Économie

Pour aider les PME à faire face à la crise : La CAPC plaide pour le gel immédiat des pénalités

 Saluant l’élan de solidarité national qui a marqué les derniers incendies qui ont ravagé plusieurs wilayas du pays et fait des dégâts immenses tant sur le plan humain que matériel, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli a noté hier lundi  lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale Chaine 3 que « la solidarité du patronat est actée et celui-ci présent en force aux côtés des citoyens algériens qui ont montré un élan de solidarité qui a émerveillé le monde ».  Le patronat, ajoute-t-il, s’est mobilisé étant citoyen avant tout à travers des dizaines d’opérations dont le slogan était « solidarité, union et aide ».Pour le président de la CAPC, « aujourd’hui, le caractère citoyen de l’entreprise doit être dans les faits et non dans les slogans », précisant que « le souci des entreprises est double en cette période, car il faut d’abord aider les régions touchées et surtout maintenir la fourniture du marché de manière régulièrement pour que ce dernier ne soit pas déstabilisé par la situation sanitaire liée au covid-19 et les derniers incendies ».  L’intervenant n’a pas non plus pas omis de noter que l’outil de production a été maintenu durant la crise et parfois la cadence de production a dû être doublée afin de répondre aux besoins urgents.Dans ce même ordre d’idée, Sami Aglia rappelé que le patronat a toujours été là dans les moments difficiles. « L’année passée déjà, nos entreprises ont produit des milliers de masques qu’elles ont distribués gratuitement ». Récemment, ajoute-t-il, « la crise de l’oxygène a montré la solidarité totale de nos membres qui se sont mobilisés dès le premier appel pour fournir plus de 100.000 litres par jour d’oxygène pendant les premières semaines avant de descendre à 50.000 litres », citant l’exemple de l’entreprise Maghreb emballage qui a adapté son usine à fabrication de cartons et de lits à cartons pour fournir plus de douze wilayas. Les entreprises, ajoute M. Agli, continuent de distribuer des générateurs d’oxygène.

Par ailleurs, pour l’intervenant, la crise multidimensionnelle que nous vivons, aggravée par les incendies actuels, fait que les petites entreprises qui forment 95% du tissu industriel national ne peuvent pas faire face aux difficultés induites engendrant des fermetures et ainsi des pertes d’emplois. Cette situation, estime M. Agli, appelle à des réformes profondes et courageuses. Il plaide notamment pour une amnistie fiscale qui, dit-il, n’est pas demandée pour toutes les entreprises mais juste par les PME gérées essentiellement par les jeunes. Il citera l’exemple du secteur des services, du BTPH et du tourisme. A cet effet justement, le président de la CAPC a évoqué le rôle des banques déplorant que des pénalités tombent sur des entreprises pour le non paiement des charges dans une conjoncture pareille plaidant pour un gel immédiat des pénalités et la prise en charge des intérêts bancaires par le Trésor public.

Enfin, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen a plaidé pour des mesures d’aides en vue de sauvegarder le tissu national d’entreprises arguant que les guerres d’aujourd’hui sont économiques  et que les entreprises fortes font un pays fort. Ce qui, conclut-il, nécessite d’aller vite dans les réformes et les changements annoncés. 

Kamel Nait Ameur

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