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Face à l’urgence d’un cessez-le-feu à Ghaza : Les organes de l’ONU appellent à des sanctions contre l’entité sioniste

La multiplication des horreurs commises par les forces d’occupation sionistes à Ghaza est insupportable et le monde entier se révolte contre l’étendue de la barbarie israélienne contre les civils. « Assez, c’est assez ! », s’est écrié hier le Pape, alors que l’opinion publique mondiale exige un cessez-le-feu immédiat. A l’ONU, où le Conseil de sécurité a échoué à prendre des mesures concrètes pour arrêter la machine de guerre israélienne, la colère gronde. L’organisation dénonce les massacres organisés de civils et l’intention délibérée d’affamer les Palestiniens, soulignant que le seul moyen de parvenir à un cessez-le-feu à Ghaza est d’imposer des sanctions à l’entité des sanctions à l’entité sioniste.

Le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri, a déclaré hier, dans un post publié sur la plateforme X, que le seul moyen de parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza est d’imposer des sanctions à l’entité sioniste. Fakhri a souligné  »qu’Israël a délibérément affamé le peuple palestinien dans la bande de Gaza depuis le 8 octobre dernier ».  »Il est probable que la famine soit apparue à Ghaza », a-t-il expliqué, notant  »qu’un cessez-le-feu est impératif pour prévenir la famine ». « Maintenant, la famine pourrait très bien être déjà présente. La seule manière de mettre fin est un cessez-le-feu immédiat. Et la seule manière d’obtenir un cessez-le-feu est de sanctionner » l’entité sioniste, a-t-il soutenu.

Le post du responsable de l’ONU, au moment où les frappes israéliennes compliquent, voire empêchent toute opération aide humanitaire dans l’enclave palestinienne. Des frappes qui ciblent les convois d’aides humanitaires, les civils qui les attendent et même les tentes où se réfugient les Palestiniens dans les camps de réfugiés !

Ainsi, au moins 90 Palestiniens sont morts au cours des dernières 24 heures, dans les attaques israéliennes, notamment à Rafah et Khan Younes. Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a lui dénoncé les attaques contre les réfugiés. Il a indiqué que les rapports faisant état d’un bombardement de tentes pour les personnes déplacées dans la ville de Rafah par l’aviation israélienne, au sud de la bande de Ghaza, sont  » des nouvelles honteuses que les mots ne peuvent décrire ». Affirmant que parmi les victimes se trouvaient deux membres du personnel médical, le chef de l’OMS a indiqué que « les employés dans le domaine de la santé et les civils ne sont pas des cibles militaires et doivent être protégés à tout moment ». Des tueries qui interviennent au moment où la situation humanitaire est plus que désespérée. Ainsi, la coordinatrice de projet Médecins Sans Frontières à Ghaza, Lisa Macheiner, a déclaré samedi que ‘’si les habitants de la bande de Gaza ne sont pas tués par les bombes, ils endurent la privation de nourriture et d’eau et meurent faute de soins médicaux.’’ Lisa Macheiner a qualifié d’’’épouvantables’’ l’absence flagrante d’espace humanitaire et le siège israélien qui empêche l’entrée de l’aide dans l’enclave. La coordinatrice de projet MSF à Gaza a expliqué que ‘’Le renforcement du blocus de Gaza par Israël entrave l’accès des fournitures essentielles à la zone intérimaire’’. Et d’ajouter : ‘’les opérations de secours dans la zone intérimaire sont quasiment impossibles car Israël ignore totalement la protection et la sécurité des missions médicales et humanitaires et de leur personnel, privant ainsi les Palestiniens d’une aide vitale’’. ‘’Quand les gens ne sont pas tués par les bombes, ils et elles souffrent de pénuries de nourriture et d’eau et meurent par manque de soins médicaux’’, a-t-elle regretté.

Explosion de la mortalité infantile

Une situation qui affecte particulièrement les enfants. Le ministère de la Santé palestinien a déclaré hier qu’au moins 15 enfants sont morts ces derniers jours de malnutrition et de déshydratation à l’hôpital Kamal Adwan de la ville de Ghaza. Le porte-parole du ministère, Ashraf Al-Qudra, a déclaré dans un communiqué que « 15 enfants sont morts des suites de malnutrition et de déshydratation à l’hôpital Kamal Adwan ». « Nous craignons pour la vie de six [autres] enfants souffrant de malnutrition et de diarrhée dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital en raison de l’arrêt du générateur électrique et de l’oxygène et de la faiblesse des capacités médicales », a prévenu le porte-parole. Dans ce contexte, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a averti, hier, que ses craintes concernant la mort d’enfants à Ghaza, notamment en raison de l’augmentation de la malnutrition, étaient devenues « réalité ». « Il y a probablement davantage d’enfants qui luttent pour leur vie quelque part dans le seul hôpital restant de Ghaza, et il y a probablement beaucoup plus d’enfants dans le nord qui n’ont aucun accès aux soins. Ces morts tragiques et horribles sont causées par l’homme, prévisibles et entièrement évitables », s’est-elle exprimé. Khodr a ajouté que « le grave manque d’aliments, d’eau potable et de services médicaux, conséquence directe des restrictions d’accès à l’aide et des nombreux risques auxquels sont confrontées les opérations humanitaires des Nations Unies, affecte les enfants et les mères, et limite leur capacité pour allaiter leurs enfants, en particulier dans le nord de la bande de Ghaza ». La responsable onusienne a fait savoir qu’une enquête menée en janvier dans la région nord de Ghaza par l’UNICEF et le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a révélé qu' »environ 16%, soit 1 enfant sur 6 de moins de 2 ans, souffre de malnutrition ». En outre, une enquête similaire menée dans le sud de Rafah, a révélé que 5% des enfants de moins de 2 ans souffrent de malnutrition. Khodr a poursuivi en affirmant que les organisations d’aide humanitaire comme l’UNICEF « doivent avoir les moyens d’inverser la situation, de prévenir la faim et de sauver la vie des enfants ». « La situation s’est aggravée et, par conséquent, la semaine dernière, nous avons averti qu’une explosion de la mortalité infantile était imminente si le défi nutritionnel croissant n’était pas résolu. Aujourd’hui, les décès d’enfants que nous redoutions sont arrivés ici et risquent d’augmenter rapidement si la guerre ne prend pas fin et si les restrictions de l’aide humanitaire ne sont pas levées immédiatement », a ajouté la responsable de l’UNICEF.

Lyes Saïdi

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