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Banque Mondiale :Une croissance de 3,8% en Algérie en 2021

La Banque Mondiale (BM) prévoit, dans sa dernière note de conjoncture sur l’Algérie, une croissance économique de 3,8% en 2021 tandis que l’année 2020 a été marquée par une décroissance suite à l’émergence de la pandémie du Covid 19 et ses conséquences sur l’économie et l’emploi.La Banque Mondiale, prédit une croissance hors hydrocarbures de +3,6% en 2021 contre une prévision de -6% en 2020, avec un PIB de 19.400 milliards de dinars, ou l’équivalent 149,6 milliards de dollars (mds usd) contre 18.300 milliards de dinars ou 143 mds usd en 2020. Les mêmes prévisions prévoient un BIP hors hydrocarbures qui devrait atteindre, en 2021, 16.000 mds de dinars contre 15.400 mds de dinars prévus pour 2020. Le PIB par habitant est, quant à lui, prévu à 3.323 dollars contre 3.232 dollars en 2020.

La note de conjoncture de la Banque mondiale table ainsi sur un prix à l’exportation du pétrole algérien qui devrait atteindre 42 dollars en 2021 contre 40,4 dollars en 2020 alors que la production de pétrole brut prévue s’établit à 955 millions de barils/jour (mbj) contre une production de 885 mbj en 2020. Des exportations de pétrole brut qui seront de l’ordre de 388,5 mbj contre 363,8 mbj. La note de la banque mondiale qui prévoit une croissance de 3,8% de l’indice des prix à la consommation en 2021 s’attend à « une reprise économique partielle en 2021 et 2022 conditionnée par une réduction marquée des déséquilibres macroéconomiques et par une relance franche de la demande intérieure globale, de la production et des exportations d’hydrocarbures ». Toutefois, la consommation, l’investissement privé et les exportations sont, selon les recommandations de Bretton Woods, les principaux leviers de croissance économique pour notre pays.

Par ailleurs, la gestion de la crise sanitaire induite par la pandémie du Covid 19 n’a pas échappé aux experts de la Banque mondiale qui ont jugé rapide la réaction politique du gouvernement algérien. Une pandémie qui a causé, selon la note de la BM, une décroissance de 6,5% durant l’année 2020. Relevant les mesures prises par l’Algérie pour alléger les obligations financières des particuliers et des entreprises et accroître la liquidité, notamment le report de la déclaration et du paiement des impôts, les experts de la BM ont estimé les montants financiers alloués au secteur de la santé à 3,7 milliards de dinars pour le matériel médical, 16, 5 milliards de dinars pour les primes destinées à ses travailleurs, et 8,9 milliards de dinars pour son développement. La note a ainsi indiqué que « D’importantes importations de produits et équipements de santé ont été réalisées, avec une simplification des procédures d’importation pour faciliter les échanges ainsi que des hôpitaux locaux qui ont été mis en place, et des entreprises publiques qui ont été réquisitionnées pour contribuer à l’effort national ».

La même note fait état de certaines mesures bancaires tel que l’abaissement du principal taux directeur de la Banque d’Algérie, de 3,5 % à 3,25%, le 15 mars, puis à 3 %, le 30 avril et la diminution du taux de réserve obligatoire de 10 % à 8 % le 15 mars, puis à 6 % en avril et 3% en septembre. Enfin, la note relève que la Banque d’Algérie a pris d’autres mesures pour atténuer l’impact financier de la pandémie à savoir l’assouplissement des ratios de solvabilité, de liquidité et de prêts non performants des banques ainsi que l’extension de certains prêts sans provisionnement supplémentaire.
Akli Amor

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