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Refonte de la politique sociale de l’Etat : La santé, l’éducation, la jeunesse et la sécurité sociale en ligne de mire

Le plan d’action du gouvernement consacre un chapitre entier au volet social, qui réaffirme davantage la vocation social de l’Etat algérien. Ce chapitre vise notamment le renforcement du capital humain, à l’amélioration du cadre de vie des citoyens et aux contours d’une politique sociale efficiente et équitable. En effet, ce plan d’action s’intéresse particulièrement aux secteurs de la santé, de l’éducation, de l’enseignement, de la formation professionnelle, ainsi qu’à la jeunesse, aux zones d’ombre et au système de sécurité sociale et de retraite.

Concernant le secteur de la santé, le gouvernement indique que «les principaux défis auxquels est confronté notre système de santé résultent de la transition sanitaire et démographique que traverse notre pays», soulignant que «celle-ci demeure attachée au principe de la protection et de la promotion de la santé des citoyens et vise à atteindre la couverture sanitaire universelle et a pour objectif de placer, à l’horizon 2030, l’Algérie dans la moyenne internationale pour l’ensemble des indicateurs de référence en matière de santé publique». A cet effet, le plan d’action du gouvernement concernera principalement «les mesures relatives au renforcement et à l’organisation de l’offre de soins dans l’objectif d’assurer des services de qualité, dans le respect de la dignité des malades et ses grandes lignes portent sur un système de santé planifié, la hiérarchisation des soins, le renforcement de la prévention, le développement des soins de proximité, ainsi que la prise en charge de la transition épidémiologique et des disparités géographiques». Plus explicite, ce plan d’action se concentre sur trois axes prioritaires, à savoir l’humanisation de l’activité de santé, la politique relative à la population et l’amélioration de la couverture sanitaire de la population surtout dans le Sud et les Hauts Plateaux.

S’agissant de l’amélioration de la qualité du système éducatif et de la recherche scientifique, le plan d’action note que «l’école est appelée à relever tous les défis internes et externes auxquels elle doit faire face et le gouvernement œuvrera à mettre en œuvre une série d’actions qui s’articulent autour de cinq axes principaux». Il s’agit notamment de la refonte de la pédagogie, du système d’évaluation, de progression et d’orientation ainsi que l’amélioration de la qualité de la formation et le renforcement de l’enseignement technique, scientifique et technologique.

A propos de la mise en œuvre d’un plan national de promotion de la jeunesse, le gouvernement œuvrera à «réduire les écarts induits par les différents dispositifs institutionnels, unifier et optimiser les efforts en faveur de la jeunesse dans les domaines de la citoyenneté, de l’engagement et de la participation des jeunes à la vie publique et politique, de l’éducation, de la formation et du renforcement des capacités des jeunes, de l’emploi, de l’entreprenariat et l’innovation ainsi que dans celui de l’accès aux technologies, à la culture, au sport et aux loisirs». Et d’ajouter : «le conseil supérieur de la jeunesse constituera un espace privilégié pour la participation effective des jeunes à la vie politique et socioéconomique du pays et s’érigera en porte-voix de la jeunesse algérienne et en interlocuteur incontournable des pouvoirs publics dans la mise en œuvre et l’évaluation des politiques et des dispositifs publics relatifs à la jeunesse». Par ailleurs, le gouvernement veillera, selon son plan d’action, à la sauvegarde et la modernisation des infrastructures de transports, la réalisation de nouvelles infrastructures dédiées, particulièrement, au commerce, aux services et au développement des activités de la pêche et du tourisme. Il s’engage, également, à renforcer les réseaux d’infrastructures qui concourent à l’amélioration du cadre de vie du citoyen, en matière de transport. Ceci dit, le gouvernement a accordé un intérêt particulier aux zones d’ombres dont le nombre est estimé à plus de 13.000 localités à travers le territoire national, en précisant dans la foulée qu’il s’attèlera «à poursuivre la mobilisation des financements nécessaires pour la concrétisation du programme tracé, recadrer le programme à travers un ciblage plus minutieux des actions prioritaires à lancer en faisant associer les populations concernées». Et pour cause, le gouvernement prendra en charge certains besoins exprimés par les populations à travers des solutions alternatives rapides à exécuter, en attendant la programmation et le financement des opérations plus importantes, et réaliser des projets en petits lots, facilitant ainsi la mobilisation des fonds, la simplification des procédures et le recours aux entreprises locales. Enfin, ce plan d’action s’intéresse, aussi, à la consolidation du pouvoir d’achat du citoyen, et des systèmes de sécurité sociale et de retraite, et à améliorer la prise en charge des populations vulnérables, notamment les personnes aux besoins spécifiques, les personnes âgées, les enfants, et la femme.

F. Bedjaoui

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