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Immunité collective : L’Institut Pasteur tranche la question

La situation épidémiologique, la poursuite de la vaccination, l’apport indéniable du vaccin dans l’immunité collective, les transformations récurrentes et multiformes de la souche du virus du covid 19, les infections ultérieures pouvant être provoquées par le sous-variants.  Tels ont été les sujets principaux abordés par le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, Pr. Fawzi Derrar. Intervenant sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale, il s’est attardé sur l’immunité collective acquise grâce à la vaccination en plus de l’immunité acquise naturellement. À ce sujet, il a indiqué que « les personnes ayant contracté le variant Omicron et vaccinées au temps du variant Delta sont des sujets très bien immunisés et protégés contre le virus de la grippe de manière générale». Il a, en revanche, souligné que «les non vaccinés auparavant qui ont contracté le variant Omicron sont vulnérables aux infections ultérieures, probablement aux sous-variants pouvant éventuellement apparaître plus tard». Selon le directeur général de l’Institut Pasteur, l’immunité «acquise grâce à la vaccination, s’ajoutant à l’immunité naturelle induite par le variant Omicron, donnent une immunité efficace qui peut perdurer». «C’est grâce à la vaccination qu’on est allé plus rapidement vers une immunité collective que dans les pays où il y a eu un taux de vaccination très élevé », a-t-il fait savoir. Regrettant que «le taux de vaccination en Algérie ne soit pas élevé» pour diverses raisons, notamment à cause de ce qui est colporté sur les réseaux sociaux, le Pr. Derrar a réitéré son appel aux Algériens les invitant à se faire vacciner. «D’autant plus que le pays dispose de près de 10 millions de doses de vaccin anti-Covid dont la validité s’étale jusqu’en 2023», a-t-il expliqué. La même source a estimé que «la situation épidémiologique induite par la pandémie du Coronavirus s’est améliorée en Algérie”. «Les voyants sont au vert compte tenu de l’affaiblissement du virus», a-t-il indiqué. En revanche, il a recommandé «la poursuite de la vaccination aux fins d’éviter des scénarios graves à l’avenir, notamment lors des prochaines saisons de froid». Rassurant que «le plus dur est passé suite aux précédentes vagues de contamination qui ont été meurtrières, le directeur général de l’Institut Pasteur a tout de même mis en garde en faisant observant qu’il «ya des scénarios d’évolution qu’il faudra prendre en considération dans le futur pour ne pas se faire surprendre». «Car la dynamique prise par ce virus depuis son apparition et sa diversité sur les plans génétique que moléculaire, nous oblige à rester sur nos gardes», a-t-il fait savoir. Il a ajouté que «nous observons une adaptation avec les souches du virus qui circulent actuellement ». «Cela laisse présager que nous aurons probablement un virus saisonnier, et à ce titre les sujets non vaccinés risquent de payer un lourd tribut au cas où il y aura une nouvelle vague, provoquée par un nouveau variant», s’est-il alarmé. Évoquant la probable levée des mesures restrictives, l’invité de la chaine 3 a été explicité en affirmant que «le pass vaccinal ne peut pas faire l’objet de suppression dans l’immédiat. Il restera la mesure principale permettant de protéger la population ». Le Pr. Derrar exhorte les Algériens à faire montre de «vigilance en continuant de porter le masque dans les espaces fermés d’autant plus que des cas de contamination continuent d’être détectés». Par la même occasion, le Pr. Derrar estime qu’il ne faut pas se précipiter au sujet de la suppression des tests PCR et antigénique. «Cet aspect est à l’ordre du jour du Conseil scientifique, lequel demeure consulté par les autorités du pays pour émettre ses orientations et son avis sur les décisions à prendre», a-t-il expliqué. 

Salim Abdenour

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