L’agression sioniste s’intensifie dans le nord de Ghaza: Au moins 5.000 morts en 100 jours !
Pas moins de 70 enfants palestiniens ont perdu la vie rien qu’au cours des cinq derniers jours. L’UNICEF a d’ailleurs qualifié le début de l’année 2025 de « tragique » pour les enfants de Ghaza, avec au moins 74 décès recensés durant la première semaine de janvier.
L’agression génocidaire sioniste contre entre dans son quinzième mois avec un bilan humain et matériel qui ne cesse de s’alourdir, marquant une catastrophe humanitaire d’une ampleur sans précédent dans l’enclave palestinienne. Selon les derniers chiffres communiqués par les autorités palestiniennes de la santé hier, cette agression a fait pas moins de 46.565 Palestiniens au moins et 109.660 blessés depuis le début des hostilités le 7 octobre 2023.
L’intensité des combats ne montre aucun signe de ralentissement, comme en témoignent les dernières 24 heures qui ont vu deux nouveaux massacres perpétrés, causant la mort de 28 personnes et en blessant 89 autres. Les autorités sanitaires palestiniennes signalent que de nombreuses victimes restent inaccessibles, piégées sous les décombres ou gisant sur les routes, les forces d’occupation empêchant les ambulances et les équipes de la Défense civile de leur porter secours. La situation dans le nord de Ghaza est particulièrement dramatique. Après 100 jours d’agression terrestre dans cette zone, le bureau des médias de Ghaza rapporte un bilan de 5.000 morts et disparus, ainsi que 9.500 blessés, dont certains souffrent de blessures graves et chroniques. Les forces d’occupation ont également procédé à l’arrestation de 2.600 citoyens, incluant des femmes et des enfants, en violation flagrante des conventions et normes internationales. Les enfants paient un tribut particulièrement lourd dans ce conflit. La Défense civile rapporte que 70 enfants palestiniens ont perdu la vie rien qu’au cours des cinq derniers jours. L’UNICEF a d’ailleurs qualifié le début de l’année 2025 de « tragique » pour les enfants de Ghaza, avec au moins 74 décès recensés durant la première semaine de janvier. L’ampleur de la tragédie se mesure également à l’échelle des familles entières qui ont été exterminées. Un rapport récent du bureau des médias de Ghaza révèle que 1.600 familles palestiniennes ont été totalement effacées du registre de l’état civil, leurs membres ayant tous été tués, ce qui représente 5.612 victimes. Le rapport indique également que 3.471 familles ont été décimées, ne laissant qu’un seul survivant, portant le nombre total de victimes au sein de ces familles à plus de 9.000 personnes.
Le monde sportif n’a pas été épargné par les violences. La Fédération palestinienne des médias sportifs fait état de 708 athlètes tués, dont 95 enfants. Parmi les victimes figurent 369 joueurs de football, 105 membres du mouvement scout et 234 athlètes de diverses fédérations sportives. Les infrastructures sportives ont également été durement touchées, avec 273 installations détruites totalement ou partiellement, incluant des stades, des salles de sport et des clubs.
Usage systématique de la torture
La situation des prisonniers palestiniens et libanais détenus par les forces d’occupation soulève également de vives inquiétudes. L’Observatoire Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme a dénoncé l’usage systématique de la torture dans les centres de détention. Les conditions de détention sont décrites comme particulièrement inhumaines, avec des prisonniers enchaînés dans des cellules souterraines, privés de matelas et de couvertures. L’organisation attribue cette situation à l’impunité dont bénéficie l’entité sioniste grâce au soutien des États-Unis et de nombreux gouvernements européens. En Cisjordanie occupée, la situation continue également de se dégrader. À Naplouse, une nouvelle menace pèse sur une cinquantaine de familles palestiniennes qui risquent de se retrouver sans abri suite à des ordres de démolition. Les autorités d’occupation utilisent désormais le prétexte « archéologique » pour justifier ces destructions, une pratique dénoncée par le site The New Arab comme étant un désastre pour une région riche en histoire ancienne. Ces ordres de démolition s’inscrivent dans un contexte plus large de confiscation des terres palestiniennes, avec l’annonce récente de la saisie de 24.000 dounams pour l’expansion des colonies. Face à cette situation, le bureau des médias de Ghaza souligne la détermination du peuple palestinien à résister à cette agression, affirmant que ces crimes ne feront que renforcer sa détermination à revendiquer ses droits légitimes et à récupérer ses terres. Les appels à l’intervention de la communauté internationale et des organisations onusiennes se multiplient pour mettre fin à ce que de nombreux observateurs qualifient de génocide et de nettoyage ethnique. Les chiffres rapportés sont considérés comme provisoires par les autorités palestiniennes, en raison de la difficulté d’accès à certaines zones touchées par les bombardements et le siège, ainsi que de la présence continue de corps sous les décombres. Cette situation laisse présager que le bilan final pourrait être encore plus lourd que les estimations actuelles.
Lyes Saïdi