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L’économie bleue au cœur d’un hackathon à Annaba : Des opportunités pour les investisseurs et les porteurs de projets

Le développement de l’économie bleue a été au cœur d’un Hachathon organisé le week-end dernier à Annaba.

L’économie bleue concerne, par définition, l’utilisation durable des ressources marines en faveur de la croissance économique, l’amélioration des revenus et des emplois et la santé des écosystèmes marins.  Selon des experts et chercheurs qui ont pris part à l’évènement, « un grand nombre d’habitants, en particulier les plus démunis de la planète, dépendent de la bonne santé des océans pour travailler et se nourrir ». Lors de son allocution à l’ouverture du 1er Hackathon dédié à cette économie, Bouchama Zihad , directrice générale du CRE, a souligné que, selon l’OCDE, les océans apportent chaque année à l’économie mondiale une valeur ajoutée de 1 500 milliards de dollars. Dans ce sillage, elle a fait savoir que, la FAO estime que près de 60 millions de personnes dans le monde sont employées dans la pêche artisanale et l’aquaculture majoritairement dans les pays en développement. C’est pourquoi et de l’avis d’un grand panel de chercheurs et d’experts, la santé des océans, des côtes et des écosystèmes d’eau douce est primordiale pour la croissance économique et la production alimentaire, mais elle est également essentielle à la lutte contre le réchauffement climatique. Or, ‘’si les ressources marines stimulent la croissance et la richesse, les activités humaines les poussent au bord de la catastrophe’’, a-t-on estimé. Les 193 Etats membres des Nations Unies se sont fixés en 2015 dix-sept objectifs de développement durable (ODD) à atteindre en 2030 parmi lesquels l’ODD14 pour la protection et la restauration des océans. Faute d’investissements, les cibles pour 2020 de cet objectif n’ont pas été atteintes. Avec 46 000 km de côtes et des ressources marines uniques, la région méditerranéenne développe une économie bleue, dont la valeur est estimée à 5 600 milliards de dollars et génère une valeur économique annuelle de 450 milliards de dollars, souligne-t-on. Activités touristiques et récréatives ; pêche et aquaculture ; transport maritime et activités portuaires ; exploitation des ressources biologiques et des sources d’énergie, l’économie bleue et durable. Ces activités constituent des menaces pour la santé de la Méditerranée, par l’acidification, l’augmentation de la température et du niveau de la mer, les changements de courants, les pertes de ressources et d’habitats en biodiversité, la pollution et la surpêche. Avec son capital maritime, son potentiel scientifique, ses infrastructures maritimes et littorales déjà existantes, les côtes de l’Algérie longues de 2.148km offrent un potentiel estimable de développement de l’économie bleue. Avec cela, les champs restent ouverts pour l’investissement et l’innovation en Algérie dans les secteurs des biotechnologies marines, de l’aquaculture durable, de tourisme écologique, des activités minières, les services et la production de connaissance. Sur un financement de l’Union Européenne, l’Algérie a adopté en 2021 sa Stratégie nationale de l’économie bleue (SNEB 2030) et actualisé sa Stratégie nationale de gestion intégrée des zones côtières (SN GIZC 2030). La SNEB donne la vision et les principes directeurs qui guideront l’action du gouvernement, de ses partenaires et de la société civile à l’horizon 2030. Ainsi est né le Programme Economie Bleue – Pêche et Aquaculture, financé par l’Union européenne et dont le partenaire principal est le ministère de la Pêche et des Productions Halieutiques, dont l’objectif premier est de contribuer au développement durable de l’économie bleue en Algérie en cohérence avec la SNEB. En conclusion, les chercheurs et experts participants au premier Hackathon organisé dans la wilaya d’Annaba, se sont accordé à dire que ‘’ pour mieux prendre en considération l’économie bleue à l’ère des enjeux climatiques , il faut investir dans la protection des espaces marins, océans et mers, pour une préservation optimal de ses ressources et de tout son échosystème’’.

Sofia Chahine

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