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Complexe Sider El Hadjar : Reprise de la production dans la zone chaude

L’effondrement de l’extracteur de poussière l’AG2, de la PMA  a occasionné l’arrêt de la production dans la zone chaude, sans pour autant impacter l’activité dans les autres unités du complexe.

Après plus d’un mois de travaux de réparation du système d’extraction de poussière AG2 de la zone de préparation des matières et aggloméré (PMA) du complexe El Hadjar, survenu le 14 avril dernier, la production a repris dans la zone chaude, a indiqué, à l’APS le directeur général du groupe Sider, Lamine Sedrati. Selon le même responsable, le système d’extraction de poussière a été entièrement rénové dans le cadre d’une opération de réparation et de maintenance menée en collaboration avec une équipe techniques spécialisée dans les travaux en hauteur et l’Entreprise nationale de charpente et de chaudronnerie (ENCC), filiale du groupe Imetal. La période de rénovation du système d’extraction de poussière qui a nécessité la suspension de l’activité de production dans la zone endommagée, dont le HFn°2 et l’unité PMA, a été une occasion  pour la direction du complexe El Hadjar pour procéder à des travaux de maintenance périodique des équipements industriels dans les différentes unités de l’usine. Une action devant réduire le retard causé par cet incident et permettre au complexe d’atteindre ses objectifs de production, est-il précisé. Ces  mesures s’inscrivent dans le cadre d’un programme périodique adopté par le complexe Sider pour relever le défi de la rentabilité en maintenant  et préservant les équipements de la chaîne de production industrielle, et en mobilisant tous les moyens pour améliorer la gestion de l’activité économique du complexe, a-t-on ajouté. L’usine D’El Hadjar œuvre à participer à la dynamique de développement du pays en respectant les délais contractuels avec ses différents clients, dont la Sonatrach, Naftal et la Sonelgaz,  et en fournissant des produits de qualité tels que les tubes sans soudure pour le transport des hydrocarbures et les produits en fer plat pour la construction des stations de dessalement, a-t-on souligné. Pour rappel, l’effondrement de l’extracteur de poussière l’AG2, de la PMA  a occasionné l’arrêt de la production dans la zone chaude. Toutefois,  l’incident  n’a pas influé sur le bon fonctionnement des autres unités de production. Du fait que le complexe dispose d’une réserve de stock pouvant couvrir 30 jours.  Par ailleurs, sur réquisition du  procureur de la République près le tribunal d’El Hadjar, la Gendarmerie nationale a ouvert  une enquête pour déterminer les raisons exactes qui ont engendré cet incident. Notons qu’il s’agit de la deuxième information judiciaire engagée. La première concerne l’incendie survenu, le 4 mars, dans l’unité de tubes sans soudure (TSS).  L’incendie  a été  causé par un  court-circuit dans le câble souterrain provoquant une étincelle électrique dans le sous-sol qui alimentait l’unité de la TSS. Huit armoires électriques ont été totalement calcinées.  Et par mesure préventive, il a été décidé de la coupure de toutes les sources d’énergie électrique, hydrique et mécanique, et de facto l’arrêt de la production de l’unité. L’information judiciaire engagée par le même magistrat, relevant de la même instance de justice, a révélé la négligence.  Suite à quoi, sept cadres de l’unité de tubes sans soudures (TSS),  ont été placés sous contrôle judiciaire.  La mesure a été retenue à l’encontre du chef de service chargé de la production, du chef de services chargé de l’entretien, du chef de service chargé de la maintenance électrique, du chef du secteur de l’entretien électrique, ainsi que du chef d’équipe de l’entretien en plus du responsable de la sécurité industrielle.  En outre, il est utile de rappeler, une fois de plus, que le complexe Sider El Hadjar a en l’intervalle de deux mois enregistré trois incidents. Mais, en dépit de cette série d’incidents, le complexe n’est pas prêt à flancher.  Car, après une disqualification de plus de 13 ans, le géant de l’industrie sidérurgique  s’est lancé, depuis 2022, dans un long processus de préqualification qui a nécessité beaucoup de volonté, de disponibilité, d’énergie et de détermination.  Un forcing qui a permis à la TSS, unité vecteur de la production sidérurgique,  d’être  pré-qualifiée par le groupe Sonatrach pour la production de tubes CASING et la participation aux appels d’offres pour les cinq prochaines années.  Ce plan de charge estimée à 30,8 milliards de DA, dont 26,5 milliards DA avec le groupe Sonatrach et 4,3 milliards DA avec le groupe Sonelgaz, en plus de contrats de l’ordre de 18,3 milliards DA, en attente de confirmation, est une opportunité pour El Hadjar de reprendre la tête du pelletons de premier producteur sidérurgique dans le pays. Des contrats qui placent  Sider El Hadjar sur la « short-list »  du groupe Sonatrach  et pourquoi pas de celle de groupes gaziers et pétroliers étrangers, d’autant plus que la TSS vient d’être homologuée par l’Autorité de régulation des hydrocarbures.

Sofia Chahine

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