Dégradation drastique du cadre de vie à Annaba : Le wali met les points sur les « i »
La dégradation du cadre environnemental de la wilaya d’Annaba a suscité l’ire de son premier responsable qui a décidé de mettre les points sur les ‘’I’’.
La dégradation du milieu est de plus en plus insoutenable à Annaba, en raison de la prolifération des ordures à travers l’ensemble du territoire de la wilaya, le chef-lieu de la commune notamment. Cette dégradation drastique du cadre de vie n’a pas laissé pour autant indifférent le premier responsable de la wilaya, Djamel Eddine Berrimi. Selon un communiqué émanent de la cellule de communication de la wilaya d’Annaba, le wali a présidé une réunion avec les chefs de daïras, les S.G des communes et tous les responsables des institutions, en rapport avec la question de l’hygiène et de l’environnement. Selon la même source, Djamel Eddine Berrimia estimé qu’il est inadmissible d’accepter une telle dégradation du cadre de vie. Il a, dans ce sens, insisté sur une prise en charge réelle de ce phénomène et a appelé les populations concernées à participer pleinement aux actions de l’amélioration urbaine, pour une vie meilleure. Au-delà, le premier responsable de la wilaya d’Annaba n’a pas omis de mettre en avant, d’une part l’absence de civisme des citoyens et la gestion boiteuse des services concernés d’autre part. Pour le wali d’Annaba, la préservation du cadre de vie est la responsabilité de tout un chacun.« Tout le monde à une part de responsabilité », a-t-il dit. Le commis de l’État a souligné, selon la même source, la nécessité d’organiser des campagnes de sensibilisation au profit des populations, afin d’améliorer leur cadre de vie en accordant plus d’importance à la propreté du milieu. Par ailleurs, le chef de l’exécutif local a, lors de la réunion, chargé les autorités concernées d’élaborer un plan d’organisation fiable pour la gestion des déchets ménagers dans les zones urbaines, périurbaines et rurales, avec la mobilisation de tous les moyens matériels et humains nécessaires. « Le travail doit être coordonné avec des experts dans le domaine pour assurer une réelle prise en charge et efficace du problème de l’hygiène du milieu et de l’ensemble du cadre de vie », a précisé le wali. Le responsable a, également, décidé d’accorder aux institutions publiques, commerciales et économiques en charge de l’hygiène du milieu, à savoir l’Epic « Annaba propre », « l’amélioration urbaine » et le « centre d’enfouissement », des subventions supplémentaires pour améliorer le cadre de vie des citoyens, en particulier l’hygiène du milieu, a fait savoir la même source. Rappelons que ce n’est pas la première fois que Djamel Eddine Berrimi manifeste une telle colère quant à la dégradation du cadre de vie à Annaba. Le wali avait qualifié y’a un an « Annaba, quatrième ville la plus sale du pays ». Situation retenue à l’actif de la négligence, sinon l’incompétence de ceux que les citoyens ont élus pour les servir. À l’époque, ces élus avaient promis au wali de remédier à la situation, or, depuis le phénomène de l’insalubritésa pris des dimensions inédites. Un constat désobligeant tant pour les habitants que pour le statut de la « Coquette », devenue la cocotte des ordures ménagères. Et pourtant, ce n’est pas les moyens humains, financiers ou encore matériels qui manquent à Annaba. Par ailleurs, il est à souligner quela prolifération des immondices et les détritus en tous genres est également en partie la conséquence du retour en force du commerce informel, au niveau des grandes communes de la wilaya d’Annaba.
Sofia Chahine
