Ali-Bey Nasri, expert et consultant en export : « L’Europe ne doit pas seulement considérer l’Algérie comme une pile électrique »
Dans un contexte de crise énergétique aigüe, l’Union européenne aspire à renforcer son partenariat avec l’Algérie, ceci d’autant plus que cette dernière s’est imposée comme étant une alternative viable et fiable en termes d’approvisionnement énergétique. Cependant, notre pays aspire à sortir des schémas dans lequel il été emprisonné jusqu’à présent, soit étant exclusivement un fournisseur d’énergie pour l’Europe et un marché pour ses produits finis. Elle aspire à diversifier son économie et ses exportations et à s’intégrer dans la chaîne de valeur régionale et mondiale, d’où la nécessité de stimuler la production via le développement de l’investissement. C’est dans ce contexte que l’Algérie aspire à une révision de l’Accord d’association avec l’Union européenne pour pleinement en bénéficier, elle aussi. C’est dans ce sens que l’expert-consultant en export et ancien président de l’Association nationale des exportateurs algériens, Ali Bey Nasri, a indiqué hier dans une intervention sur les ondes de la Radio algérienne que pour permettre la relance du partenariat entre l’Algérie et l’UE sur une nouvelle approche « gagnant-gagnant », « il ne faut pas que l’Europe considère l’Algérie comme une simple pile électrique ». Il a estimé dans ce que « si l’Algérie a un rôle majeur à jouer en Europe sur le plan énergétique, à nous de faire valoir cet avantage, de savoir tirer profit de cette situation. »
Il évoque ainsi la révision de l’Accord d’Association Algérie-Union Européenne estimant que celle-ci doit prendre en compte les intérêts de l’Algérie. « Il faudrait revoir plusieurs articles tout en essayant de faire des propositions. Premièrement, revoir les quotas qui nous sont alloués. Deuxièmement, permette à l’Algérie d’exporter sans barrières. Et troisièmement, à l’Europe d’activer tous les articles concernant la recherche, la formation, l’ouverture des grandes écoles aux étudiants et investisseurs algériens », a recommandé l’expert et consultant en export. En plus de cela M. Bey Nasri estime que « le plus important est revoir l’esprit de cet Accord d’Association, créer des relations équilibrées ». « Il vaut mieux s’inscrire dans une approche stratégique et politique que dans une approche strictement commerciale », conclut-il.
Hocine Fadheli
