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Annaba : 12 milliards DA pour la réhabilitation des structures sportives

Une importante enveloppe de 12 milliards de dinars a été mobilisée pour la réhabilitation des infrastructures sportives dans la wilaya d’Annaba

 Le programme mis en place prévoit, entre autres, la réhabilitation du stade 19 mais 1956, pour lequel 800 milliards de centimes ont été alloués, en plus de ses annexes, et du Stade Colonel Chabou, auquel 4,5 milliards de centimes ont été alloués. À cela s’ajoute le coût de la réhabilitation de plusieurs axes, tels que le point giratoire de la cité Seybouse , la zone de l’avant port, le rond point, et bien d’autres points, dont l’amélioration et l’embellissement de l’entrée d’Annaba, avec l’installation de palmiers au niveau de la gare ferroviaire. Des structures qui se trouvent dans un état catastrophique, tout autant que plusieurs autres au niveau de la commune d’ El Bouni. Une situation dénoncée à plus d’un niveau par la société civile et les habitants d’Annaba, qui ont qualifié les opérations de réhabilitation des structures sportives et les aménagements opérées à Annaba, de bricolage qui a fait saigner les caisses de l’État. Aujourd’hui, la société civile à Annaba et l’opinion publique appellent à situer les responsabilités de ceux qui ont directement causé la situation déplorable prévalant dans les structures sportives, dont le stade du 19 mai 1956. Celui-ci a été fermé pendant 40 jours pour entretien et sa réhabilitation pour la seconde fois de son terrain, après sa dégradation due au jaunissement du gazon. La même situation et le même état de détérioration du gazon du terrain est constatée du stade Colonel Chabou. Une situation qui, rappelons-le, a fait l’objet de grandes critiques de la part du Sélectionneur national, Djamel Belmadi, lors du dernier match organisé au stade du 19 mai d’Annaba. En dépit des fonds débloqués pour ces installations, ces dernières se retrouvent aujourd’hui, dans un mauvais état. Les travaux ont été refaits plus d’une fois, car effectués dans la précipitation au sein d’une mauvaise coordination entre les différents services concernés. Autre fait relevé par les représentants du mouvement associatif, la plantation des palmiers à proximité de la gare maritime. De nombreux spécialistes ont critiqué la méthode et le mode de plantation dans de grands pots et surtout le problème de leur inadéquation avec le climat, considérant cette opération d’embellissement par des palmiers adultes de gâchis et de gaspillage de l’argent public. À cela s’ajoute l’état des routes qui ont fait l’objet de rafistolage, de la ferronnerie installée autour du rond-point Bouali Saïd, en guise d’ornement, dont le coût est estimé, selon une source, à près de de l’opération à 900 millions de centimes. Pour ne citer que ces opérations qui ont coûté au trésor public plus de 1200 milliards de centimes, pour donner un décor hideux à Annaba qui n’a gardé de sa beauté que le surnom de la Coquette. Moult interrogations ont été soulevées par la société civile et l’opinion publique à Annaba. Au-delà, le mouvement associatif, outre la dénonciation de l’état désastreux prévalant à Annaba, la détérioration des structures sportives et les lacunes dans les opérations d’entretien, d’embellissement, revendiquent l’ouverture d’une enquête afin de situer les responsabilités. Surtout, a-t-on considéré, qu’il s’agit d’énormes fonds censés être exploités de manière à servir l’image de la wilaya d’Annaba. Pour rappel, cette vaste opération d’aménagement était en perspective du championnat d’Afrique des nations des joueurs locaux de football (CHAN 2022), dont la wilaya d’Annaba a abrité une partie de ses compétitions. On rappelle également que 80% de l’enveloppe globale ont été réservés à la commune d’Annaba, qui a bénéficié de 24 opérations destinées à l’aménagement urbain, le nettoiement, l’embellissement, l’éclairage public et la réfection des routes et artères de la ville. Des feux tricolores intelligents qui n’ont pas été installés comme prévu, à travers 32 artères de la ville. Le reste de budget alloué à cet événement a été réservé à la commune d’El Bouni qui a, rappelle-on encore, bénéficié dans le cadre des préparatifs du CHAN-2022 de travaux d’aménagement ainsi que d’équipements de nettoiement et de gestion des ordures. En plus des infrastructures d’accueil qui étaient sensées se renforcer par la réouverture de l’hôtel Seybouse, qui a bénéficié de vastes travaux de réhabilitation et d’extension, mais n’a pas été au rendez-vous !

Sofia Chahine

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