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Palestine : après le génocide le pillage !

Les forces d’occupation israéliennes multiplient les crimes et reprennent à leur compte les pires méthodes utilisées par les Nazis contre les Juifs lors de la seconde guerre mondiale. En plus de l’Apartheid dans les territoires occupés, des expulsions des Palestiniens de leurs terres et de leurs demeures, du génocide perpétré dans la Bande de Ghaza, par le biais des bombardements, des assassinats et de la famine, ainsi du déplacement forcé des population que l’entité sioniste veut forcer à émigrer, l’Armée d’occupation s’adonne au pillage des biens des Palaisiens, lors des points de contrôle et des « perquisitions ».

En effet, le Bureau des médias du gouvernorat de Ghaza a fait savoir, hier, que l’armée d’occupation sioniste a pillé de l’argent et des objets en or d’une valeur d’environ 25 millions de dollars au cours de son agression contre la bande de Ghaza, qui se poursuit depuis le 7 octobre dernier. »Les actes de vols et du pillage ont eu lieu sous diverses formes, la première étant aux points de contrôle, comme la rue Salah al-Din, où ils ont dépouillé des habitants déplacés du nord de la bande de Ghaza vers le sud, de leurs sacs contenant leurs biens de valeur tels que de l’argent, de l’or et des objets de valeur », a précisé le Bureau des médias, citant des témoignages de plusieurs palestiniens victimes.   La même source a ajouté que des soldats sionistes « s’adonnaient volontiers aux actes de vols et de pillage au cours de leur perquisition aux maisons de Palestiniens », notant que « ces actes de vols ont été repris également par des médias de l’entité sioniste ».  Un pillage auquel s’adonnent aussi les colons sionistes qui « procèdent à la saisie des récoltes de toutes sortes, de Palestiniens, particulièrement en Cisjordanie occupée (…) sous la protection des soldats des forces d’occupation », en plus de « s’emparer des troupeaux de Palestiniens ».

Dans la Bande de Ghaza, les bombardements se sont poursuivis de manière intensive avec des centaines de morts et de blessés, alors que les raids font toujours plus de morts en Cisjordanie occupée. Plusieurs dizaines de Palestiniens sont ainsi  tombés en martyrs et d’autres ont été blessés, hier, dans de nouveaux raids et bombardements de l’armée sioniste ciblant de nombreuses zones dans la bande de Ghazaet de la Cisjordanie occupée, pour le 93 e jour consécutif. Selon l’agence de presse Wafa, au moins 20 Palestiniens sont tombés en martyrs dans des bombardements de l’aviation sioniste prenant pour cible des maisons de civiles dans la région de Falouja, au nord de Ghaza. A  Khan Yunis, au sud de Ghaza, au moins 35  Palestiniens sont tombés en martyrs et plusieurs autres ont été blessés dans des raids ciblant, tôt dimanche, nombre de maisons dans le quartier d’Al-Amal et d’autres quartiers, ont affirmé des témoins oculaires, faisant remarquer que « le transfert des blessés était quasiment impossibles, du fait de l’ininterruption des bombardements ».

Le camp de réfugiés d’El Maghazai, au centre de Ghaza, a été lui aussi ciblé par des raids de l’armée sionistes, entraînant la mort en martyrs de 4 Palestiniens et des dizaines d’autres blessés.

Par ailleurs, les journalistes Hamza Al-Dahdouh et Moustafa Thuraya  ont été tués, hier, dans un bombardement des forces d’occupation sionistes visant leur véhicule dans la région d’Al-Mawasi, à l’ouest de Khan Younis à Ghaza. Citées par Wafa, des sources locales ont indiqué qu' »un drone de l’armée sioniste a largué un missile sur un véhicule dans lequel se trouvaient les journalistes Hamza Al-Dahdouh, fils du journaliste vedette de la chaîne El Jazeera, Waël Al-Dahdouh  et le journaliste Mustafa Thuraya, entraînant leur mort, ainsi que la blessure d’un autre ».  Au centre de Ghaza, les soldats de l’occupation ont ouvert aussi le feu contre des ambulances et des  équipes de secours .  En Cisjordanie occupée, les forces d’occupation s’en sont pris particulièrement au quartier de Jénine, au sud, tuant 6 Palestiniens et faisant de nombreux blessés.  Dans la nuit de samedi à dimanche, plusieurs villes de Cisjordanie occupée ont été prises d’assaut par des troupes de l’armée d’occupation dont Al Khalil, Naplouse, et Jenine, ainsi que la bande de Ghaza qui a été soumise à des tirs d’artillerie et de raids aériens de l’aviation sioniste.  Plusieurs dizaines de Palestiniens sont tombés en martyrs lors de ces bombardements de l’armée d’occupation, notamment à Khan Younes et Jabalya. Des affrontements avec de jeunes palestiniens ont également eu lieu dans plusieurs villes de Cisjordanie occupée, selon l’agence Wafa qui fait état de martyrs et de blessés lorsque les forces sionistes avaient pris d’assaut ces villes de Cisjordanie occupé. Selon le nouveau bilan provisoire du le ministère palestinien de la Santé, 22.835 Palestiniens ont été tués depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre dernier.   Parmi eux, 113 sont tombés en martyrs au cours des dernières 24 heures, a précisé le ministère, qui a aussi fait état de 58.416 blessés dans l’enclave palestinienne durant les trois mois de frappes menées par les forces d’occupation contre les Palestiniens.

Double standard de la CPI

Face à ce bilan terrifiant et l’horreur du génocide perpétré sur le peuple palestinien, les plaintes pour crime de guerre se sont multipliées contre l’entité sioniste notamment au niveau de la Cour pénale internationale. Cependant, la diligence de la CPI dans le traitement du dossier palestinien a été mise en doute. Triestino Mariniello, professeur de droit à l’université Liverpool John Moores (Royaume-Uni), et membre du collège d’avocats représentant les victimes de Ghaza devant la Cour pénale internationale a critiqué, un article publié sur le site Opinio Juris le Procureur général de la CPI, Karim Khan, pour sa politique de « double standard » lorsqu’il s’agit de crimes de guerre commis par Israël. « Il est difficile de comprendre pourquoi le procureur reste silencieux face au massacre de Palestiniens et à la destruction massive d’habitations civiles », a écrit l’avocat. Et d’ajouter : « Alors qu’il n’a fallu qu’un an au procureur pour identifier des cas concrets relatifs à la situation en Ukraine, il n’a demandé aucun mandat d’arrêt ou de citation à comparaître concernant la Palestine et Israël au cours des deux ans et demi qui se sont écoulés, depuis qu’il a prêté serment le 16 juin 2021, héritant d’une enquête ouverte sur la situation en Palestine par son prédécesseur. » « Quelques éléments suggèrent que la situation en Palestine n’a pas été une priorité pour Khan avant octobre 2023. Il semble qu’aucun enquêteur de la CPI ne se soit jamais rendu en Israël ou dans les territoires palestiniens », a affirmé l’avocat.

En ce qui concerne les personnes déplacées de Ghaza qui se trouvent actuellement en Égypte, Mariniello a déclaré : « Lors de sa visite en Egypte le 29 octobre, le Procureur n’a pas rencontré les victimes palestiniennes déplacées de Ghaza. Lorsque Khan a finalement décidé de parler aux victimes palestiniennes le 2 décembre, les attentes des victimes ont immédiatement tourné à la déception ». « Malgré les propos du Procureur sur une enquête potentielle concernant le déni de l’aide humanitaire aux résidents de Ghaza, ses déclarations semblent mettre l’accent sur l’enquête des acteurs non étatiques », a déclaré le juriste.

Sur le plan diplomatique, le secrétaire d’État US effectue actuellement une tournée au Moyen-Orient pour évoquer la situation dans la Bande de Ghaza. Il ainsi rencontré hier le roi de Jordanie, Abdallah II, lequel l’a mis en garde  contre les « répercussions catastrophiques » d’une poursuite de l’agression sioniste à Ghaza et appelé les Etats-Unis à faire pression sur l’entité sioniste pour obtenir un « cessez-le-feu immédiat ». Il a réaffirmé que « la région ne connaîtrait pas la stabilité sans une solution juste à la question palestinienne et sans la réalisation d’une paix juste et globale ».Il a aussi réitéré « le rejet total par la Jordanie du déplacement forcé des Palestiniens » et « des tentatives de séparer Ghaza de la Cisjordanie », deux territoires qui font partie intégrante de l’Etat palestinien. Le roi de Jordanie a, en outre, dénoncé « les actes de violence commis par des colons extrémistes contre les Palestiniens et les violations des lieux saints musulmans et chrétiens à El Qods », mettant en garde contre le danger d’une « explosion de la situation dans la région ».

Lyes Saidi

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