Enseignement supérieur : Création d’Ecoles normales supérieures dans diverses villes universitaires
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique poursuit sa dynamique de modernisation en annonçant la création d’Ecoles normales supérieures dans diverses villes universitaires et l’ouverture d’annexes dans d’autres, témoignant ainsi de sa volonté d’améliorer la formation des enseignants et d’adapter l’offre académique aux besoins du marché du travail. Cette décision a été annoncée lors d’une réunion d’évaluation présidée par M. Kamel Baddari, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, au siège du ministère. Cette rencontre, qui a rassemblé les cadres du secteur, s’est articulée autour de plusieurs axes, notamment « de nouvelles offres de formation pour l’année universitaire 2025-2026, ainsi que la création d’Ecoles normales supérieures dans diverses villes universitaires, et l’ouverture d’annexes dans d’autres villes », soulignant ainsi la volonté du gouvernement de renforcer l’accessibilité à une formation pédagogique de qualité. Dans cette optique, une innovation majeure a été décidée avec « la possibilité d’orienter les titulaires du baccalauréat 2025, filière Lettres, vers des spécialités scientifiques modernes ». Cette réforme a pour but d’élargir les perspectives professionnelles des étudiants et de les intégrer dans des domaines porteurs. Comme l’a précisé Abdeldjebbar Daoudi, conseiller du ministre chargé des médias numériques et de l’information statistique, cette réorientation ne concernera pas les sciences exactes, mais « il s’agit plutôt des sciences modernes basées sur l’économie du savoir ». Cette initiative s’inscrit dans une démarche de transformation de l’enseignement supérieur en le rendant plus en phase avec les évolutions économiques et technologiques. Par ailleurs, le renforcement de l’enseignement en langue anglaise constitue une autre priorité. En effet, M. Daoudi a souligné que « plus de 13.915 modules sont dispensés en cette langue, ce qui reflète la forte adhésion de la communauté universitaire à cette démarche ». La répartition de ces modules témoigne d’un choix stratégique, avec « 93 % dans les domaines des sciences et des technologies, contre 7 % pour les sciences humaines ». L’objectif est d’ancrer l’anglais comme langue d’enseignement et de recherche, afin de faciliter l’intégration des étudiants et chercheurs dans les circuits scientifiques internationaux. Lors de cette réunion, « une liste de professeurs au grade de professeur émérite a été établie et sera officiellement annoncée dans les prochains jours », une reconnaissance du parcours académique et des contributions scientifiques des enseignants les plus méritants. En outre, une « formation doctorale exceptionnelle dans une spécialité stratégique importante, qui sera révélée prochainement » a été lancée, illustrant la volonté du ministère de développer des formations adaptées aux enjeux nationaux et internationaux. Dans le domaine de la recherche scientifique et du développement technologique, des avancées notables ont été enregistrées avec « 18 projets nationaux de recherche et 33 projets de recherche dans le cadre de programmes de coopération internationale », en phase avec « les priorités nationales », parmi lesquelles « la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique et la sécurité hydrique ». Ces projets visent à répondre aux défis stratégiques du pays et à renforcer son autonomie dans ces secteurs clés. Par ailleurs, une initiative environnementale innovante a été mise en avant lors de cette rencontre, avec le « projet de culture de l’arganier, précisant qu’une vaste superficie sera cultivée dans l’une des cités universitaires, avant d’être étendue à d’autres cités universitaires », une démarche qui conjugue recherche scientifique et développement durable. À travers ces réformes, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique confirme son engagement en faveur d’une formation universitaire modernisée et en adéquation avec les exigences de l’économie du savoir.
Lyna Larbi