La cause palestinienne a été au cœur des entretien entre les Présidents Tebboune et Erdogan à Alger : Seule la solution à deux États
La situation en Palestine occupée et l’agression barbare sioniste contre les civils palestiniens, notamment dans la Bande de Ghaza ont été au cœur des entretien entre le président de la République Abdelmadjid Tebboune et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à l’occasion de la visite officielle de ce dernier à Alger. D’ailleurs, lors de la conférence de presse animée hier à l’occasion de cette visite, les deux chefs d’États ont largement évoqué la situation en Palestine et ont affiché les positions communes de l’Algérie et de la Turquie à propos de cette question. Ils ont ainsi insisté sur la nécessité de juger les responsables de l’occupation sioniste, de même qu’ils ont souligné que la seule solution pour une paix durable en Palestine repose sur le droit légitime de peuple palestinien à vivre dans un État indépendant et viable dans les frontières de 1967 avec El-Qods Est comme capitale.
Dans ce contexte, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que la tragédie humaine en cours et les crimes odieux commis depuis des semaines dans la bande de Ghaza, exigent une action urgente pour traîner les responsables de ce génocide contre les Palestiniens devant la Cour pénale internationale (CPI). Il a indiqué « s’être entretenu longuement et en profondeur avec son homologue turc, au regard de la conjoncture régionale actuelle, abordant dans ce cadre des questions urgentes et sensibles, notamment le dossier du Moyen-Orient avec toutes ses dimensions et ses répercussions ». Lors de cette rencontre, l’accent a été mis sur « la nécessité de joindre à la dénonciation de la politique, de la répression systématique, des crimes de génocide et du déplacement forcé auxquels se livre l’entité sioniste, une action urgente pour mettre fin à l’expansion des colonies et réprimer le terrorisme pratiqué par les colons contre les Palestiniens en Cisjordanie, laquelle action conduirait à traîner les responsables du génocide dans la bande de Ghaza devant la CPI », a précisé le Président Tebboune. Et de préciser avoir réaffirmé, avec son homologue turc, le droit du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods comme capitale sur les frontières de juin 1967. « Je pense que pour la première fois depuis 75 ans, les auteurs de ces crimes seront traînés devant la Justice », a-t-il dit, soulignant « la nécessité de secourir les blessés, de faire cesser les tueries et de permettre aux familles de récupérer de l’agression brutale à laquelle se livre l’armée sioniste à Ghaza ». Pour le Président Tebboune, l’établissement de l’Etat palestinien est « la seule solution définitive » pour mettre fin aux conflits dans la poudrière du Moyen-Orient. Le président de la République a en outre indiqué que pour l’Algérie et la Turquie, la solution palestinienne commence par la réconciliation entre les factions palestiniennes, appelant de ses vœux la réunification entre les enfants du peuple palestinien, toutes factions confondues.
Un avis partagé par le président turc qui a lui aussi indiqué que « la création d’un État palestinien sur les frontières de 1967, avec Al-Qods pour capitale, est désormais inévitable ». Erdogan a aussi vivement dénoncé les crimes de l’occupation.
Accord sur un cessez-le-feu
« Nous n’acceptons d’aucune manière les attaques israéliennes, qui s’apparentent à une punition collective et constituent des crimes de guerre. Cibler des hôpitaux, des lieux de culte, des écoles, des lieux qui devraient être protégés, et forcer les gens à partir, c’est inadmissible, c’est de la barbarie », a-t-il fustigé. Erdogan a déclaré que sa priorité est l’instauration d’un cessez-le-feu permanent à Gaza et l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire dans la région. Le président turc a également évoqué la possibilité d’un accord sur un cessez-le-feu d’au moins 5 jours et l’échange de prisonniers entre la résistance palestinienne et l’occupation israélienne annoncé par le Qatar, indiquant que les négociations se poursuivent. « Mon ministre des Affaires étrangères et le chef du renseignement poursuivent le processus dans le cadre d’un travail commun avec le Qatar », a-t-il rappelé sans donner plus de détails. Notons que de nombreuses parties ont annoncé hier soir l’imminence de cet accord.
Hocine Fadheli