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Autonomie des universités : Des contrats de performance pour les recteurs

Le secteur de l’enseignement supérieur est engagé dans des réformes profondes et progressives à même d’améliorer de manière assez conséquente la qualité de la formation et de la recherche utile, innovante et appliquée au bénéfice de la communauté universitaire et de notre économie nationale, a affirmé hier Boualem Saïdani, Directeur général des enseignements et de la formation supérieure au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne à l’occasion de la rentrée universitaire, celui-ci a précisé que « les formations proposées par l’université sont en parfaite adéquation avec les exigences du marché du travail avec une refonte profonde de tous les programmes pédagogiques suivant la nouvelle politique du gouvernement qui a lancé la révision de la carte des formations universitaires ».

Dans cette optique justement et afin d’évaluer l’avancée de ce travail, « le gouvernement a décidé d’instaurer des contrats de performance qui lieront le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique avec chaque établissement d’enseignement universitaire afin de permettre la refonte de toutes les formations dispensées au niveau de chaque université par l’adaptation des programmes pédagogiques par la constante mise à jour du contenu pédagogique », a fait savoir M. Saïdani qui a précisé que cette démarche vise à adapter chaque université avec son environnement économique spécifique dans chaque wilaya. Il a insisté sur « la nécessité de cette démarche étant donné, explique-t-il, que 80% des métiers actuels vont disparaître à l’horizon 2025 ».

Faisant remarquer que « l’Etat va continuer à accorder une grande importance aux formations relevant des sciences humaines et sociales »,  le Directeur général des enseignements et de la formation supérieure au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rappelé que « l’Algérie va revoir toutes les formations dispensées dans les universités et mettre à jour tous les programmes pédagogiques en faisant de tous les campus du pays des pôles universitaires à l’instar de celui de Sidi Abdallah ».  La sécurité alimentaire, la sécurité énergétique et la santé du citoyen sont, explique-t-il,  trois axes stratégiques du gouvernement et qui sont sérieusement pris en charge par le secteur de l’enseignement supérieur citant l’exemple de l’ouverture de l’école supérieure des énergies renouvelables de Batna, la création d’une école nationale supérieure dédiée à l’informatique et au numérique à Bejaia ainsi que le projet actuellement en étude pour le lancement de deux écoles supérieures dédiées à l’agriculture saharienne pour assurer la sécurité alimentaire de notre pays.

La démarche du gouvernement qui vise la décentralisation et l’autonomie des universités va, selon M. Saïdani; de pair avec des contrats de performance qui obligent tout recteur à présenter sa feuille de route. « La démarche  comprend également la remise en marche des comités pédagogiques nationaux pour chaque filière », a noté M. Saïdani qui a rappelé les projets du président de la république pour donner un cadre favorable aux chercheurs et aux enseignants en plus d’un environnement favorable pour les étudiants au sein des universités ». Les 23 000 docteurs actuellement au chômage vont avoir un statut qui leur permettra de s’insérer dans les entreprises et les institutions qui profiteront ainsi de leur savoir-faire », a-t-il enfin indiqué.  

Akli Amor

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