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Une commission sécuritaire algéro-mauritanienne sera créée : Garantir la sécurité sur la bande frontalière

Garantir la sécurité des Algériens en tous et en toutes circonstances est aujourd’hui une priorité pour les autorités, notamment après le lâche assassinat de trois civils algériens sur la route commerciale reliant l’Algérie à la Mauritanie. C’est dans ce contexte que c’est tenue la première session du comité bilatéral frontalier algéro-maritanien.

La consolidation de la coopération multidimensionnelle algéro-mauritanienne a été bien entendu au cœur de cette rencontre d’autant qu’elle intervient au moment où le Makhzen tente via ses manœuvres et ses agressions à miner ce partenariat. Il s’agissait aussi et surtout de la sécurité des zones frontalières. C’est dans ce contexte et intervenant à l’ouverture la session du comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien qui se tenait hier à Alger, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Kamel Beldjoud a assuré que l’Etat œuvre à sécuriser tout le territoire national suite à l’assassinat qui a couté la vie à trois ressortissants algériens qui effectuaient la liaison Nouakchott-Ouargla. Qualifiant l’assassinat des trois ressortissants algériens d’acte criminel lâche perpétré par le Makhzen », M. Beldjoud a annoncé la création d’une commission sécuritaire commune. Il a expliqué « cette commission sécuritaire proposera des mesures garantissant la sécurité des deux pays et l’intégrité de leurs citoyens », a précisé M. Beldjoud à l’ouverture des travaux de la première session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, ajoutant que la création de cette commission sécuritaire dans la conjoncture actuelle « est plus que nécessaire pour relever les défis sécuritaires transfrontaliers ».

Une commission qui, ajoute-t-il, contribuera à « contrecarrer toute menace à notre sécurité commune, notamment sur la bande frontalière ». Aussi, précisera-t-il d’intensifier les rencontres périodiques de concertation dans la région, à œuvrer de concert à la sécurisation de la frontière commune et à échanger des informations dans le cadre de la lutte contre le crime organisé sous toutes ses formes.

Le ministre a également réaffirméla pleine disponibilité de l’Algérie à œuvrer conjointement avec la Mauritanie pour la réalisation de l’axe routier reliant Tindouf (Algérie) à Zouérate (Mauritanie).M. Beldjoud a insisté sur « l’impératif d’associer les institutions financières africaines et mondiales en vue de faciliter et d’intensifier les échanges commerciaux entre les deux pays », relevant que « le développement et la sécurisation de la zone frontalière permettront d’établir une passerelle de communication et d’échange commercial entre les deux peuples ».Le volume des exportations a enregistré, depuis la création de ce post frontalier en septembre dernier, s’élève à près de 1,5 mds DA.Dans ce contexte, le ministre de l’Intérieur a appelé les experts des deux pays à élaborer conjointement une étude pour l’aménagement de la région frontalière et le développement des deux passages à travers « la création de bases logistiques de libre échange » dans l’objectif d’accompagner et d' »encourager les investisseurs et les hommes d’affaires des deux pays ».

M. Beldjoud a par ailleurs assuré son vis-à-vis de « la disponibilité de l’Algérie à accompagner la Mauritanie dans de nombreux domaines à l’instar de la police scientifique » citant ainsi le travail déjà effectué sur le plan de la protection civile notamment avec la visite du directeur mauritanien  de ce corps en Algérie où il a signé plusieurs accords avec son homologue algérien. Plusieurs autres domaines de coopération ont été évoqués par les deux responsables qui se sont mis d’accord sur la nécessité de réactiver l’accord de coopération entre les deux corps contractés en 2016. La sécurité routière ainsi que la gestion des collectivités locales et la décentralisation de la gestion.  Pour sa part, le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem Merzoug, a considéré que cette première rencontre du Comité bilatéral frontalier est « un nouveau jalon dans l’édifice de la coopération bilatérale, conformément aux clauses du mémorandum d’entente signé à Nouakchott en avril 2021 après la création d’un poste frontalier terrestre entre les deux pays, le premier passage frontalier officiel entre les deux pays qui a donné une forte impulsion aux relations de coopération bilatérale », assurant dans à ce sujet que sont pays va « continuer à assurer le bon voisinage et la paix et respecter les chartes du droit international », ajoutant que les relations « historiques » entre l’Algérie et la Mauritanie « se caractérisent par le bon voisinage et le travail au mieux des intérêts des deux pays et des deux peuples frères.

Akli Amor

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