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Attaque contre une caserne militaire au Sierra Leone : 7 membres du personnel militaire tués

Les forces armées du Sierra Leone ont confirmé lundi la mort de sept membres de leur personnel lors d’affrontements avec des assaillants armés qui ont attaqué une caserne militaire à Freetown. Des individus non identifiés ont attaqué dimanche matin la caserne militaire de Wilberforce et d’autres lieux, notamment le centre correctionnel de Pademba Road, entraînant une évasion de prisonniers. Lors d’une conférence de presse, les forces armées ont par ailleurs indiqués aux médias locaux que plusieurs membres du personnel blessés étaient actuellement soignés. De son côté, Abdul Kamara Will, porte-parole du Bureau de la sécurité nationale, a déclaré : « La situation revient progressivement à la normale avec des patrouilles militaires et des points de contrôle établis dans la capitale et dans d’autres zones. » En conséquence, de nombreux commerces et magasins dans la capitale restent fermés, tandis que les cours dans les écoles n’ont pas encore repris. Brima Kamara, porte-parole de la police de Sierra Leone, a pour sa part exhorté les citoyens à collaborer avec les forces de l’ordre, et a mis en garde contre l’hébergement de prisonniers évadés. Il a également confirmé que certains prisonniers s’étaient rendus volontairement aux autorités pénitentiaires lundi matin. « Nous avons lancé une chasse à l’homme pour retrouver tous ceux qui sont impliqués dans l’attaque et parmi lesquels se trouvent des soldats en activité ou à la retraite », a dit lundi à la presse le porte-parole de l’armée, le colonel Issa Bangura.

Au moins quatre assaillants et deux civils ont été tués, a indiqué à l’AFP un responsable des services médico-légaux s’exprimant sous le couvert de l’anonymat compte tenu de la sensibilité du sujet. Freetown a connu dimanche plusieurs heures de confrontation armée entre les forces de sécurité et des inconnus qui ont tenté avant le lever du jour de forcer une armurerie militaire. La prison centrale, un autre établissement pénitentiaire et deux postes de police ont également été pris d’assaut et des dizaines de détenus semblent s’en être échappés. Le président Julius Maada Bio est apparu le soir même à la télévision pour assurer que « le calme (était) rétabli », et que la plupart des responsables avaient été arrêtés. Il a paru accréditer la motivation politique en parlant de « tentative visant à saper la paix et la stabilité ». Des checkpoints ont été dressés sur les principaux axes routiers, où les membres des forces de sécurité fouillent les véhicules. Un couvre-feu est instauré de 21H00 à 06H00 (locales et GMT) jusqu’à nouvel ordre, a annoncé le ministère de la Communication. La police a promis des récompenses pécuniaires à quiconque aiderait à la capture des instigateurs du coup de force ou des détenus en fuite.

R.I. avec agences

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