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Forum Afrique-Russie à Sotchi: L’Algérie réaffirme son engagement pour un partenariat stratégique

La première Conférence ministérielle sur le partenariat Afrique-Russie, qui s’est tenue hier à Sotchi, a marqué une étape importante dans le renforcement des relations entre le continent africain et la Fédération de Russie. L’Algérie, représentée par son ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, mandaté par le président Abdelmadjid Tebboune, y a joué un rôle prépondérant en définissant clairement les axes prioritaires de cette coopération stratégique.

D’emblée, le chef de la diplomatie algérienne a souligné l’importance historique de cette rencontre : « L’Algérie se félicite vivement de la tenue de la première édition de cette conférence ministérielle, mais soutient, également, la mise en place de cet important mécanisme pour enrichir et renforcer le cadre institutionnel du partenariat Russie-Afrique ».  Le chef de la diplomatie algérienne a particulièrement insisté sur l’héritage historique qui unit la Russie et l’Afrique, rappelant que ce partenariat est « fondé sur un legs historique issu du soutien précieux des amis Russes en faveur des pays africains durant leur lutte contre le colonialisme, l’occupation et la domination étrangère ». Cette relation privilégiée s’est ensuite développée grâce aux « contributions significatives de la Russie en faveur de la consolidation des capacités des pays africains indépendants, notamment pour asseoir les bases de leurs économies nationales ». Parmi les priorités majeures identifiées par l’Algérie, la question de la décolonisation occupe une place centrale. M. Attaf a été particulièrement explicite sur ce point : « Il n’y a plus de place, aujourd’hui, dans le monde et en Afrique, pour le colonialisme, ancien ou nouveau ». Cette position ferme reflète l’engagement historique de l’Algérie dans la lutte contre toutes les formes de domination coloniale et néocoloniale.

La lutte contre le terrorisme constitue un autre axe prioritaire crucial. Le ministre a souligné l’importance du « renforcement de la coopération en matière de lutte contre le terrorisme et les crimes transnationales qui en découlent », qualifiant ce fléau de « défi sécuritaire majeur menaçant la stabilité de l’Afrique et sapant son développement et sa renaissance ». Cette préoccupation reflète l’expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste et sa volonté de partager son expertise avec les autres nations africaines.

Des solutions africaines aux problèmes africains

Un point particulièrement important pour l’Algérie concerne l’autonomie décisionnelle du continent africain. M. Attaf a insisté sur la nécessité de favoriser « des solutions africaines pour les problèmes africains », expliquant que « les solutions dictées de l’extérieur n’ont jamais réussi à résoudre les conflits et les crises auxquels font face les pays et peuples du continent ». Cette position traduit la vision algérienne d’une Afrique capable de prendre en main son destin. La question de la représentation africaine dans les instances internationales constitue également une priorité majeure. Le MAE a dénoncé « la marginalisation imposée au continent au Conseil de sécurité onusien et dans les différentes organisations économiques, financières et monétaires mondiales », soulignant que cette situation constitue « la cause majeure de l’absence de notre continent dans la prise des décisions internationales mais aussi celles le concernant directement ».

Sur le plan économique, l’Algérie accorde une importance particulière au développement durable du continent. M. Attaf a souligné que « le retard accusé par l’Afrique en matière de développement durable aura pour impact significatif le prolongement des défis auxquels les États et les peuples de notre continent font face ». Dans cette optique, l’Algérie soutient activement « les objectifs fixés pour accroître le volume des échanges commerciaux entre l’Afrique et la Russie, ainsi que pour augmenter la valeur des investissements russes dans les pays africains ». Le ministre a tenu à souligner la résilience et le potentiel du continent africain, affirmant qu' »en dépit de l’ensemble des menaces et défis qui la guettent, l’Afrique ne cesse de démontrer au monde entier qu’elle est un partenaire engagé, un partenaire de confiance et un partenaire qui œuvre constamment à construire des relations équilibrées à même d’atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) au profit de tous, sans exclusion, ni discrimination, ni distinction aucunes ». L’ambition affichée par l’Algérie pour ce partenariat est claire : « Nous aspirons aujourd’hui à ajouter un nouvel élan à ce partenariat privilégié et prometteur, à travers la conjugaison et l’intensification de nos efforts pour concrétiser les recommandations et les conclusions issues des sommets de Sotchi et de Saint-Pétersbourg ». Cette vision s’inscrit dans la perspective plus large de « la construction d’un système de relations internationales où chacun de nos pays aura sa part légitime en termes de sécurité, de stabilité et de prospérité ». La participation active de l’Algérie à cette conférence ministérielle témoigne de sa volonté de jouer un rôle moteur dans le renforcement du partenariat Afrique-Russie. Les priorités définies par M. Attaf dessinent les contours d’une coopération ambitieuse, fondée sur le respect mutuel et la recherche d’intérêts communs, visant à promouvoir un développement équitable et durable du continent africain.

Chokri Hafed

Attaf participe lundi au 2e Sommet arabo-islamique à Riyad

Représentant le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, prendra part, lundi, au 2e Sommet arabo-islamique, qui se tiendra dans la capitale du Royaume d’Arabie saoudite-Riyad-, indique, dimanche, un communiqué du ministère. « La tenue de ce sommet conjoint entre la Ligue des Etats arabes et l’Organisation de la coopération islamique (OCI), tend à examiner les développements de la question palestinienne et l’évolution de la situation au Proche-Orient », selon la même source. « Les travaux de ce sommet seront axés sur les moyens à même de promouvoir les efforts arabes et islamiques pour être à la hauteur des défis existentiels imposés par la poursuite de l’agression israélienne contre Ghaza et le Liban et l’escalade dans toute la région », ajoute le communiqué. La participation de l’Algérie à ce sommet « s’inscrit dans le cadre de son engagement constant à soutenir la cause palestinienne et sa solidarité absolue avec le peuple libanais dans sa lutte contre l’agression sioniste barbare », ajoute la même source. « L’Algérie, en tant que membre arabe au Conseil de sécurité de l’ONU, s’emploiera à contribuer à l’activation des conclusions de ce sommet, en phase avec les efforts qu’elle ne cesse de fournir depuis son adhésion à cette instance onusienne centrale », conclut le communiqué.

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