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Annaba : Nouvelle flambée des prix à l’approche du Ramadhan

Alors que le ministère du Commerce a assuré del’abondance et disponibilité des différents produits de large consommation, le rush coutumier des consommateurs sur les marchés à l’approche du mois de Ramadhan commence à alimenter une nouvelle flambée des prix.

Plusieurs semaines après ’annonce, par les autorités, d’un ensemble de mesures en vue de protéger le pouvoir d’achat des Algériens, la situation au niveau des espaces de commerce est restée inchangée.  Les prix des produits alimentaires continuent de s’inscrire dans la tendance haussière en dépit des efforts de l’État pour le stabiliser  et procurer un tant soit peu une accalmie des prix  au moins durant le mois sacré. À moins de trois semaines de ce mois de piété,  tous les produits alimentaires frais, dont les fruits et légumes ont vu leur prix doubler et par moment tripler. Si l’on cite uniquement la pomme de terre vendue à 140 DA et l’oignon à 60 DA, c’est à se demander de quoi sera fait le Ramadhan ? Quant aux viandes, notamment le poulet, son prix a de nouveau flambé. Autre constat de cette folle mercuriale, l’œuf et la baguette cédés tous deux à prix de 20 DA, à prendre ou à laisser ! Idem pour le reste  des produits  qui ne sont pas restés en marge de cette hausse des prix.  L’ouverture des souks dédiés au Ramadhan est prévue quinze jours avant le mois sacré, mardi,  afin de permettre aux ménages de s’approvisionner en matière essentielles, notamment pour les premiers jours du mois sacré. À cet effet,  12 souks Errahma sont  programmés pour la wilaya d’Annaba. Ces espaces de commerce fermeront 15 jours après l’Aïd El Fitr.  Et après qu’en sera-t-il de ce consommateur victime du mercantilisme effréné et de l’impuissance à faire juguler cette guerre anarchique des prix des produits de consommations ? Situation suscitant une grande préoccupation et appréhension chez les consommateurs qui craignent, en effet, de ne pas pouvoir faire face à la cherté de la vie durant le mois de jeûne. Au niveau des marchés, les légumes et fruits sont excessivement chers en dépit de leur disponibilité. Toutes les opérations de déstockage et autres mesures prises par les autorités n’ont pas été en mesure de baisser, ou du moins stabiliser les prix des produits des fruits et légumes et de tous les produits de large consommation. La flambée des prix durant le mois de Ramadhan, ‘’est un phénomène de société auquel le consommateur est normalement habitué’’, a estimé un vendeur du marché Francis. Pour rappel, le président de la République avait décidé de geler, lors  d’une réunion du Conseil des ministres,  l’application des taxes et impôts sur les produits alimentaires, dans l’objectif de maintenir la stabilité des prix. Il a été aussi décidé de la création, à travers le territoire national, de nouveaux marchés de gros, pour répondre à la demande et contribuer à la stabilisation des prix des produits de consommation. Toutefois, l’ensemble de ces décisions peinent à atteindre les résultats voulus, puisque sur le terrain, la situation se complique davantage. Si les experts expliquent cette explosion de la mercuriale par le fait de la hausse des cours mondiaux, la dévaluation du dinar, la crise sanitaire, l’augmentation des prix de fret mais aussi par la baisse de la production, il faut dire que les éléments ayant aggravé les choses sont bien l’informel et la spéculation que les autorités tentent tant bien que mal à éradiquer, d’où la promulgation de la loi portant lutte contre la spéculation pour mettre fin au stockage illicite et les pénuries provoquées.                          

Sofia Chahine

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