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Instances onusiennes et ONG alertent : Une catastrophe humanitaire sans commune mesure

La situation à Ghaza est alarmante. Tant le bilan des attaques et bombardements sionistes que de la famine qui s’installe et tue chaque jour plus de civils innocents, le constat est dramatique. Un constat qui a fait dire à la directrice générale de la branche belge de l’Organisation non gouvernementale « Médecins Sans Frontières » (MSF), Meinie

Nicolaï, que la situation à Ghaza, est le « pire drame humain » auquel elle a assisté durant sa carrière. De retour d’une mission de coordination médicale dans l’enclave palestinienne, Meinie Nicolaï qui a connu de nombreuses situations de crise, au Rwanda, en Angola, ou encore en Libye, a estimé que « ce drame est encore pire que d’autres parce que les infrastructures de santé (à Ghaza) ne sont pas protégées ». « L’armée (de l’entité sioniste) entre (dans les hôpitaux) et arrête du personnel médical », a affirmé ce responsable de MSF dans un témoignage diffusé par la télévision publique belge. « Les ambulanciers ont peur d’aller dans certains sites pour chercher des blessés. Tout cela rend l’aide médicale très difficile », a-t-elle ajouté, affirmant que « les équipes de MSF ont été obligées de quitter neuf sites de soins médicaux » en raison des bombardements incessants. Si le non respect de l’accès aux soins est déploré dans d’autres conflits, à Ghaza « c’est quasi systématique », a-t-elle affirmé, avançant même que quand elle était sur place, « un bâtiment loué par MSF pour son personnel médical et leurs familles a été touché par une frappe » des forces d’occupation. Mettant l’accent sur la nécessité de déployer une réponse humanitaire d’urgence pour venir en aide à la population, la responsable de MSF Belgique a souligné que l’ampleur des souffrances à Ghaza est « immense ». « Avec le siège sur la bande de Ghaza, il n’y a pas assez de choses qui entrent », a-t-elle fait remarquer, soutenant que l’occupant sioniste « contrôle la nourriture, l’eau, les médicaments et l’aide humanitaire dans sa totalité ». Selon cette humanitaire, le largage d’aide humanitaire par avion au-dessus de Ghaza « ne suffit pas ».

De son côté, l’ONG Defence for Children International a souligné que le nombre de décès liés à la malnutrition et la déshydratation à Ghaza, théâtre d’une guerre génocidaire sioniste depuis 159 jours, serait « beaucoup plus élevé » que le nombre officiellement recensé. « Il est impensable qu’en 2024, dans un monde qui produit plus que suffisamment de nourriture pour tous, des enfants palestiniens meurent de faim », a déclaré Ayed Abu Eqtaish, directeur du programme de responsabilisation de Defense for Children International-Palestine. « La famine des enfants est la marque d’un génocide et un choix politique délibéré (de l’entité sioniste). Il est complètement fou », a-t-il dit, relevant que les autorités sionistes « continuent d’interdire et de restreindre l’accès à la nourriture et à d’autres produits vitaux pour une population affamée, alors que la communauté internationale reste les bras croisés ».

Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a pour sa part déclaré mardi que « le bilan d’enfants tués à Ghaza depuis le 7 octobre dépasse celui des enfants tués dans les guerres qui ont éclaté à travers le globe durant les 4 dernières années ». « En l’espace de cinq mois, un massacre contre les enfants a eu lieu dans une zone de la taille de la ville américaine de Philadelphie », a-t-elle écrit.

Le post de Lazzarini a partagé un graphique quimontre que le nombre d’enfants tués dans les guerres dans le monde au cours des quatre dernières années a atteint les 12 193, alors que le bilan d’enfants tués à Ghaza a atteint plus de 12 300 enfants.

Globalement, le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 31.272 martyrs et 73.024 blessés depuis le 7 octobre dernier, selon les chiffres publiés hier par le ministère palestinien de la Santé, soulignant que 72% des victimes sont des enfants et des femmes. Selon la même source, l’armée de l’occupation sioniste a commis 10 massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 88 martyrs et 135 blessés.

En plus de Ghaza, la tension monte en Cisjordanie occupée. Le ministère des Affaires étrangères palestinien a indiqué, hier, que l’entité sioniste travaillait à « faire exploser » la Cisjordanie occupée pendant ce mois de Ramadhan. Dans un communiqué de presse, le ministère palestinien a déclaré que la série de meurtres de Palestiniens sur le terrain commis par l’armée d’occupation en Cisjordanie est « une preuve claire » que l’entité sioniste « cherche à faire exploser la situation pendant le Ramadhan, et enclencher un cycle de violence sans fin ». Les forces d’occupations ont ainsi assassiné 6 Palestiniens dont un enfant de 13 ans en Cisjordanie. Les arrestations se sont aussi multipliées. La Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers et le Club du prisonnier palestinien ont annoncé hier que les forces d’occupation ont arrêté, ces dernières 24 heures, au moins 10 citoyens palestiniens de Cisjordanie, dont une femme.Dans ce même contexte, les organisations palestiniennes ont dénoncé « des abus, des passages à tabac et des menaces à l’encontre des détenus et leurs familles, ainsi que des actes de saccage perpétrés dans les maisons de Palestiniens et la confiscation de leurs argent et véhicules ».

Chokri Hafed

M. Attaf reçoit le représentant spécial de l’UE chargé du processus de paix au Moyen-Orient

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a reçu, mercredi au siège du ministère, le représentant spécial de l’Union européenne chargé du processus de paix au Moyen-Orient, Sven Koopmans, indique un communiqué du ministère. Lors de cette rencontre, les deux parties ont évoqué « les développements de la situation dans les territoires palestiniens occupés suite à l’agression israélienne continue contre la bande de Ghaza », précise le communiqué. Les deux parties ont également examiné les moyens de renforcer les efforts visant à instaurer un cessez-le-feu et à faciliter les actions humanitaires, ainsi que les perspectives de promouvoir les efforts de la Communauté internationale en vue de trouver une solution permanente, juste et définitive à la question palestinienne, garantissant l’établissement de l’Etat de Palestine souverain et indépendant sur les frontières de 1967, avec Al-Qods comme capitale, conclut le communiqué.

APS

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