À la UneActualité

L’ambassadeur d’Algérie en France reprend ses fonctions à Paris : Algérie-France : Le dégel

Après plus de trois mois d’une crise diplomatique qui s’est traduite par le rappel à Alger de l’ambassadeur d’Algérie en France, les relations entre les deux pays semble s’inscrire de nouveau dans la voie de la réconciliation.

L’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, doit reprendre ses fonctions, aujourd’hui, à Paris. Un communiqué des services de la Présidence de la République a indiqué hier que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu le même jour l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud. « Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu mercredi l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, qui reprendra ses fonctions à Paris à partir de ce jeudi 06 janvier 2022 », est-il écrit dans le communiqué. Un retour qui signe d’ailleurs un dégel des relations algéro-françaises après des tensions diplomatiques qui auront duré plus de trois mois. Un retour à la normale qui avait été conditionné par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour rappel  par un respect total et inéluctable  de l’Algérie. « Le retour à la normale des relations algéro-françaises est inéluctable, mais à des conditions. L’autre partie doit comprendre que le traitement d’égal à égal n’est nullement une provocation, mais plutôt un garant de la souveraineté d’un pays, arrachée au prix de 5.630.000 de martyrs tombés au champ d’honneur entre 1830 et 1962 », avait pour rappel indiqué le président de la République.

Ainsi, le retour à son poste de l’ambassadeur signe  le retour à relation après un arrêt qui a duré depuis la détérioration causée par les déclarations du président français Emmanuel Macron en ce qui concerne l’Histoire de l’Algérie et des propos portant atteinte à la souveraineté de l’Algérie. Des déclarations qui ont fait réagir les plus hautes autorités du pays à leur tête le président de la République qui a pris des mesures immédiates. Celui-ci, après avoir regretté ces propos, a décidé au début du mois d’octobre dernier de rappeler à Alger  l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, en sus de de fermer l’espace aérien national aux avions français intervenant au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane. 

Le Président Tebboune avait alors spécifié que l’Algérie ne fera pas le premier pas dans la voir du dégel. La position algérienne a contraint les autorités françaises à réagir pour rétablir les choses et ouvrir la voie à un dénouement. Les visites de représentants de l’Etat français se sont multipliées tendant toutes à corriger le « tort » et tenter de calmer la colère du coté algérien.

Ainsi au début du mois de novembre, à la veille de la Conférence de Paris sur la Libye, que l’Elysée a publié un communiqué pour faire part des regrets du président français Emmanuel Macron, quant « aux polémiques et les malentendus » avec l’Algérie et a affiché son  » plus grand respect pour la nation algérienne » et « son histoire ». Cependant, Alger et Paris n’ont réellement repris langue qu’à la suite de la visite du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian en Algérie le 8 décembre dernier. Une visite qui avait pour objectif de « renouer une relation de confiance », marquée par le respect de la souveraineté de chacun, exprimant son « souhait » de travailler à « lever les blocages et les malentendus qui peuvent exister entre les deux pays ».

Le chef de la diplomatie française avait alors « exprimé le souhait de travailler à lever les blocages et les malentendus qui peuvent exister entre les deux pays », précisant qu’au cours des échanges, les deux parties ont convenu de reprendre certains axes de la coopération bilatérale. « Cela se traduira par la reprise d’un dialogue opérationnel entre partenaires sur les questions humaines et migratoires, et aussi par la reprise d’un dialogue opérationnel sur la lutte contre le terrorisme et par nos efforts communs pour assurer la sécurité de nos deux pays », a-t-il dit, exprimant aussi son « souhait que le dialogue que nous relançons aujourd’hui puisse conduire à une reprise des échanges politiques entre nos deux gouvernements en 2022 ».

Akli Amor  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *