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Tebboune rappelle que la commune est la base des institutions : « Les locales participent à la construction d’un État démocratique fort »

Les élections locales qui se sont déroulées hier matérialisent le parachèvement du processus de refondation de l’État. Plus encore, elles concrétisent « la volonté de bâtir un État fort assis sur des institutions démocratiques qui garantissent les libertés », a indiqué hier le président de la République Abdelmadjid Tebboune.

C’est au cours d’un point de presse qu’il a animé après avoir accompli son devoir électoral, en compagnie de sa famille, que le président de la République a explicité sa vision pour l’avenir. Il estime dans ce sens que ces élections concrétisent ses engagements de réformes qui tendent vers la construction d’un État démocratique fort. Le président de la République a assuré qu’un Etat démocratique sera construit dans un cadre démocratique dont la dernière phase de construction est matérialisée par ces élections locales. Une construction assise aussi sur la citoyenneté. C’est ainsi que le chef de l’État a estimé que « la citoyenneté est un apprentissage et non innée. Les partis et les organisations citoyennes ont un devoir de sensibilisation sur cette question », expliquant qu’ « aujourd’hui, jour des élections, est une opportunité de choisir les gestionnaires au niveau de la base ». Ce qui, ajoute-t-il, « devrait inciter les citoyens à aller voter mais celui qui choisit de ne pas voter est dans son droit car l’acte d’élire un représentant n’est pas obligatoire ».

Abordant le sujet des prérogatives des élus jugées globalement insuffisantes, le président de la République a reconnu que ces dernières sont effectivement « à revoir » étant donné que la commune est l’institution de base. Les prérogatives nécessitent aussi des moyens  mais, ajoute-t-il, ces moyens se trouvent centralisés nécessitant une révision de ce chapitre. Le Président Abdelmadjid Tebboune a également levé les doutes sur  l’avenir des communes qui se retrouvent aujourd’hui sans aucune liste de candidatures en précisant d’abord que ces cas sont très exceptionnels avant de d’expliquer qu’une commission de gestion sera installée à la tête de ces dernières jusqu’à ce que les conditions d’organiser des élections partielles soient réunies.

La jeunesse, pour le Président, est désormais « majoritairement » représentée. Ce qui fait, explique-t-il, que le choix aujourd’hui leur revient pour élire les candidats qui leur conviennent. « Aujourd’hui, on n’est plus dans une situation où on élit un candidat au niveau d’étude bas car les jeunes sont en grande majorité des diplômés universitaires qui peuvent prendre les commandes ». De leur côté, les zones d’ombres n’ont pas été absente de l’intervention du président de la République qui a estimé que ces dernières se trouvent dans des communes, notamment défavorisée. D’où l’importance de ces élections pour leur avenir, ajoute-t-il, précisant que de part sont expérience,-« Je suis le fils des collectivités locales qui sont la cellule de base de l’Etat algérien »- doivent faire l’objet d’une attention particulière car la commune « c’est le SMIG du développement », précise-t-il. Sur 1541 communes du pays, plus de 900 sont des communes pauvres, explique le président de la République qui souligne ainsi la nécessité d’insuffler une nouvelle dynamique dans ces communes. « La prochaine loi sur les collectivités locales 2022 sera destinée justement à trouver la solution à la difficile équation de l’existence de communes pauvres et sans ressources financières aux côtés d’autres riches », a-t-il précisé. Une loi qui permettra à la commune de créer ses propres moyens selon ses prévisions. Aussi, il estime que si les nouveaux textes permettront de donner plus de prérogatives aux élus, cela ne voudra pas dire que les élus agiront sans contrôle ou pourront faire n’importe quoi. « Une commune ne peut pas faire dans le social avec l’argent du trésor où par exemple lancer des projets touristiques de manière unilatérale sans aval du ministère du tourisme « explique-t-il avant de préciser qu’on ne peut pas dépenser l’argent du trésor anarchiquement parce que c’est « la propriété du peuple ».  

Kamel Nait Ameur

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