Monde

Centre de distribution de l’aide humanitaire à Ghaza: Un piège mortel

L’entité sioniste a encore frappé lundi dans la bande de Ghaza, transformant une opération de distribution d’aide humanitaire en véritable carnage. Au moins 40 Palestiniens ont trouvé la mort sous les balles de l’armée d’occupation, dont 20 près d’un centre de distribution géré par la Fondation humanitaire de Ghaza à Rafah. Ces civils innocents ne cherchaient qu’à nourrir leurs familles affamées par des mois de blocus criminel. Le témoignage d’Ahmed Fayad, survivant de cette tuerie, résume l’horreur de la situation : « Nous sommes allés là-bas en pensant obtenir de l’aide pour nourrir nos enfants, mais cela s’est avéré être un piège, une tuerie. Je conseille à tout le monde de ne pas y aller. » Cette déclaration révèle la stratégie perverse de l’occupation qui utilise l’aide humanitaire comme appât pour massacrer davantage de Palestiniens. La Fondation humanitaire de Ghaza, soutenue par les États-Unis et l’entité sioniste, opère sur trois sites sous surveillance militaire israélienne directe, ce qui explique la facilité avec laquelle les forces d’occupation peuvent transformer ces lieux en zones de mort. Depuis l’ouverture de ces centres censés pallier le blocus humanitaire imposé par l’occupant, des dizaines de civils ont été systématiquement abattus lors des distributions d’aide qui tournent invariablement au chaos. Cette méthode criminelle s’inscrit dans la logique génocidaire de l’entité sioniste qui instrumentalise la faim et la soif comme armes de guerre, en violation totale du droit international humanitaire. Philippe Lazzarini, directeur de l’UNRWA, a dénoncé ce « système de distribution mortel » qui a coûté la vie à des dizaines de personnes affamées ces derniers jours. L’occupation maintient délibérément ses restrictions sur les agences onusiennes comme l’UNRWA, qui distribuaient auparavant l’aide sur des centaines de sites répartis sur l’ensemble du territoire, forçant ainsi les Palestiniens à se rendre dans ces pièges mortels. Cette tragédie s’ajoute au bilan terrifiant de l’agression génocidaire en cours depuis le 7 octobre 2023, qui a fait 55 432 martyrs et 128 923 blessés selon les autorités sanitaires palestiniennes. Depuis la reprise de l’offensive le 18 mars après une trêve de deux mois, 5 139 Palestiniens supplémentaires sont tombés en martyrs et 16 882 autres ont été blessés, révélant l’intensification de la machine de mort sioniste. Face à cette escalade génocidaire, la société civile européenne se mobilise enfin. Des dizaines de marcheurs se sont élancés dimanche de Paris vers Bruxelles derrière la banderole « Ghaza : stop génocide, l’Europe doit agir ! » pour exiger des sanctions contre l’entité sioniste. Nathalie Tehio de la Ligue des droits de l’Homme rappelle que l’Union européenne a le devoir de « défendre la démocratie et l’état de droit » et de « faire respecter les décisions des cours internationales » pour mettre fin à l’impunité sioniste. Médecins sans Frontières a adressé une lettre ouverte cinglante aux dirigeants européens, les accusant de « rhétorique vide » et d’hypocrisie criminelle en continuant à fournir des armes qui « tuent, brûlent ou handicapent à vie » les Palestiniens. L’ONG exige l’ouverture immédiate de l’accès humanitaire et le renforcement des évacuations médicales pour les 13 000 personnes, dont plus de 4 500 enfants, qui en ont un besoin urgent.

L.S.

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *