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Conférence sur « L’information et les défis actuels » : Des personnalités du monde des médias en conclave

Une conférence sur le thème de « L’information et les défis actuels » a été organisée hier à Alger à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse. Plusieurs personnalités du monde des médias, des éditeurs de presse nationaux, personnalités arabes et africaines participent également à cet événement, de même que l’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Alger, et des représentants du Parlement, de la société civile ont pris part aux travaux de cette conférence qui s’est penchée sur les défis auxquels doivent face les médias à l’heure de la désinformation et de la guerre médiatique. Des ateliers ont été organisés sur « la presse écrite et la problématique de l’impression », « la presse électronique : défis et enjeux », « le rôle des autorités de régulation dans la promotion du journalisme », « la déontologie » et « la liberté de la presse ». Les interventions de plusieurs participants lors de cette conférence ont mis en lumière le contexte de désinformation qui s’enracine et qui exige plus de rigueur et de professionnalisme de la part des journalistes. D’où la nécessité de leur assurer une formation de qualité et en continu. Ainsi, le doyen de la faculté des sciences de l’information et de la communication de masse à l’université américaine aux Emirats arabes unis, Mohamed Kirat, a fait observer que le journalisme « ne se fait plus avec les moyens conventionnels compte tenu du développement technologique enregistré, favorisant une diffusion rapide d’informations ». Il a ajouté que les fondements d’un système médiatique réussi « exige d’assurer au journaliste une formation continue, adaptée au développement technologique ». M. Kirat a également évoqué « la désinformation utilisée pour orienter l’opinion publique en menant des campagnes hostiles contre des parties données », d’où l’impératif « d’apprendre à utiliser les nouveaux moyens de communication, dont la moyenne d’utilisation quotidienne par individu est estimée entre 8 et 10 heures, ce qui participe à la construction de sa personnalité et à l’orientation de son opinion ». Il a insisté, dans ce cadre, sur l’importance d’investir dans le secteur de l’Information qui joue un rôle crucial dans la protection du pays des formes de guerres de nouvelle génération

M. Kirat a appelé, dans ce sens, à « l’organisation d’un atelier spécial sur les médias internationaux avec la participation d’experts et de spécialistes, et l’introduction de programmes médiatiques pour promouvoir le secteur, tout en allouant un budget à la formation continue sur le terrain ».

Pour sa part, l’écrivain-journaliste Khaled Omar Ben Guega a souligné l’importance pour les médias algériens de faire partie de la scène internationale, mettant l’accent sur l’importance « d’investir dans les réseaux sociaux ». Dans son intervention sur « les satellites et la sécurité nationale », le journaliste Yazid Mouaki Benani, a souligné, de son côté, la domination de certains pays sur les satellites et leur répartition, insistant sur « l’importance de l’indépendance dans les satellites et d’investir dans ce domaine pour éviter les perturbations et les piratages ». Il a également salué la création d’un satellite algérien dans un contexte de domination internationale, le qualifiant de « très important », appelant à la création d’une station moderne pour organiser la diffusion nationale et internationale. Dans son intervention à cette occasion, le directeur général (DG) de l’Union des radios des pays arabes (ASBU), Souleiman Abderrahim, a affirmé que l’ASBU a atteint l’étape de l’autofinancement, loin des contributions des Etats arabes, et s’acquitte de son rôle pour « assurer l’échange pour englober toutes les parties du monde et à affronter l’hégémonie numérique mondiale ». Le même responsable a annoncé, dans ce cadre, « la consécration d’une diffusion radiophonique continue à la couverture des évènements à Ghaza, tout en dédiant l’une des chaînes de l’ASBU à la diffusion de la télévision palestinienne des infos et des programmes, à l’effet de se mettre au diapason des évolutions survenant dans le secteur ». Quant au directeur général de l’Union des agences de presse des Etats membres de l’OCI (UNA-OCI), Mohamed bin Abed Rabbo Al-Yami, il a mis en avant « l’attachement de l’UNA-OCI à relancer le secteur de l’information, à consolider la communication et le contact entre les Etats membres et avec le monde, à développer l’élément humain et à s’inspirer des valeurs de l’islam dans la coexistence et l’ouverture sur le monde ».

R.N.

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