Économie

Pétrole : Le Brent à 108 dollars

Les cours du brut continuent de jouer au Yoyo. Pris en étau entre les craintes sur les approvisionnements russe dans la perspective de nouvelles sanctions occidentales d’une part, et de l’autre l’annonce américaine concernant la mise sur le marché de 180 millions de barils de réserves stratégiques, ainsi qu’un possible retour de la production iranienne de pétrole, le baril évolue en dents de scie. D’ailleurs, les cours qui ont fortement reculé en ouverture de séance hier, ont repris des couleurs au cours de la journée.

Vers 14H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin gagnait 3,58% à 108,11 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mai grimpait quant à lui de 4,28% à 103,52 dollars.

Vers 09H30 GMT, le baril de Brent pour livraison en juin perdait 0,92% à 103,43 dollars. De son côté le WTI pour livraison en mai cédait quant à lui 0,64% à 98,63 dollars.

Les Européens ont annoncé hier des discussions sur un alourdissement des sanctions contre Moscou qu’ils accusent de « génocide » en Ukraine que la Russie rejette catégoriquement. Il est toutefois « peu probable », selon Carsten Fritsch, que l’UE « interdise les importations de pétrole et de gaz russes, car il ne serait pas possible de trouver rapidement un autre approvisionnement en particulier pour le gaz et le pétrole, ce qui aurait de graves conséquences économiques », d’autant plus que les importations russes assurent à l’Europe 40% de ses besoins en gaz naturel et 30% pour le pétrole.

Le président américain Joe Biden a tenté une nouvelle fois jeudi de faire baisser les prix du pétrole en autorisant l’utilisation de plus de 180 millions de barils dans les six prochains mois. Les 30 autres pays membres de l’AIE ont promis de puiser, eux aussi, dans leurs réserves stratégiques. Cela suffira-il pour combler le déficit de l’offre causé par les sanctions occidentales? « En un mot, non », abonde Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy. « On s’attend à ce que jusqu’à 3 millions de barils par jour de pétrole russe soient bloqués ce mois-ci. Cela dépasse de loin la libération de pétrole des stocks stratégiques »affirme Stephen Brennock. « La vague entrante de barils atténuera donc le déficit de l’offre, mais ne l’éliminera pas »poursuit-il. De son côté, Téhéran a annoncé hier soir que sa capacité de production pétrolière a retrouvé son niveau d’avant les sanctions réimposées par Washington en 2018. « La capacité de production pétrolière a atteint les chiffres d’avant les sanctions malgré des pressions économiques », a déclaré Mohsen Khojastehmehr, à la tête de la compagnie nationale iranienne de Pétrole (NIOC), dont les propos ont été rapportés dimanche par l’agence officielle IRNA. Cette « capacité de production atteignait environ 3,8 millions de barils par jour avant l’imposition des sanctions » en 2018, a-t-il assuré.

R.E.

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