Actualité

Droit des personnes aux besoins spécifiques : Le CNDH met en avant des « progrès qualitatifs »

Le président du Conseil national des droits de l’homme, Abdelmadjid Zaalani, a indiqué hier dans une allocution à l’occasion d’un atelier sur les « Droits des personnes aux besoins spécifiques, acquis et perspectives » que l’Algérie connaissait un « progrès qualitatif » en matière de politique sociale destinée aux personnes aux besoins spécifiques, basée sur les principes généraux universels, notamment ceux adoptés dans la Convention internationale relative aux droits de cette catégorie, ratifiée par l’Algérie en 2009. Il a également salué les efforts déployés par l’Etat algérien pour la préservation des droits de cette catégorie dans le cadre de la politique nationale de prise en charge des personnes aux besoins spécifiques, visant à les accompagner et à assurer leur autonomisation tout en dynamisant leur participation au développement. Il s’agit également de faciliter leur accès aux Services publics, et de leur garantir une prise en charge sociale et une insertion professionnelle. Pour sa part, le député de l’Assemblée populaire nationale (APN) et membre du CNDH, Dr Ahmed Ben Aissa, a affirmé que « l’Algérie a franchi de grands pas dans le domaine de la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques », à travers un arsenal juridique solide, notamment les dispositions de la Constitution et les statuts particuliers. L’Algérie « a appliqué la teneur de la convention internationale relative à cette catégorie, à l’instar du droit à l’égalité, l’égalité des chances, le droit à l’intégration dans la société, et les droits fondamentaux relatifs à l’élection et à la candidature ». La représentante du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahlem Sara Cherikhi a fait savoir, à son tour, que le ministère avait procédé à « la mise en place d’une commission multisectorielle en vue d’élaborer et de soumettre le rapport préliminaire sur la mise en œuvre de la convention internationale relative aux droits des personnes aux besoins spécifiques ». Le rapport a été présenté, le 29 août 2018, au comité onusien chargé du suivi de cette convention, et ce conformément à son article 35, a-t-elle indiqué, soulignant que le prochain rapport « sera soumis courant 2024 ».

Notons que la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Kaouthar Krikou, a présidé samedi une cérémonie organisée à l’occasion de la célébration de la journée internationale des personnes handicapées, lors de laquelle elle a réitéré l’engagement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à soutenir et consolider les mécanismes de la solidarité nationale en garantissant la prise en charge des catégories sociales à besoins spécifiques, notamment dans les domaines de l’éducation, l’enseignement, la formation, l’insertion professionnelle et les services sociaux.

Il a également souligné que la stratégie de son secteur en matière de soutien et d’accompagnement aux personnes à besoin spécifiques puise du caractère social de l’Etat algérien qui s’attache à réaliser les objectifs de développement durable 2030 ainsi que le montre le thème choisi cette année pour la célébration de cette journée « consolider la participation des personnes à besoins spécifiques dans le développement, voie de l’autonomisation ». Avant d’ajouter l' »intégration pérenne des personnes à besoins spécifiques « exige de s’attacher non pas seulement à répondre à leurs besoins et leurs droits mais à les rendre des acteurs actifs dans les divers domaines de la vie économique ». Mme Krikou a rappelé que son département ministériel « œuvre à encourager l’entrepreneuriat des personnes à besoins spécifiques à travers des projets adaptés à leurs capacités pour en faciliter l’intégration économique au développement national », ajoutant que c’est dans cette perspective que son département soutient et encourage le mouvement associatif à ouvrir des centres spécialisés dans la prise en charge des enfants déficients mentaux outre l’ouverture de l’investissement aux privés dans le domaine de la prise en charge des handicapés mentaux avec la promulgation du décret exécutif 18-221.

R.N.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *