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39esession ministérielle du Conseil exécutif de l’UA : Confirmer l’opposition à l’accession de l’entité sioniste

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra prend part aux travaux de la la 39e session ministérielle du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA). Une réunion qui doit se pencher sur le plusieurs questions continentales, mais aussi et surtout sur l’attribution de manière unilatérale par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki , du statut d’observateur auprès de l’organisation panafricaine à l’entité sioniste. D’ailleurs, à la veille de cette réunion, le chef de la diplomatie algérienne a eu des entretiens a avec le président de la Commission de l’UA et au cours desquels il s’agissait de rappeler et de souligner les principes fondateurs de l’Union africaine.  Notons que les travaux de la réunion du Conseil exécutif de l’UA, placée sous le thème « Arts, culture et patrimoine: les leviers pour construire l’Afrique que nous voulons », doit aborder un ensemble de dossiers liés à la mise en oeuvre de l’Agenda 2063 et aux perspectives de renforcement de la coopération entre les pays du continent en matière de lutte contre la pandémie du Coronavirus.  Il abordera aussi des sujets liés à l’action africaine commune et évoquera les moyens de permettre aux institutions continentales telles que le Parlement africain de bien mener les missions qui leur sont confiées.  Il est également prévu de définir le thème principal du prochain sommet et d’approuver le budget de l’organisation pour l’exercice 2022.

Toutefois, le Conseil exécutif de l’UA examinera, lors de cette session, la décision de la Commission de l’UA d’accorder à l’Entité sioniste le statut d’observateur auprès de l’organisation panafricaine. Une question que la diplomatie algérienne a réussi à intégrer à l’ordre du jour de la rencontre. D’ailleurs, la décision de Moussa Faki a été vivement contestée par de nombreux pays africains, dans la mesure où celle-ci va à l’encontre des principes de l’Acte constitutif de l’UA. L’Algérie avait affiché dès l’annonce son opposition à une décision unilatérale prise « sans le bénéfice de larges consultations préalables avec tous les États membres ».  Et plusieurs pays africains ont emboité le pas à l’Algérie.  Ainsi, sept délégations permanentes auprès de l’UA ont exprimé leur opposition à cette décision.

Une note verbale, établie par les ambassades d’Algérie, d’Egypte, des I’îles Maurice, de Tunisie, de Djibouti, de Mauritanie et de Libye avait affirmé que « les décisions de l’UA, depuis longtemps claires, ont exprimé sa position constante en faveur de la cause palestinienne, et en défaveur de toute forme de pratiques israéliennes à l’encontre du peuple palestinien frère, et contraire même à l’intérêt suprême, aux valeurs, idéaux et décisions de l’organisation panafricaine ». Les sept pays se sont dit inquiets aussi de cette démarche également contraire « aux préoccupations des pays membres, des critères d’octroi du statut d’observateur et du système d’accréditation au sein de l’UA, adoptés par le Conseil exécutif en juillet 2005 ». L’Afrique du Sud et la Zambie en avaient de même, tout comme les membres de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC). Enfin, les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis dans le cadre de la 156ème session du Conseil de la Ligue des Etats Arabes, ont exprimé à l’unanimité « leur rejet et leur déception » à la suite de la décision du président de la Commission de l’Union africaine.

Chokri Hafed

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