Monde

Crise libyenne : Washington souligne l’impératif de tenir les élections dans les délais

Washington a estimé, vendredi, que la stabilité en Libye passe par l’impératif de tenir les élections à leur date prévue, en décembre prochain. Selon l’agence de presse Anadolu, l’ambassadeur US et envoyé spécial en Libye, Richard Norland,  a affiché cette position dans un tweet posté sur le compte de l’ambassade des Etats-Unis à Tripoli, en réaction aux violents affrontements armés qui ont eu lieu vendredi dans la capitale, Tripoli.« Les Libyens ne veulent pas voir resurgir le spectre de la guerre civile, et le rétablissement de la stabilité passe impérativement par la tenue des élections en décembre comme prévu », a déclaré le diplomate américain.Et l’envoyé spécial des États-Unis en Libye d’ajouter que « les dirigeants politiques de toutes les parties ont la responsabilité de se mettre immédiatement d’accord sur une solution de compromis qui permettra à cette échéance électorale de se tenir en temps voulu », notant que son pays « soutiendra ce processus ».De violents affrontements à l’artillerie lourde ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi entre deux unités de l’armée dans une banlieue sud de Tripoli, selon le commandement militaire de la capitale libyenne.

Les combats ont opposé la 444e Brigade, une unité d’élite des forces armées, à « l’organe d’appui à la stabilité », un appareil sécuritaire créé en janvier par l’ancien premier ministre Fayez al-Sarraj, a indiqué le commandant militaire de Tripoli, Abdelbaset Marouane, dans un message vidéo diffusé vendredi sur la page Facebook de la zone militaire de Tripoli.

Vendredi matin, des colonnes de fumée étaient encore visibles dans le périmètre de la caserne, a indiqué un habitant du quartier Salaheddine, où est située la caserne, joint par téléphone par l’AFP.De son côté, Mohamad al-Manfi, chef du Conseil présidentiel et commandant suprême des armées, a ordonné à « toutes les forces » impliquées dans les combats à les « cesser immédiatement et à retourner dans leurs casernes sans tarder ».« La répétition de ce genre d’incidents n’est plus tolérée », a-t-il averti sur sa page Facebook, menaçant de « poursuites pénales ceux qui refusent de respecter ces instructions ».La Mission d’appui des Nations unies en Libye a exprimé « sa profonde préoccupation » face à ces combats.

Après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye a sombré dans le chaos, marqué ces dernières années par l’existence de pouvoirs rivaux dans l’Est et l’Ouest sur fond d’ingérences étrangères.Malgré l’arrêt des combats en 2020 et la formation d’un gouvernement en mars dernier, les divisions ont rapidement refait surface, alors que des élections législatives et présidentielles sont prévues en décembre. 

R.I. avec agences

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *