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Ouvrir des routes commerciales vers l’Afrique de l’Ouest

L’Algérie entend se redéployer sur les marchés de l’Afrique de l’Ouest et entend jouer un rôle déterminant en ce qui concerne l’intégration économique africaine, notamment l’intégration entre les marchés du Maghreb, du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. Un redéploiement qui s’appuie sur la réalisation d’importantes infrastructures de transports terrestres. Ainsi, en sus de la route transsaharienne dont le tronçon algérien est quasiment achevé et qui doit relier les ports algériens en Méditerranée à l’Afrique subsaharienne, l’Algérie compte ouvrir une nouvelle route vers l’Afrique de l’Ouest à travers la Mauritanie. En sus de la route Tindouf-Zouerate, dont les travaux devraient bientôt être lancés, cette nouvelle route prévoit l’ouverture de deux nouveaux postes frontaliers entre l’Algérie et la Mauritanie. Selon les services de la wilaya de Tindouf, les deux postes frontaliers seront réceptionnés au courant de ce mois d’octobre. Le wali de Tindouf, Mustapha Dahou, a indiqué hier en marge d’une visite d’inspection au niveau du Pk-75, ligne frontalière reliant Tindouf (Algérie) à la Mauritanie, que « le mois d’octobre est fixé comme date butoir pour la livraison du projet de réalisation des deux postes frontaliers terrestres fixes ». Les travaux de réalisation du poste algérien ont atteint un taux d’avancement de 98% contre un point d’écart (97%) pour l’ouvrage du côté mauritanien, selon les explications fournies à la délégation composée également des membres de l’exécutif de la wilaya de Tindouf. Mettant à profit cette sortie, le chef de l’exécutif de la wilaya a, pour ce faire, instruit les responsables de livrer le projet dans les délais impartis comme convenu avec l’entreprise nationale des travaux publics réalisatrice du projet, et de respecter les délais d’équipement de cet ouvrage, clé des échanges commerciaux avec les pays voisins et la promotion des exportations. Les délais de réalisation du projet ont été fixés initialement par les pouvoirs publics à 24 mois, avant d’être revus à la baisse à 12 mois seulement eu égard à l’importance que revêt de pareilles installations, a indiqué le wali de Tindouf. M. Dahou qui a appelé à apporter dans les plus brefs délais la réalisation des dernières retouches a mis l’accent sur la nécessaire réalisation d’un nouveau forage pour renforcer celui existant à couvrir les besoins en eau des structures existantes.  D’un montant d’investissement de plus de 34 millions DA, le poste frontalier terrestre algéro-mauritanien est appelé à renforcer la qualité des relations de coopération bilatérales dans divers créneaux, conformément à la stratégie de l’Etat portant adoption d’une nouvelle politique économique appuyée sur l’encouragement des exportations et la commercialisation du produit national.

Constituant une nouvelle porte pour promouvoir les échanges commerciaux avec les pays de l’Afrique de l’Ouest, ce projet devrait également dynamiser ses divers passages, des personnes notamment, intensifier les échanges commerciaux entre les deux pays, le raffermissement des relations socioculturelles entre les deux pays.

Soulignant que la réalisation de ces postes est associée à d’autres projets dont la route reliant Tindouf à Zouerate (Mauritanie) sur une longueur de près de 800 km, qui se veut une pénétrante importante vers l’Afrique de l’Ouest. Les travaux de réalisation, dont le lancement «est prévu pour bientôt», seront pris en charge par un groupe d’entreprises algériennes après la finalisation des études techniques en septembre prochain, sous la supervision d’un bureau d’études public algérien, avec l’examen de la possibilité de relier cet axe à la route transsaharienne.

Samir Benisid

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