L’occupant sioniste organise le massacre des populations civiles à Ghaza : Le droit international bafoué
Bombardements massifs de zones résidentielles, de lieux de culte et d’hôpitaux, usage d’armements prohibés, siège total de la Bande de Ghaza où même la nourriture n’arrive plus à être acheminée, l’occupant use de toutes les méthodes prohibées par le droit international pour affamer et massacrer les populations civiles à Ghaza.
Habitué à ne pas faire grand cas du droit international, l’entités sioniste fait part d’une brutalité sans commune mesure face aux Palestiniens. Le siège de la Bande de Ghaza est l’une des dimensions des opérations menées par l’occupant et peuvent s’apparenter à de l’épuration ethnique. Les populations n’ont accès ni à l’eau, ni à l’électricité coupés par Israël, pas même à la nourriture qui n’arrive plus à être acheminée en raison du siège imposé. Un siège interdit par le droit international rappelle dans ce sens l’ONU. « L’imposition de sièges qui mettent en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie est interdite par le droit international humanitaire », a déclaré le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk dans un communiqué.
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a fait savoir lundi que plus de 137.000 Palestiniens de Ghaza ont trouvé refuge dans 83 de ses écoles, des chiffres suscetibles d’augmenter avec la poursuite des violents bombardements et des frappes aériennes sur les villes de l’enclave palestinienne menées sans interruption par l’armée d’occupation sioniste.
L’UNRWA a appelé à la protection des populations palestiniennes à tout moment et à un cessez-le-feu immédiat, soulignant la nécessité d’épargner à tout moment les écoles et autres infrastructures palestiniennes, y compris celles abritant des familles déplacées à la suite des violents bombardements de l’armée sioniste par air, par mer et par terre depuis samedi.
Des armes prohibées
De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) a exprimé dimanche sa « profonde inquiétude » face à la détérioration rapide de la situation dans les territoires palestiniens occupés et à l’impact de l’escalade sioniste sur les populations affectées, notamment à Ghaza. Pour sa part, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé mardi l’ouverture d’un couloir humanitaire vers la bande de Ghaza, bouclée et bombardée depuis samedi matin par les forces de l’occupation sioniste. « Un couloir humanitaire est nécessaire pour acheminer les fournitures médicales essentielles aux populations », a déclaré un porte-parole de l’OMS Tarik Jasarevic lors d’un briefing de l’ONU à Genève.
L’agence palestinienne de presse Wafa a indiqué que les forces d’occupation sionistes ont poursuivi pendant la nuit de lundi à mardi le massacre de civils palestiniens dans la bande de Ghaza assiégée, avec des familles entières anéanties et enterrées sous les décombres de leurs maisons détruites par les bombardements aveugles en cours.
L’occupant est d’ailleurs accusé de recourir à des armes prohibées contre les civils palestiniens. Selon l’Association France Palestine Solidarité, l’occupant fait usage comme en 2008 « de phosphore blanc, une substance chimique toxique disséminée par les obus d’artillerie et les bombes ». Un composant qui s’enflamme avec l’oxygène, brûle la peau et cause de graves dommages aux organes internes. Une arme interdite par le droit international. Il est également accusé de faire usage de munitions à effet de zone dense à matrice métallique (DIME) et conçues pour produire un petit rayon d’explosion très destructeur. Les attaques de l’occupant sioniste qui se poursuivaient encore hier, ont fait un bilan très lourd notamment au sein des civils. Selon le dernier bilan publié hier en fin d’après-midi et qui reste malheureusement provisoire, 830 Palestiniens sont tombés en martyrs dans la bande de Ghaza et 19 autres en Cisjordanie, alors que 4.250 Palestiniens ont été blessés dans la bande de Gahza et 110 autres en Cisjordanie occupée. L’autre symptôme de la brutalité sioniste est le ciblage systématique des journalistes. Ainsi, sept journalistes palestiniens ont été tués et dix (10) autres blessés, selon des rapports de terrain, qui font également état de la destruction partielle ou totale de dizaines de structures médiatiques. Dans une déclaration à l’APS, le journaliste Diaa Haouchia, qui couvre les événements à Ghaza, a affirmé que « ce que relayent les chaînes de télévision internationales n’est que la face émergée de l’iceberg ». « L’ampleur de la destruction qu’a subie la bande de Ghaza est sans précédent », s’est-il indigné, ajoutant que « les Ghazaouis n’ont d’autre choix que de quitter leurs domiciles ou de tomber en martyrs, sachant que très peu ont pu être évacués et beaucoup n’ont pas pu échapper au bombardement ». Rappelant les harcèlements que subissent les journalistes dans la bande de Ghaza et les régions limitrophes de la part des soldats de l’entité sioniste, le journaliste a indiqué : « personnellement, j’ai couvert cinq guerres contre la bande mais je n’ai jamais vu de toute ma vie une telle mobilisation militaire. Quelques 360.000 soldats réservistes ont été rappelés sans compter l’artillerie lourde et les bombardements ». « Il s’agit d’une guerre d’extermination », a-t-il dit, précisant que l’armée d’occupation sioniste menait d’intenses raids sur la bande de Ghaza, Djabalia, Bait Hanoun, la rue Ennasr et bien d’autres régions.
Guerre de l’image
Au-delà du deux poids-deux mesures qui caractérise le traitement des événements de Ghaza par les médias occidentaux, la machine de propagande sioniste a été actionnée sur les réseaux sociaux pour déformer les faits et relayer le discours de l’occupant, tandis que les publications propalestiniennes souvent supprimées et les profils de leurs auteurs bloqués sur les réseaux sociaux. Une propagande qui n’affecte cependant pas la véracité des faits et la réalité des souffrances vécues par les Palestiniens qui revendiquent leur droit à se défendre. Une cause qui rallie de plus en plus de soutiens à travers le monde, et même au cœur de l’occident. Ainsi, des milliers de personnes ont participé à des manifestations massives aux Etats-Unis, en Irlande et en Suède et en Australie pour dénoncer l’agression criminelle de l’entité sioniste contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée. Aux Etats-Unis, les manifestations qui ont drainé un nombre important de participants se sont déroulées notamment à New York, Californie, New Jersey et Minneapolis. « Les manifestants brandissant des drapeaux palestiniens, des banderoles et des pancartes portant des écrits dénonçant les crimes de l’occupation sioniste, ont appelé à la protection du peuple palestinien contre la sauvagerie des forces de l’occupation et scandé des slogans exigeant la fin de l’escalade (de la violence) en Palestine », ont rapporté des témoins sur place, cités par l’agence de presse Wafa. Dans la capitale irlandaise, Dublin, une marche grandiose a été organisée par des militants des droits de l’Homme et des membres des communautés palestinienne, arabe et musulmane pour dénoncer les violations et les massacres des forces sionistes contre des civils palestiniens dans la bande de Ghaza et dans diverses villes de Cisjordanie occupée. Prenant part à la manifestation, le chef du parti irlandais de gauche, Richard Boyd Barrett, a dénoncé notamment « la politique de deux poids deux mesures pratiquée par les dirigeants des pays européens, dont le gouvernement irlandais ». En Suède, la ville de Göteborg a été le théâtre d’une manifestation massive, à l’invitation de la communauté palestinienne et du groupe de coordination palestino-suédois, face aux tueries et aux destructions perpétrées par la machine de guerre sioniste. Au cours de la manifestation, les militants suédois ont exprimé leur plein soutien aux droits du peuple palestinien et leur sympathie à son égard, dénonçant ce que fait l’occupation sioniste devant les regards de la communauté internationale ». Ils ont appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités à l’égard de la question palestinienne, à mettre fin à la guerre menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien et à le tenir pour responsable de ses attaques et violations du droit international commises pendant de nombreuses années ».
Sur le terrain, la violence de la riposte israélienne n’a pas affecté la détermination de la résistance palestinienne à poursuivre les combats. Elle appelé hier à l’évacuation de la ville d’Ashkelon avant de tirer une centaine de roquette sur ce territoire.
Par ailleurs, une salve de roquette a été lancée depuis le sud du Liban en direction des territoires occupés.
Lyes Saïdi