À la UneActualité

Une révolution dans le service public

Le Gouvernement a examiné hier un avant-projet de loi relatif à l’état civil dont l’objectif est l’amélioration du service public au profit des citoyens et des membres de la diaspora, notamment à travers le renforcement du cadre réglementaire relatif à la numérisation de l’état civil.

Les pouvoirs publics ont engagé un processus de refonte des services publics ainsi qu’une profonde réforme de la gestion de l’état civil.  C’est dans ce cadre qu’un processus de numérisation de la quasi-totalité des actes de l’état civil. Il s’agit aussi de l’amélioration des prestations, notamment en ce qui concerne la qualité de l’accueil, ainsi que la levée des contraintes induites par la demande de documents supplémentaires au niveau des guichet. C’est dans ce contexte que le Gouvernement a examiné hier lors de sa réunion hebdomadaire un avant-projet de loi relatif à l’état civil. Selon le communiqué qui a sanctionné la réunion présidée par le Premier ministre Nadir Larbaoui, l’Exécutif a examiné  » un avant-projet de loi relatif à l’état civil, qui s’inscrit dans le cadre de l’application des instructions de Monsieur le Président de la République, concernant l’amélioration du service public au profit des citoyens et de la communauté nationale à l’étranger, notamment à travers le renforcement du cadre réglementaire relatif à la numérisation de l’état civil ».

Un cadre qui doit parachever le processus engagé pour la numérisation du service public et son amélioration notamment en ce qui concerne la gestion de l’état civil. Il faut rappeler dans ce contexte que le processus de numérisation des registres d’état civil et des services publics lancé par le ministère de l’Intérieur a permis de lancer de nombreux services numériques qui permettent d’accéder à distance à plus de 80% des prestations du service public et l’économie de quantités «importantes» de papier, alors que les services d’état civil des communes consommaient près de 80 millions de feuilles de papier annuellement, grâce à la numérisation du registre national de l’état civil avec plus de 100 millions d’actes (mariage, décès, naissance) numérisés. Il est possible de télécharger aujourd’hui de nombreux documents tels que les actes d’état civil, tandis que les Algériens peuvent opérer, via un portail numérique, les opérations de renouvellement de leur carte d’identité ou de leur permis pour peu qu’ils disposent d’un passeport biométrique.

Le chantier de numérisation et de refonte des services publics ne se limitent aux actes d’état civil. Le processus a également porté sur la mise en place d’un numéro d’identification national unique (NIN), un identifiant en format numérique, représentant un certain nombre de données liées à l’identification de chaque personne qu’elle soit physique ou morale, reflétant d’une manière fiable et sécurisée son identité et son état. » Il est attribué aux citoyens algériens nés en Algérie ou à l’étranger, aux étrangers nés ou se trouvant en Algérie, ainsi qu’aux personnes morales présentes en Algérie. Ce numéro d’identification est d’ailleurs porté sur les registres et extraits d’état civil tenus au niveau des communes et des services consulaires algériens, sur les documents officiels d’identité et de circulation des citoyens algériens. Le ministère de l’Intérieur travaille également sur un projet de mise en place sur registre national des ménages et du livret de famille numérique.

Des efforts qui doivent s’accompagner toutefois d’une amélioration effective des services publics au niveau des guichets. Il est utile de rappeler dans ce contexte que le ministère de l’Intérieur avait relevé, il y a quelques mois, des lacunes à ce niveau-là en adressant des instructions au Walis pour l’amélioration de la qualité de l’accueil. Il s’agit aussi de remédier aux sempiternelles lourdeurs créées lorsque des agents de guichets demandent des documents supplémentaires non exigés par la réglementation.

Numérisation de l’enseignement supérieur

Au-delà de l’état civil, l’Exécutif a entendu, cadre du suivi de la mise en œuvre du projet global de transformation numérique décidé par le Président de la République, le une communication portant sur l’état d’avancement du projet de numérisation du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ainsi que les progrès réalisés dans le domaine du développement des modes de gestion des établissements universitaires, ainsi que la modernisation de la gestion des œuvres universitaires permettant de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des étudiants et la rationalisation des dépenses publiques dans ce domaine.

Le Gouvernement a également entendu une communication sur la situation de financement des start-up, qui a permis de mettre en évidence l’évolution qualitative du nombre de start-up et d’incubateurs labélisés. Aussi, il a été procédé à l’examen du bilan d’activité du Fonds algérien des start-up depuis sa création en 2020 ainsi que les perspectives de renforcement et de développement du système de financement et d’accompagnement des investissements dans le domaine de l’innovation.

Samir Benisid

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *