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Conflit du Sahara Occidental : Les étudiants sahraouis appellent à intensifier l’Intifadha dans les territoires occupés

Les travaux du 4e congrès de l’Union nationale des étudiants sahraouis (UESARIO) qui ont pris fin, lundi dans les camps des réfugiés sahraouis, ont insisté sur le rôle des étudiants dans la lutte pour la libération et la construction. La cérémonie de clôture du congrès du martyr Bakar Lagdaf Abei, organisé sous le slogan « Etudiants sahraouis…force pour la libération et la construction » a été présidée par le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, en présence de membres du Secrétariat national et du gouvernement, a indiqué l’Agence de presse sahraouie (SPS). Dans son allocution, le représentant des étudiants sahraouis a mis l’accent sur la nécessité de relever le défi face à l’intransigeance et à la politique d’occupation marocaines, exprimant la disposition des étudiants sahraouis dans la partie occupée à passer à la vitesse supérieure dans l’escalade et l’Intifadha. Dans ce cadre, le président sahraoui a mis en avant les sacrifices et les réalisations accomplies par les combattants de l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS), saluant les héros de l’Armée de libération et de l’intifadha pour l’indépendance, ainsi que les étudiants incarcérés et tous les détenus sahraouis. Le président Ghali a accueilli favorablement la participation des délégations au congrès, saluant la 5e Conférence internationale des étudiants pour la solidarité avec le peuple sahraoui, « avec à leur tête la délégation de l’Algérie, pays du million et demi million de martyrs ». Le président de la RASD a également salué l’Union africaine (UA), appelant à mettre fin à l’occupation marocaine du Sahara Occidental et, partant, « parachever le processus de décolonisation en Afrique ».

Brahim Ghali a affirmé que la nouvelle guerre de libération requiert les capacités et les compétences dont disposent les étudiants, saluant le rôle de la frange estudiantine dans les batailles de libération et de construction. Pour lui, l’organisation estudiantine sahraouie, un des piliers du Front Polisario « inaugure aujourd’hui une nouvelle phase prometteuse de combat, de lutte. Il s’agit là d’une affirmation de la participation et du rôle axial des étudiants sahraouis dans la bataille de la libération nationale ». Le président Ghali a salué les efforts et les réalisations durant le précédent mandat, tant au niveau du front interne et de l’adhésion de l’organisation dans les programmes et les différentes échéances nationales, notamment le soutien matériel et humain à l’Armée sahraouie, qu’en ce qui concerne les programmes d’été et la présence extérieure de la cause nationale, au double plan diplomatique et médiatique.

M.Ghali a affirmé que les dernières années avaient été marquées par une grave déviation du processus de règlement pacifique du conflit sahraoui entre le Maroc et le Sahara occidental, indiquant que le retour au combat armé « a été une réaction légitime face à plusieurs évolutions, pour ne citer que l’entêtement du Maroc qui a fait fi de la légalité internationale ». Le président de la République sahraouie a expliqué, dans son allocution, que la reprise de la lutte armée (…) « s’est traduite par un important élan populaire, auquel ont pris part les différentes catégories et franges sociales, notamment les jeunes et les étudiants … ». « Nous avons connu, ces dernières années, une déviation grave du processus de règlement pacifique du conflit maroco-sahraoui, auquel ont contribué des parties connues au niveau du Conseil de sécurité, lesquelles parties continuent à encourager la politique d’obstruction systématique adoptée par l’Etat d’occupation marocain », a précisé M. Boughali. Le degré d’entêtement du Maroc, encouragé par un silence assourdissant au niveau des Nations Unies, a causé « le torpillage de l’accord de cessez-le-feu le 13 novembre 2020, et favorisé une escalade de la politique expansionniste hostile coloniale, traduite par l’oppression, l’état de siège, le pillage des richesses naturelles et l’organisation illégale de plusieurs activités sur les territoires sahraouis ».

R.I. avec APS

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