poussés par le coup d’Etat militaire au Gabon lequel a rappelé au marché les risques géopolitiques qui pèsent sur l’offre, ainsi que la baisse des stocks US.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, gagnait 0,60% à 86 dollars vers 15H00 GMT. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 0,86% à 81,86 dollars. Le pétrole est poussé vers le haut par « une baisse massive des statistiques pétrolières américaines et un coup d’Etat militaire chez un producteur de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr), le Gabon », expliquent les analystes de DNB. Des militaires ont annoncé mercredi mettre « fin au régime en place » au Gabon, un coup d’Etat visant le président sortant Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans et dont la réélection venait d’être annoncée dans la nuit. Si le Gabon est « un producteur mineur de l’OPEP » avec une production d’environ 200.000 barils par jour, « cela rappelle (que) le risque géopolitique sur le marché pétrolier » existe toujours, poursuivent les analystes de DNB.

Aussi comme attendu, les stocks US ont de nouveau baissé et même plus que prévu. Selon les données publiées mercredi par l’Agence américaine d’informations sur l’énergie (EIA), les réserves commerciales hebdomadaires de pétrole brut aux Etats-Unis ont fortement diminué à nouveau la semaine dernière, davantage que ce que prévoyaient les analystes.

Durant la semaine achevée le 25 août, ces stocks de brut ont baissé de 10,6 millions de barils pour s’élever à 422,9 millions de barils. Les analystes s’attendaient à une diminution moindre, de 2,2 millions, selon un consensus de Bloomberg.

Cette forte ponction dans les stocks de brut « est la continuation de la tendance intervenue sur un mois, alors qu’au total quelque 20 millions de barils de brut sont dirigés vers les raffineries pour les transformer en essence et en diesel pour les consommateurs », a réagi Andy Lipow de Lipow Oil Associates. « Mais cela ne peut pas durer toujours. Cela soutient en tout cas les prix du brut », a-t-il ajouté. La production de brut aux États-Unis est restée stable, à 12,8 millions de barils par jour, toujours son plus haut niveau depuis la pandémie. Les exportations sont restées solides à 4,5 millions de b/j (+270.000 barils par jour) et les importations se sont élevées à 6,6 mb/j la semaine précédente.

R.E.

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