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Traitement de l’hépatite C : Les médicaments fabriqués localement, une alternative efficace

Les médicaments génériques pour le traitement de l’hépatite C, fabriqués localement et agréés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), constituaient « une véritable arme » au sein du programme national de lutte contre cette pathologie, et  « un vaccin efficace à 95 % ». C’est ce qu’a déclaré, hierà Alger, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid qui a supervisé la présentation d’un guide sur le traitement des hépatites, en présence du représentant de l’OMS en Algérie, Hamadou Nouhou, et du directeur de l’ONUSIDA, Adel Zeddam. Le Pr. Benbouzid a estimé que le programme national de lutte contre l’hépatite était « un modèle » à l’échelle africaine, car reposant sur deux mesures fondamentales en termes de prévention, à savoir : la vaccination contre l’hépatite B introduite depuis 2001 dans le calendrier national de vaccination, et la transfusion soumise aux règles de bonnes pratiques. Au plan diagnostic et traitement, 45 centres de soins ont été créés au niveau national, à l’effet d’assurer l’évaluation de l’aspect épidémiologique et l’adoption de l’approche thérapeutique adéquate, précise le ministre de la Santé. Benbouzid expliquera que le guide, élaboré par un groupe d’experts pluridisciplinaires (spécialistes en gastro-entérologie, infectiologie, médecine interne, pédiatrie, virologie, chirurgie et pharmacie), avait pour objectif de « standardiser le diagnostic et la prise en charge thérapeutique des patients infectés par les hépatites B ou C ». Le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de ce guide seront assurés par le comité d’experts, composé de représentants du ministère de la Santé, de spécialistes et d’organismes sous tutelle, apprend-on. Selon le ministre, ce comité est chargé de la coordination des activités de diagnostic, de traitement et de validation des supports utilisés, ou encore de la création d’autres supports si nécessaire. Il est aussi prévu la mise en place d’une plateforme devant inclure des informations sur le diagnostic et la prise en charge thérapeutique des hépatites chroniques B et C, affirme la même source.

Ce guide permettra d’optimiser l’efficacité et la fiabilité des informations cliniques et épidémiologiques et définir le rôle des intervenants concernés des différentes structures de santé du pays dans la prise en charge de cette pathologie et l’amélioration du traitement dispensé au malade, saluant les efforts consentis pour la publication de ce guide qui répond aux réels besoins des professionnels de la santé. Benbouzid rappelle que le taux de prévalence du virus « B » en Algérie est de 2,15 % contre 1% pour le virus « C ».

Il est utile de rappeler que le virus « B » est, selon les recherches nationales publiées,

 le plus répandu dans les wilayas du sud et des Hauts plateaux, alors que le virus « C » est plus répandu à l’est du pays.Benbouzid fera savoir que l’Algérie et à l’instar d’autres pays, a adhéré aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS),  qui ont pour objectif d’éliminer les virus de l’hépatite « B » et « C » d’ici 2030, en réduisant de 90 % les nouvelles atteintes aux virus de l’hépatite « B » et « C » et de 65 % le nombre des décès. Il précisera que la cirrhose et le cancer du foie figurent entre autres complications dues à la contraction de ces virus. Profitant de l’occasion, le ministre de la Santé a tenu à rendre hommage au défunt professeur Saadi Berkane qui était chef de service des maladies du foie au Centre hospitalier universitaire (CHU) Mustapha Pacha. Benbouzid soulignera que le regretté était « un élément central » dans la réalisation du guide sur la prise en charge sanitaire des hépatites. 

Hocine Fadheli

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