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Laid Rebika, ministre des Moudjahidines et des Ayant-droit : L’écriture de l’Histoire est l’affaire de tous »

Le ministre des Moudjahidines et des Ayant-droits, Laid Rebika, a affirmé hier que « l’écriture de l’histoire nationale est une affaire qui concerne tout le monde et ne se limite pas aux ministères et différentes instances officielles ».M. Rebiga a indiqué dans une allocution lue en son nom par le chef de cabinet, Abdelhadifh Khellah, lors d’une conférence commémorant le 60e anniversaire de la Journée nationale de l’émigration, que l’écriture et la vulgarisation de l’histoire nationale « ne se limite pas aux ministères, aux instances officielles, aux historiens et universitaires, mais concerne également toutes les franges de la société et est prise en charge par toutes les forces actives du pays », soulignant « l’importance capitale accordée par l’Etat algérien à cette tâche qui devra réaffirmer la fidélité des enfants de l’Algérie nouvelle aux sacrifices de nos héros Chouhada et vaillants moudjahidine ».

Evoquant les manifestations pacifiques du 17 octobre 1961 à Paris, que la France coloniale a réprimées par la violence, le même responsable a affirmé que les résultats de ces manifestations « ont dépassé toutes les prévisions, d’autant que les chercheurs et les universitaires sont unanimes à affirmer que la Fédération du Front de libération nationale (FLN) de France a été félicitée par le Gouvernement provisoire, au vu de l’écho de ces manifestations au plan mondial ».Le ministre qui a pris part à cette Conférence organisée sous le thème « Octobre de la cohésion… une leçon de fidélité », a souligné que ceci n’était possible que grâce à l’esprit de cohésion qui a prévalu entre les membres de la Fédération de France et à leur sens élevé des responsabilités ».Les partis politiques dans le pays, ont commenté cette douloureuse page dans l’histoire Algérienne, qualifiant à l’unanimité les massacres perpétrés par la police Française qui a obéit aux ordres du préfet de Paris, Maurice Papon, de « crimes coloniaux » commis sous l’occupation Française.

Notons par ailleurs que la classe politique a tenu à marquer la commémoration du 17 octobre en soulignant la nécessité pour la France officielle de reconnaître les crimes coloniaux.  C’est le cas du Mouvement El Islah qui a appelé à travers un communiqué rendu public hier, la France « à faire repentance et à présenter des excuses », pour ses crimes  durant la période coloniale dont « ceux ayant ciblé des manifestants algériens le 17 octobre 1961 ».Cette formation politique, souligne que « l’Algérie qui amorce aujourd’hui une nouvelle étape, marquée par la réhabilitation des  institutions de l’Etat, a affirmé son attachement au principe de réciprocité avec tous les pays, notamment avec l’administration Française responsable, juridiquement, politiquement et historiquement des crimes coloniaux commis de 1830 à 1962 et qui est appelée aujourd’hui à reconnaitre ses crimes coloniaux dont l’assassinat et la liquidations physique ayant ciblé des manifestants le 17 octobre 1961  de présenter des excuses avec l’indemnisation de toutes les victimes ».

Il saisira cette occasion de la célébration du 60e anniversaire du 17 octobre 1961 pour réitérer l’appel à relancer « le projet de la criminalisation du colonialisme avec des démarches audacieuses et courageuses en vue de renforcer le nouvel Etat national soutenu par une forte volonté politique, une synergie entre les institutions de l’Etat, l’adhésion du peuple autour de son armée mais aussi sa colère exacerbée suite aux déclarations provocatrices du président Français sans oublier les dépassements émanant des médias Français ».Tout en saluant « le processus de l’Algérie nouvelle qui avance à pas fermes, sur la voie de la concrétisation des valeurs de la glorieuse révolution et des  principes de la déclaration du 1er novembre 1954 », El Islah, a  tenu à exprimé son « soutien total à Abdelmadjid Tebboune qui a fermement aux déclarations Françaises provocatrices et hostiles à la Nation et à son projet national novembriste et aux positions anti Algériennes du Makhzen et des alliés de l’entité sioniste », avant de dénoncer l’AFP qui « s’est érigée en tribune du MAK ».Le FLN a de son côté, a réaffirmé  dans un communiqué son soutien « absolu   à la démarche visant à amener la France à reconnaitre ses crimes coloniaux et à présenter des excuses et ce dans le cadre du principe de l’imprescriptibilité des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité énoncés dans les résolutions de l’ONU ».Dans ce communiqué le parti du FLN a salué « le patriotisme, la bravoure et les sacrifices de notre communauté établie à l’étranger », affirmant que la bataille de la mémoire « n’est pas de moindre importance que celle du recouvrement de la souveraineté et de l’indépendance ».

Boubekeur Amrani

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