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L’exportation d’engrais et la coopération énergétique et minière au coeur de la visite de Mohamed Arkab en Éthiopie: L’Algérie déploie sa diplomatie énergétique

L’Algérie poursuit son engagement en faveur de l’intégration économique africaine en consolidant ses liens avec l’Éthiopie, un partenaire clé en Afrique de l’Est. Dans le cadre de sa visite de travail à Addis-Abeba, le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a mené une série de rencontres avec les autorités éthiopiennes afin d’explorer de nouvelles opportunités de coopération dans les domaines de l’énergie, des mines et des engrais. 

Lors de ses entretiens avec le ministre éthiopien du Commerce et de l’Intégration régionale, Kassahun Gofe, Mohamed Arkanb a mis en avant l’expérience et l’expertise de l’Algérie dans l’exploration, l’exploitation et le transport des hydrocarbures, ainsi que dans le raffinage et la pétrochimie. Il a souligné la volonté de l’Algérie de renforcer la coopération énergétique en Afrique, notamment en facilitant l’exportation de pétrole et de gaz vers l’Éthiopie, un pays dont la demande énergétique ne cesse de croître.   Le développement de projets communs dans le secteur pétrolier et gazier a été au centre des discussions, avec une volonté affichée d’intégrer davantage l’Afrique dans un réseau énergétique structuré. Le ministre a également insisté sur la nécessité d’établir des cadres réglementaires permettant aux entreprises algériennes et éthiopiennes de travailler en synergie pour une exploitation optimale des ressources naturelles du continent.   Un des points majeurs de cette rencontre a été la question de l’approvisionnement du marché éthiopien en engrais, en particulier l’urée 46%. L’Algérie, acteur majeur dans la production et l’exportation d’engrais, se positionne comme un fournisseur stratégique pour l’Éthiopie, dont les besoins en fertilisants atteignent environ deux millions de tonnes par an. M. Arkab a affirmé que « l’Algérie est disposée à approvisionner le marché éthiopien en engrais, notamment l’urée 46%, qui constitue une part importante des besoins agricoles de l’Ethiopie, estimés à près de deux (2) millions de tonnes par an ». Cette coopération vise à soutenir le secteur agricole éthiopien, clé dans le développement économique du pays, tout en renforçant la présence algérienne sur le marché africain des intrants agricoles.   En facilitant l’accès à ces ressources essentielles, l’Algérie contribue directement à la sécurité alimentaire en Afrique, un enjeu central dans les stratégies de développement durable du continent. Cette initiative s’inscrit dans une logique d’intégration économique plus large, où les échanges intra-africains deviennent un moteur de croissance pour l’ensemble des pays partenaires. 

Les mines et les énergies renouvelables : un axe de développement commun

La coopération entre l’Algérie et l’Éthiopie ne se limite pas aux hydrocarbures et aux engrais. Lors de sa rencontre avec le ministre éthiopien des Mines, Habetamu Tegegn, Mohamed Arkab a évoqué le potentiel considérable des deux pays en matière d’exploitation minière. L’Algérie et l’Éthiopie possèdent d’importantes réserves de métaux précieux et stratégiques, notamment l’or, le cuivre, le zinc et les terres rares.   Les discussions ont porté sur les moyens de développer une exploitation plus efficace et durable des ressources minières, en s’appuyant sur les avancées technologiques et l’expertise algérienne dans la transformation et la valorisation des minerais. Un accent particulier a été mis sur l’échange d’expériences et la formation de cadres spécialisés, afin de favoriser une montée en compétence des ressources humaines dans les deux pays.  En parallèle, les énergies renouvelables ont occupé une place centrale dans les débats. L’Algérie, grâce à ses investissements dans l’énergie solaire et éolienne, se positionne comme un partenaire de choix pour l’Éthiopie, qui ambitionne d’accroître la part des énergies vertes dans son mix énergétique. La mise en place de projets de production et de distribution d’électricité en zones rurales et industrielles représente une opportunité de coopération mutuellement bénéfique. 

Au-delà des partenariats bilatéraux, la stratégie algérienne s’inscrit dans une dynamique plus large d’intégration africaine. e ministre a aussi affirmé que l’Algérie a franchi « de grands pas » sur la voie de l’intégration économique africaine, en « œuvrant constamment à la diversification des réseaux de transport et de commerce, à travers des projets majeurs comme la route Tindouf-Zouerate, à l’élargissement des échanges commerciaux à travers les zones de libre-échange, et à l’ouverture de banques commerciales algériennes en Afrique ». M. Arkab a souligné l’importance de la coopération africaine dans le développement de projets communs, le renforcement des investissements dans les secteurs pétrolier et gazier, ainsi que la réalisation de l’intégration énergétique africaine, ce qui contribuerait à l’atteinte des objectifs du continent en matière d’autosuffisance énergétique et de sécurité d’approvisionnement pour tous les Etats membres. Cette approche repose sur une vision globale visant à renforcer les échanges intra-africains, à garantir la sécurité énergétique et à promouvoir des modèles de développement durable adaptés aux réalités africaines. En multipliant les partenariats stratégiques, l’Algérie consolide son positionnement en tant qu’acteur clé de la diplomatie énergétique et économique en Afrique. 

Samira Ghrib

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