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Exploitation de la mine de zinc de Béjaïa : Le projet officiellement lancé

L’un des trois grands projets du plan national de développement minier a été lancé. Le ministre de l’Énergie et des Mines Mohamed Arkab a, en effet, procédé hier à la pose de la première pierre du projet d’exploitation du gisement de zinc-plomb de Tala Hamza-Amizour dans la wilaya de Béjaïa.

Aux côtés du projet d’exploitation et de valorisation du minerai de fer de Ghar Djebilet et du projet phosphate intégré à l’Est du pays, l’exploitation de la mine de zinc et de plomb de Béjaïa est l’une des assises du plan national de diversification de l’économie nationale en valorisant les ressources minières du pays et fournir des intrants pour l’industrie nationale. L’exploitation de la mine de Tala Hamza-Amizour dans le cadre d’un algéro-australien, doit permettre l’extraction de 2 millions de tonnes de minéraux bruts par an de cette mine qui renferme 34 millions de tonnes, avec pour produire 170.000 tonnes de concentré de zinc et 30.000 tonnes de concentré de plomb. Le projet permettra la création la création de 700 emplois directs et 4.000 emplois indirects, la réduction des importations, la satisfaction du marché national et l’exportation des excédents, ainsi que la contribution au développement de la wilaya de Béjaia. En sus de réduire la facture à l’importation de ces deux minerais dont les cours ne cessent d’augmenter sur les marchés internationaux, le projet compte également un volet lié à la valorisation industrielle du minerai, comme c’est le cas des deux autres grands projets miniers en cours de développement. Dans ce sens, le PDG du groupe public Sonarem, Mohamed Sakhr Harami, a indiqué en marge de la cérémonie organisé hier que ce gisement fournira l’usine de Ghazaouet (Tlemcen) dans le cadre de la valorisation des ressources minières nationales, selon M. Harami, ajoutant que le projet permettra d’exporter les produits miniers lorsqu’il y aura un excédent de production afin de créer de nouvelles recettes en devises pour l’Etat. Il a indiqué à ce propos que ce projet, devant entamer la phase d’exploitation d’ici deux ans, constituait « un exemple en matière d’exploitation minière aux standards internationaux ».

Notons que le ministre de l’Énergie et des Mines a prononcé une allocution pour l’occasion au cours de laquelle il a insisté sur la prise en charge du volet environnemental du projet. Il a ainsi souligné l’importance de ce projet qui « permet de renforcer et hisser les capacités minières du pays et créer de la valeur ajoutée afin de soutenir la diversification de l’économie nationale ». Cela, a-t-il assuré, avec « la stricte attention liée au respect de l’aspect environnemental, avec la prise en compte des objectifs de développement durable » Ainsi, les technologies modernes utilisées dans ce projet permettent, selon le ministre, « d’entamer les travaux avec toute la sécurité nécessaire et le respect de l’environnement, et ce, grâce à l’engagement des opérateurs et un suivi régulier du respect des normes de sécurité et environnementales depuis la préparation du gisement jusqu’à l’exploitation ». Le ministre a insisté aussi sur la valorisation locale des produits miniers et la réalisation d’unités de transformation pour créer une forte valeur ajoutée.

Pour sa part, le PDG de la compagnie minière australienne « Terramin », partenaire de Sonarem dans ce projet, Feng Cheng, s’est félicité de la collaboration avec les autorités algériennes pour mener à bien ce projet. Il a assuré que l’entreprise australienne fournira des technologies les plus avancées dans le secteur minier en Algérie.

Notons que la société mixte algéro-australienne « Western Mediterranean Zinc -WMZ-« , est chargée de la réalisation et de l’exploitation du projet. La structure du capital de cette société a été reconfiguré il y a quelques mois permettant ainsi à la partie algérienne représentée par filiales du groupe Manadjim El-Djazair, l’Entreprise nationale des produits miniers non-ferreux et des substances utiles (ENOF-SPA) et l’Office national de recherche géologique et minière (ORGM) de détenir la majorité des parts à 51% de la société contre 49% pour l’entreprise australienne Terramin. Rappelons enfin que la société en charge du projet a obtenu les permis d’exploitation de la mine au mois de mai dernier, tandis que l’ensemble des études du projet ont été finalisées en juillet.

Sabrina Aziouez

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