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300.000 rendez-vous avec les demandeurs fixés : Le processus d’attribution de l’allocation Chômage prend forme

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a indiqué mardi soir que laplate-forme numérique a déjà reçu 300.000 demandes d’allocation chômage, depuis vendredi, et pour lesquels des rendez-vous ont été fixés au niveau des antennes de l’Agence nationale pour l’emploi. 

L’avant projet de loi sur l’exercice syndical, l’ensemble des articles régissant le monde du travail, l’amendement en profondeur de la loi relative aux modalités d’exercice du droit syndical, activité syndicale par des travailleurs étrangers, la séparation entre l’exercice syndical et l’activité politique, les travailleurs licenciés, l’allocation chômage ont constitué l’ensemble des éléments et des questions abordés par le ministre du Travail  de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Cherfa, lors de la séance plénière présidée par le vice président de l’APN, Thabet Azzi. Le ministre est revenu sur l’allocation chômage décidée par le président de la République. Cherfa révélera que «300.000 rendez-vous ont été accordés aux personnes inscrites via la plateforme numérique mise en place par le ministère de Travail au profit des demandeurs d’emploi, et ce depuis le 25 février à ce jour». Il a précisé que «l’opération se poursuit», avant d’expliquer que «le dossier pour l’obtention de l’allocation est simple».  Et d’ajouter que «plus de 60% parmi les inscrits sont des universitaires et des techniciens au niveau des centres et des instituts de formation professionnelle et 80 % d’entre eux sont âgés de moins de 35 ans».             Le ministre a également abordé la question liée à la permanisation des bénéficiaires des emplois dans le cadre du dispositif du pré-emploi. A ce sujet, il annoncera qu’à partir de cette année ou au début de l’année prochaine, « il n’y aura plus de poste d’emploi entrant dans le cadre du pré emploi, mais un travailleur sous contrat, déclaré auprès de la sécurité sociale et ayant droit à la retraite ou une personne sans emploi». La séance d’hier a été également consacrée aux débats sur le projet d’amendement de la loi 90-14 relatif aux modalités d’exercice du droit syndical. Le ministre a apporté des réponses aux membres de l’Assemblée populaire nationale, affirmant que «le projet de loi vise l’adaptation des lois du secteur à la teneur des accords internationaux ratifiés par notre pays». Il a ajouté que son département «préparait une loi-cadre révolutionnaire qui couvrira tous les aspects du travail syndical conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune». Selon le ministre «l’amendement en profondeur de la loi relative aux modalités d’exercice du droit syndical est d’autant plus réclamé par le député et pour lequel «des experts et d’anciens syndicalistes seront associés aux côtés de l’administration en élaborant communément le projet de loi-cadre en tenant compte de toutes les observations des députés». Cherfa ajoutera que «le texte sera soumis à l’ensemble des organisations syndicales et patronales» et souligne que «la plupart des amendements soumis à l’approbation des députés sont en accord avec nos engagements au titre des accords internationaux». Le ministre a également évoqué l’article 4 de la loi actuelle qui accorde à la fédération et à la confédération « le même rôle qu’au syndicat de base». En ce sens, Il a mis en exergue «l’importance de la création de confédérations à même de renforcer l’action syndicale tout en facilitant les négociations avec l’administration, sachant que la fédération est constituée de trois syndicats et la confédération de deux fédérations ou de cinq syndicats». Evoquant l’article 6, ayant trait à l’exercice d’une activité syndicale par un travailleur étranger, le ministre a été explicite en rappelant que «la loi algérienne ne fait aucune discrimination en la matière». À ce propos, le ministre a réitéré «les conditions relatives au contrat de travail et à la résidence». «Le travailleur de nationalité étrangère peut exercer librement une activité syndicale», a-t-il affirmé. Dans un autre chapitre, le ministre est revenu sur l’application des décisions de justice par le patronat et les syndicalistes et pour lesquelles il a affirmé que ces instances «sont tenues de les appliquer». Abordant la séparation du syndical et l’activité politique, le ministre fera savoir que «cette question sera tranchée avec précision, notamment concernant les postes de responsabilité». Cherfa évoquera également la réinsertion des travailleurs congédiés, dont des syndicalistes, indiquant que «des mesures strictes ont été prises pour protéger le délégué syndical et nous veillerons, par le biais des inspections de travail, à leur application». En ce sens, «le nombre de l’effectif des inspecteurs qui est actuellement de 586 inspecteurs au niveau national, sera renforcé, tout en leur permettant de bénéficier des moyens nécessaires à l’exercice de leur mission», a-t-il indiqué. Dans leurs interventions ayant marqué les débats sur le travail, les députés ont été nombreux à aborder le projet de loi modifiant et complétant la loi N 90-14 portant modalités d’exercice du droit syndical pour des amendements profonds afin de garantir la transparence et la protection aux représentants des travailleurs et éliminer les obstacles auxquels ils font face. 

Salim Abdenour

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