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Les manifestations se multiplient au Maroc : L’appel au soulèvement !

Les slogans qui ont  fusé au  Maroc lors de la manifestation estudiantine, jeudi, démontrent la détermination de la communauté universitaire de ce pays, à rejeter la normalisation du régime avec l’entité sioniste, et le soutien voué par les étudiants et des pans entiers de la société Marocaine à la cause Palestinienne.

En effet, parmi ces slogans, qui ont marqué le soulèvement de jeudi passé et qui ont été largement partagés sur les réseaux sociaux, l’on retient ceux appelant « Citoyens, soulevez vous contre le régime dictatorial », « citoyens soulevez vous contre M6 le dictateur », « Palestine, nationale et notre slogan le fusil », « Nous sommes pour ta cause Palestine », sont autant de mots d’ordres scandés par les étudiants de la faculté des sciences polyvalentes de l’université de Taza.

Au cours de cette action, les forces de sécurité sont intervenues pour disperser les manifestants, ce qui a provoqué des affrontements entre les deux parties, ce qui a débouché sur la mise en place d’un véritable siège autour de cette faculté en foulant aux pieds la franchise universitaire. C’est ce qui a accentué la colère des étudiants qui ont menacé de radicaliser leur mouvement de contestation lançant un slogan lourd de sens « ni paix ni résignation…la lutte continue ».

Une violence inouie

Cette colère ne s’était toutefois pas limitée à la seule communauté estudiantine puisque la contestation s’est élargie ces derniers jours, touchant ainsi plusieurs secteurs et activités, en dépit la répression pour laquelle a opté le Makhzen en procédant à l’instauration de l’état d’urgence sanitaire comme diversion visant à contenir la colère de la rue marocaine qui a atteint son paroxysme suite à la visite, le 24 novembre passé, du ministre de la défense de l’entité sioniste, Benny Gantz au Maroc  et la signature d’accords sécuritaires menaçant la sécurité et la stabilité de l’ensemble de la région et défiant par là le rejet exprimé par le peuple marocain quant à une quelconque normalisation avec l’entité sioniste.

Le régime marocain a violemment réprimé les manifestations des étudiants, des enseignants et des chômeurs qui ont exprimé leur rejet à la normalisation avec l’entité sioniste et la politique du régime du Makhzen ainsi que les soulèvements contre la hausse des prix, une violence policière qui a provoqué plusieurs blessés et une vague d’arrestations n’épargnant personnes même les militants des organisations de la défense des droits de l’Homme. La coordination regroupant plusieurs représentants de différentes associations et autres organisations, a rendu publique une déclaration à travers laquelle elle a appelé à « la poursuite du combat militant visant à faire barrage le plan de la contractualisation  et l’intégration de l’ensemble des enseignants et enseignantes et l’instauration de soutien administratif, pédagogique et social dans le secteur de la fonction publique ».

Dans cette déclaration un appel est lancé aux enseignants pour le boycott des surveillances des examens et les concours et à une grève nationale aujourd’hui parallèlement à d’autres actions qui seront initiées le même jour. De son côté, la coordination féminine  marocaine du parti d’opposition « Le modèle démocratique » a dénoncé dans un communiqué la politique du Makhzen et sa « complicité avérée avec le patronat dans ses attaques contre les droits et les acquis en procédant à la mise au chômage, à des arrestations et des exclusions ».

La même coordination féminine a dénoncé la cherté de la vie et la politique de privatisation des œuvres sociales et sanitaires qui impactent particulièrement sur la situation de la femme », ce qui a mené une adhésion massive et concrète des femmes. Elle a également dénoncé la visite du ministre de la défense de l’entité sioniste au Maroc et la signature d’accords sécuritaires, menaçant toute la région. Outre les droits de l’Homme foulés au pays par le régime du Makhzen, c’est la détresse sociale notamment des jeunes qui sont pour 70% d’entre eux prêts à défier les embarcations de la mort pour rejoindre l’autre rive qui alimente le bouillonnement. 

Le rapport du développement humain au Maroc intitulé « être jeune au Maroc » , a pour sa part  présenté mardi passé son rapport, estimant que 83% des jeunes marocains de 15 à 29ans  ne sont pas ou peu  satisfaits de la vie qu’ils mènent et 71,3%  de leurs conditions de logement et 81,6% de leur travail. Selon ce rapport, « la difficile transition des jeunes à la vie active et au marché du travail ; s’explique par une demande d’emploi relativement faible en raison, en partie, du manque d’opportunités d’emplois et des modestes performances en matière de l’éducation ».

Idir Yaghmoracen

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