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Sahara Occidental : Le préalable du respect de la légalité internationale

Le règlement de la question sahraouie ne peut se faire en dehors de la légalité internationale et du processus onusien. Et les déclarations du secrétaire d’État US, Antony Blinken à Alger s’appuient sur ce principe. 

Les déclarations de Blinken sur la question sahraouie ont d’ailleurs traduit la position américaine vis-à-vis de cette question et sur laquelle plusieurs experts ont affirmé que «les déclarations du Secrétaire d’Etat américain. Intervenant au Forum de Radio Algérie Internationale, consacré aux développement de la situation dans le Sahara occidental et ses répercussions sur la stabilité de la région, l’Expert en questions stratégiques et sécuritaires, Mohand Berkouk,  a indiqué que «les déclarations d’Antony Blinken, à Alger, reflètent les orientations de l’Etat américain, auteur de la décision récente relative au renouvellement du mandat de la Minurso et réaffirmé les résolutions précédentes des Nations unies sur le conflit dans le Sahara occidental, étant une question de décolonisation». Il a réitéré que «la Minurso reposait sur 3 principes essentiels, à savoir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, que la question sahraoui concernait deux parties, en l’occurrence, le Maroc et le Front Polisario et que la Minurso avait été créée pour l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination». Ainsi donc, le Secrétaire d’Etat américain a réitéré son soutien aux efforts de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura pour l’activation du processus politique supervisé par les Nations unies dans le souci de parvenir à une solution pérenne permettant de garantir un avenir pacifique au peuple sahraoui et à la région tout entière. A ce propos Mohand Barkouk fera savoir que «la position des Etats-Unis, telle que réitérée par le secrétaire d’Etat américain, est en totale opposition avec le tweet de l’ancien président américain Donald Trump, le 10 décembre 2020, concernant la reconnaissance de la prétendue +souveraineté+ du Maroc sur le Sahara Occidental ». L’intervenant a rappelé que «toutes les résolutions onusiennes et internationales au Sahara Occidental ont été adoptées avec l’aval des Etats-Unis ». «Cela confirme que la position américaine n’a jamais été favorable à ce que le Maroc propage dans les médias aujourd’hui », a-t-il souligné. «Malgré le projet Marocco-sioniste de faire de la question du Sahara Occidental un nouveau foyer de tension en Afrique du Nord pour servir les agendas sionistes, la cause sahraouie est revenue sur le devant de la scène suite à la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu le 13 novembre 2020″, souligne le même expert en sécurité. Le directeur de l’Ecole nationale supérieure de sciences politiques (ENSSP), le professeur Mustafa Saiedj a abordé la nouvelle position du gouvernement espagnol dans la région, estimant qu’«elle ne changera rien au conflit, vu la responsabilité historique et juridique de l’Espagne vis-à vis de la question ». L’intervenant a rappelé  l’accord tripartite secret de Madrid qui a contribué à la division du Sahara Occidental». Il a indiqué que «la récente position déclarée par le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez est une contradiction aux principes des partis socialistes auxquels ce dernier appartient », ajoutant que «cette position a été également rejetée par les partis au gouvernement de coalition et par le Parlement, suscitant ainsi un mécontentement contre le gouvernement». Revenant sur les motivations ayant amené le chef du gouvernement espagnol a changer sa position vis-à-vis de la question sahraouie, l’intervenant a fait état «des crises socio-économiques induites par la pandémie du nouveau coronavirus et le danger potentiel ressenti par les Espagnols sur le plan sécuritaire, notamment ce qu’on appelle le nuage rouge dans le ciel de Madrid, cité dans le rapport du Centre espagnol des études stratégiques et des commandements militaires du pays qui avait déjà averti que l’alliance marocco-sioniste risquait de représenter un danger pour le sud de l’Espagne, à la lumière du projet l’installation d’une base militaires sur la frontière entre les deux pays». Le professeur Mustafa Saiedj a affirmé que «le Maroc emploie son alliance avec l’entité sioniste dans la région pour affaiblir l’Espagne mais aussi pour affaiblir le rôle de l’Algérie et faire perdurer le conflit sahraoui ». Il a estimé que «l’entité sioniste voit en le Maroc un Etat fonctionnel et entrepreneurial pour parvenir à l’Atlantique et veille à l’appuyer dans les questions de division de l’Afrique du nord pour servir l’agenda sioniste». Le professeur de sciences politiques, Ahmed Adhimi a, pour sa part,  estimé que «l’indépendance du Sahara Occidental passe par l’attachement à la résistance qui constitue le principal mécanisme à même de permettre au peuple sahraoui d’arracher son droit, à l’exemple de la Glorieuse Révolution nationale». Et d’ajouter que «l’autonomie au Sahara Occidental du point de vue du Maroc est contraire aux visées du Maroc au Sahara Occidental », arguant que «le Royaume de Rabat veut occuper l’ensemble des territoires sahraouis».

Pour rappel, le secrétaire d’État américain a effectué une visite à Alger mercredi au cours de laquelle il a eu des entretiens avec le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra avant d’être reçu en audience par le président de la République Abdelamdjid Tebboune. Selon une source diplomatique, les entretiens entre les responsables algériens et le, Antony Blinken se sont déroulés dans une atmosphère « cordiale et constructive « Les entretiens entre les responsables algériens et M. Bliken sont déroulés dans une atmosphère cordiale et constructive », a indiqué la même source à l’APS, soulignant la forte impulsion donnée au partenariat stratégique dont les perspectives sont très prometteuses. Il a été également relevé que l’Algérie a toujours honoré ses engagements dans le cadre de la coopération énergétique, tout en plaidant pour davantage d’investissements dans l’amont pétrolier. D’autre part, le Secrétaire d’Etat américain, n’a à aucun moment évoqué, lors de sa visite en Algérie, la réouverture du Gazoduc Maghreb Europe (GME), selon la même source. Selon la même source, les parties algérienne et américaine ont également évoqué le volet humanitaire de la crise en Ukraine et son impact sur les questions relatives a la sécurité alimentaire.

Amar Malki

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