Elections locales : Les partis politiques sur les starting-blocks
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a convoqué le corps électoral samedi en prévision de la tenue des élections locales anticipées le 27 novembre prochain. Une annonce qui fait des émules au sein des quartiers généraux de la quasi-totalité des partis politiques, y compris ceux de l’opposition, notamment ceux qui ont boycotté les derniers rendez-vous électoraux. Le renouvellement des assemblées populaires communales et de wilayas est désormais à l’agenda des états-majors des partis qui se réuniront dans les prochains jours.
C’est le cas au FFS, dont le secrétariat national se réunira aujourd’hui au siège national « pour débattre des incendies qui ont récemment ravagés plusieurs régions du pays, de l’élan de solidarité qui s’en est suivi à travers le territoire national mais aussi du point relatif aux élections locales prévues en novembre prochain ».C’est ce que nous a déclaré,hier après-midi, le sénateur du FFS Abdenour Derguini, vice-président de l’instance nationale chargée des préparatifs du congrès de cette formation politique dont l’organisation est prévue à la fin du mois de septembre.
Le membre du Conseil de la Nationprécisera, toutefois, que « la décision finale quant à la participation ou non du FFS à ces prochaines joutes électorales revient aux membres du Conseil national, seuls habilités à trancher une telle décision ».
Il est vrai que le fonctionnement du FFS exige que toutes les décisions soient prises d’une manière collégiale, à plus forte raison lorsqu’il s’agit d’une participation aux élections ou un quelconque dialogue entre partis politiques.Mais il semble aussi que le boycott des élections législatives de juin passé pour lequel avait opté malgré elle, la direction nationale de cette formation politique, est restée en travers la gorge de la formation politique.
Connu pour avoir de tout temps prôné le slogan « de ne jamais laisser le pouvoir local à la mafia locale », il est fort probable que le parti du défunt Hocine Ait Ahmed prenne la décision de prendre part aux prochaines élections.
C’est la même position qui semble se dessiner du côté du RCD, parti qui a également boudé les élections législatives passées. Celui-ci réunira son conseil national au courant de ce mois de septembre.C’est ce que nous ont confirmé des responsables de la formation de Mohcen Belabbes, précisant que les réunions du Conseil national se tiennent semestriellement. Il est utile de rappeler que le dernier Conseil national du RCD s’est tenuau mois de mars dernier. Le parti est donc est appelé statutairement à tenir son conseil national au courant de ce mois de septembre et parmi les points qui seront discutés, figure celui relatif aux prochaines élections.
Il faudra relever qu’au sein de cette formation politique, des voix s’étaient élevées au mois de juin dernier pour qualifier « d’erreur », le boycott des législatives du 12juin. Ce qui laisse supposer que cette « erreur » n’est pas prête à être rreproduite cette fois-ci, même si nos interlocuteurs insistent sur le fait qu’une telle question sera tranchée au cours du Conseil national pour lequel aucune date n’a été avancée.
Pour leur part, les directions des partis qui se sont inscrit dans les derniers processus électoraux, ont commencé à affûter leurs armes depuis quelques semaines déjà. C’est le cas au FLN, où les préparatifs pour les élections ont été lancés depuis quelques jours déjà.
C’est ce que laissent apparaitre les rencontres récemment organisées par le Secrétaire général de cette formation politique, Abou El Fadhl Bâadji, qui a lancé une série de réunions avec les différents responsables des Mouhafadhates à travers le territoire national et qui ont trait, entre autres, aux préparatifs de ce rendez-vous électoral.
Idem pour le RND et toutes les autres formations politiques ayant pris part aux législatives de juin dernier, qui ont désormais devant eux trois mois qui leur permettront à la fois de confectionner leurs listes mais aussi à établir leurs stratégies électorales pour rafler un maximum de communes à diriger après le 27 novembre prochain.
Notons que ces élections locales, constituent la dernière phase du renouvellement des institutions élues tel que promis par le président de la République, en réponse aux revendications du ‘Hirak’, qui n’a cessé de décrier à la fois l’assemblée nationale issue du vote de 2017 mais aussi les assemblées communales et de wilaya issues du vote de la même année accusées elles aussi de tous les maux.
Boubekeur Amrani