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Mettre fin à la petite corruption

Les pouvoirs publics affichent leur intention de lutter contre la corruption au sein des structures de l’administration notamment la petite corruption qui empoisonne le quotidien des citoyens.

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a, dans ce sens, annoncé hier en marge du lancement du réseau national de transparence « Naracom », que des mesures ont été prises pour lutter contre la corruption et améliorer le service public au sein des administrations locales. Il a ainsi indiqué avoir donné des instructions aux walis pour « prendre plusieurs mesures en matière de lutte contre la corruption administrative et d’amélioration du service public, à travers le renforcement des mécanismes de contrôle au niveau des différents services, l’activation de la veille juridique et le signalement aux services centraux, le renforcement du principe de transparence, la consécration du droit à l’information pour les citoyens, ainsi qu’à l’orientation et la prise en charge effective de leurs préoccupations de manière périodique et rapide ».

Évoquant avec plus de précision le dispositif mis en place afin de renforcer le contrôle des agents de l’administration, Brahim Merad a indiqué lors de la cérémonie de lancement du réseau suivie par visioconférence dans toutes les wilayas qu’ il a été procédé au « renforcement du rôle important de l’inspection générale du ministère, ainsi que des inspections générales des wilayas, dans le contrôle de l’activité des différents services administratifs au niveau local, outre le fait d’enquêter sur les différents dépassements signalés d’une manière légale, en engageant des mesures rectificatives pour y remédier ». Merad a également souligné qu’il « est désormais nécessaire d’intensifier les efforts de tous les acteurs, afin de faire face à ce fléau, et ce, par une action commune et coordonnée, et en encourageant la culture du signalement auprès des citoyens ». Et d’ajouter que la corruption, sous toutes ses formes, représente « l’une des principaux obstacles qui entravent le processus fluide des réformes profondes initiées par les pouvoirs publics, en concrétisation des engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ».

Associer la société civile

Notons que le réseau que le réseau national de la transparence et de sa plateforme numérique « Naracom » a été lancé hier par la Haute Autorité de transparence et de lutte contre la corruption, en coordination avec l’Observatoire national de la société civile, à l’occasion de la Journée nationale de la transparence. Dans son allocution d’ouverture, la présidente de l’Autorité,  Salima Mesrati a rappelé que la lutte contre la corruption, certes est de la responsabilité des pouvoirs publics, toutefois cet acte nécessite l’engagement de tout un chacun, dont les acteurs de la société civile qui demeurent des partenaires actifs dans ce processus de prévention contre la corruption. a mis en garde contre les dangers de la corruption qui est « un crime transfrontalier et une arme dévastatrice ralentissant le développement national et affaiblissant les infrastructures », recommandant « la mise en place d’un système intégré basé sur une structuration des différentes procédures relatives à la prévention et à la lutte contre ce fléau ». Mettant l’accent sur l’impératif de renforcer le rôle de la société civile en matière de prévention de la corruption, la responsable a proposé « la mise en place d’un plan d’action commun à travers le Réseau algérien de transparence « Narakom » qui servira de plateforme de base en termes de suivi et mise en œuvre de la stratégie nationale de transparence et de la lutte contre la corruption « 2023-2027 ».

À l’issue du coup d’envoi de la mise en service de la plateforme du réseau algérien  pour la transparence, les organisateurs ont souligné cet outil va permettre de renforcer le rôle de la société civile, au sein d’une interaction nationale pour le renforcement de la transparence et la lutte contre la corruption. La lutte contre la corruption est une préoccupation majeure des pouvoirs publics qui ont engagé d’importantes réformes institutionnelles et juridiques en vue, de renforcer les principes de l’Etat de droit et, atteindre les indicateurs les plus élevés d’intégrité et de transparence dans la gestion des affaires publiques. Rappelons également que,  la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption La Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption avait mis en place un plan d’action, à travers lequel, des consultations internationales ont été organisées, en coordination avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Algérie, autour des plus importantes pratiques impliquant la société civile dans la prévention et la lutte contre la corruption. Des consultations nationales ont été organisées autour de la mise en place d’un réseau interactif qui vise à associer la société civile et à promouvoir ses activités en matière de prévention et de lutte contre la corruption. Le réseau algérien Narakom se veut un mécanisme supplémentaire d’un système intégré mis en place par les hautes autorités du pays pour la prévention et la lutte contre la corruption. Il se charge, dans ce cadre, du réseautage entre les acteurs de la société civile à travers « une plateforme numérique » en coordination avec la haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption afin de promouvoir la transparence et l’intégrité au sein des collectivités ciblées concernées par l’exécution des politiques publiques. Narakom a entre autres missions d’encourager la participation de la société civile et les médias à la prévention et à la lutte contre la corruption, de sensibiliser sur les risques et les effets néfastes de la corruption sur la société, de former et de mettre à niveau les compétences des formateurs en la matière, et de mener des enquêtes pour évaluer les degrés de perception de la corruption.

Sofia Chahine

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