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Les maladies cardiaques se sont multipliées en Algérie : Les effets pervers du covid-19

La troisième vague de la pandémie du Covid 19 a été la plus dangereuse et nous a légué des complications qui sont toujours en traitement au niveau des hôpitaux, a fait savoir vendredi lors d’une émission de la radio locale de la wilaya de Sétif, le chef de service du bloc de cardiologie au niveau de l’hôpital d’Hussein Dey, Pr Nibouche Djameleddine qui a fait état de « complications à l’instar de l’insuffisance cardiaque  qui cause de nombreux décès. Pr Nibouche a fait savoir à ce même sujet que les médecins se sont aperçus que 10% des malades traités au service de cardiologie de cet établissement souffrent des complications du Covid 19 notamment la catégorie des moins de 40 ans ».

Toujours au chapitre des complications, le chef de service cardiologie au niveau de l’hôpital d’Hussein Dey n’a pas manqué de faire remarquer que « ces complications léguées par le virus du Covid 19 sont très dangereuses ». Il citera pour exemple d’ailleurs « l’insuffisance rénale et l’insuffisance cardiaque qui surviennent de façon simultanée avec leur impact dangereux sur la santé de la personne ».

Par ailleurs, l’intervention de Pr Nibouche a été l’occasion pour lui de soulever une autre problématique. L’intervenant fera en effet savoir que « le nombre de crises cardiaques mortelles se sont multipliées de manière inquiétante ces dernières dix années dans notre pays ». Il citera à ce sujet comme principales causes, « l’état de stress permanent dû notamment aux conditions de travail et aux conditions familiales, le modèle alimentaire inadapté des Algériens notamment à l’extérieur, l’obésité, le tabagisme qui touche hélas 27% des Algériens ». Pr Nibouche conclura à ce sujet que « l’Algérie vient de rejoindre les pays développés dans ce fléau avec son taux de 32% de décès à cause des crises cardiaques ». « L’Algérie possède les moyens de traitement efficaces de cette maladie mais ils ne sont hélas pas disponibles dans toutes les wilayas », ajoute-t-il, précisant que « ce fait induit des insuffisances dans le traitement rapide qui évite les décès ».

Ainsi, pour palier à cette situation, le médecin appellera les pouvoirs publics à « multiplier les établissements spécialisés dans la cardiologie répondant aux normes internationales d’autant plus que les moyens existent et ne demandent que la mise à sa disposition de moyens techniques  pour une gestion moderne et scientifique ». Pr Nibouche qui a affirmé que « l’Algérie possède les meilleurs spécialistes de la chirurgie cardiaque dans le monde et qui ne demandent qu’à être intégré dans la formation de médecins en Algérie » déplorera tout de même que « jusqu’à présent, les transferts à l’étranger pour des opérations spécialisées coûtent encore des sommes colossales alors qu’elles peuvent être effectuées dans nos hôpitaux si les moyens techniques étaient disponibles ». 

Akli Amor

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