Économie

Pétrole: Les cours plongent de 5%

Les cours du brut plongent de près de 5% après les déclarations du président américain sur l’Iran et son accord implicite avec le fait que la Chine poursuive ses achats de pétrole iranien. Les marchés pétroliers connaissent mardi un véritable séisme avec une chute brutale des cours, le Brent perdant 4,66% à 68,15 dollars le baril et le West Texas Intermediate s’effondrant au même rythme à 65,32 dollars. Cette dégringolade spectaculaire fait suite aux déclarations de Donald Trump qui bouleversent l’équilibre géopolitique du secteur énergétique. Depuis son avion présidentiel en route vers le sommet de l’OTAN à La Haye, Trump a lâché une bombe diplomatique sur sa plateforme Truth Social : « La Chine peut désormais continuer à acheter du pétrole à l’Iran. Avec un peu de chance, ils achèteront aussi plein de pétrole américain. » Cette annonce a instantanément rassuré instantanément les marchés sur l’approvisionnement énergétique mondial.

La détente intervient après une escalade militaire qui avait fait craindre le pire aux investisseurs. Lundi, Téhéran avait riposté aux frappes américaines du week-end contre trois sites nucléaires iraniens en lançant des missiles sur la base militaire américaine d’Al-Udeid au Qatar, la plus importante installation militaire américaine au Moyen-Orient. Mais Trump a rapidement désamorcé la crise en qualifiant cette riposte de « très faible » et en tenant à « remercier l’Iran » d’avoir « prévenu » les États-Unis « à temps, ce qui a permis de ne pas perdre de vies et de ne blesser personne. »

Jorge Leon de Rystad Energy souligne que « le risque de fermeture du détroit d’Ormuz a largement diminué, car les tensions entre les États-Unis et l’Iran se sont apaisées. » Ce passage stratégique voit transiter quotidiennement plus de 20 millions de barils de brut, soit un cinquième des flux pétroliers mondiaux, faisant de sa sécurisation un enjeu capital pour les cours mondiaux.

L’impact sur les marchés est immédiat et massif. Tamas Varga de PVM Energy constate que « la prime de risque géopolitique accumulée depuis la première frappe israélienne contre l’Iran il y a deux semaines a totalement disparu. » Cette évaporation de la prime de risque géopolitique explique l’ampleur de la correction des cours, les investisseurs ayant intégré depuis des semaines un scénario de conflit prolongé au Moyen-Orient.

Les analystes de Kpler rappellent que deux oléoducs, l’un saoudien et l’autre émirati, peuvent théoriquement faire transiter 6,5 millions de barils par jour en évitant le détroit d’Ormuz, offrant des alternatives d’approvisionnement rassurantes pour les marchés.

Le président américain a également annoncé qu’un cessez-le-feu était « désormais en vigueur » après avoir accusé l’entité sioniste et l’Iran de l’avoir violé, demandant à son allié israélien de ne « pas lâcher » de nouvelles bombes sur l’Iran. Désormais, selon Jorge Leon, les évolutions du conflit « concernent les relations entre Israël et l’Iran », les États-Unis se positionnant en médiateur plutôt qu’en partie prenante directe du conflit. R.E.

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