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Production d’hydrogène vert : Quatre projets pilotes lancés avant la fin 2024

L’Algérie entend jouer un rôle de premier plan sur le marché naissant de l’hydrogène vert.  Ainsi, dans le cadre de la feuille de route tracée pour le développement de la filière hydrogène, quatre projets pilotes de production d’hydrogène vert seront lancés avant la fin de l’année prochaine. C’est ce qu’a annoncé hier le Directeur des études et prospectives au ministère de l’Energie et des Mines, Miloud Medjled, à l’ouverture du du 13ème Salon international de la transition énergétique et des énergies du futur (ERA), qui se tient du 2 au 4 octobre au Centre des conventions d’Oran « Mohamed Benahmed ». Celui-ci a précisé dans une déclaration à l’APS que ces projets sont en cours d’étude, en partenariat avec des universités et des centres de recherches, avant d’ajouter qu’ «un ou deux de ces projets seront lancés, avant la fin de l’année 2023, alors que les projets restants seront lancés en 2024 », a-t-il précisé. Le même responsable a également précisé que trois de ces projets sont développés par le groupe Sonatrach, alors que le quatrième sera réalisé dans le cadre d’un partenariat avec les Allemands. Miloud Medjled a expliqué que  via ces projets pilotes, Sonatrach vise l’introduction de l’utilisation de l’hydrogène vert dans le fonctionnement des turbines à gaz, mais aussi pour le tester dans le transport par canalisations, dans les futures interconnexions entre l’Algérie et l’Europe (corridor sud), a-t-il encore noté. M. Medjled a rappelé que l’utilisation de l’hydrogène vert, ainsi que toutes les énergies propres, dans les processus de production (mix énergétique) tend à devenir une nécessité.

Rappelons dans ce contexte que le groupe Sonatrach signé des accords avec plusieurs de ses partenaires, à l’image de l’Italien Eni, de l’Allemand VNG et du Français Total pour le développement de l’hydrogène vert et bleu. L’Algérie et l’Italie ont également signé au début de l’année en cours un accord qui prévoit la production et l’export vers l’Europe d’hydrogène, vert ou bleu. Un nouveau gazoduc va être ainsi aménagé entre les deux pays, avec une capacité de 8 à 10 milliards de mètres cubes/an pour acheminer du gaz, de l’ammoniac et de l’hydrogène. Un pipeline qui trouvera aussi un prolongement vers l’Autriche et l’Allemagne dans le cadre du futur corridor South H2.

Sur un autre plan, concernant l’énergie solaire, M. Medjled a indiqué qu’un avis d’appel d’offres a été lancé, récemment, qui permettra de produire pas moins de 2.000 mégawatts, d’ici l’année prochaine.

Notons qu’une cinquantaine d’exposants prennent part au Salon Era.

Le salon Era accueille les professionnels nationaux et étrangers, acteurs majeurs de la transition énergétique en Algérie, comme Sonatrach, Gica, Zergoun green énergy, Sonelgaz, Techno Cast, Alternate Solar, le Cerefe, le Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER), pour ne citer que ceux-là. Pour cette édition, ERA a choisi de remplacer son ancien intitulé «Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable» par «Salon international de la transition énergétique et des énergies du futur». Un riche programme de conférences est organisé en marge de l’exposition, portant sur divers thèmes comme «les énergies renouvelables en Algérie : état des lieux et perspectives», «la transition énergétique à Sonatrach», «perspectives de développement de la filière Hydrogène vert» et «La sécurité énergétique en Algérie : enjeux, stratégies et perspectives».

Sabrina Aziouez

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