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La vente en ligne des articles d’habillement prospère : L’alternative de l’e-commerce

La fête de l’Aïd sera célébrée dans quelques jours et les commerces spécialisés dans les vêtements et chaussures ont pris d’assaut. C’est ainsi que l’on constate des grandes files d’attente devant les bancs et les cabines d’essayage des grands magasins et enseignes au même titre que les petites boutiques qui connaissent une agitation inhabituelle. Les vendeurs et vendeuses rappelés en grands renforts, ne savent plus où donner de la tête pour satisfaire la clientèle, parfois surprise par le niveau des prix. « C’est la période la plus importante de l’année, il faut que ça carbure ! », lancent les gérants de ces commerces dont le rôle se limite à tenir la caisse du coté des boutiques tout en suivant les mouvements clients à l’aide des caméras de télésurveillance. 

Toutefois, aux côtés de cette fièvre acheteuse caractéristique des fêtes, un nouveau phénomène prend de plus en plus d’ampleur au cours de ces dernières années et commence à concurrencer les commerces traditionnels d’articles d’habillement. Il s’agit de la vente en ligne de vêtements. Favorisée par l’émergence de la pandémie de covid-19 qui a compliqué les achats au niveau des magasins en raison des restrictions sanitaires imposées, la vente en ligne de vêtements et de chaussures s’élargit et se propage. Elle suscite l’intérêt de plus en plus de consommateurs attirés par des prix plus bas et les multiples ventes promotionnels offertes par les Market places sur les réseaux sociaux ou encore les sites spécialisés dans l’e-commerce. Certaines grandes marques, à l’image de Zara ont également lancé leur service de vente en ligne et de livraison à domicile afin de satisfaire une clientèle nombreuse. 

Si les Market places s’apparentent beaucoup plus à des espaces numériques de commerce informel avec tous les risques et les inconvénients que cela peut avoir, notamment en ce qui concerne la qualité des produits proposés, les web-marchands représente une alternative intéressante au commerce traditionnel d’habit. Les ventes en ligne (e-commerce) dans le commerce de détail explosent ces dernières années. Nombreuses sont ces marques de notoriété mondiale qui ont investi la toile proposant, outre la vente, la livraison à domicile en plus de plusieurs prestations. Sur la toile on y trouve les produits de haute facture et de bas de gamme proposés par l’interface de Jumia par exemple. D’autres marques, comme Zara, ont jugé utile de lancer leurs sites électroniques, en plus de la start up spécialisé «Batolis.com» ou l’on ne se perd pas en se mettant à la recherche des produits voulus comme les habits de l’Aid, tout comme le réseau mondial, Ali Baba. Cet espace commercial virtuel se veut être une version électronique du shopping à distance ou encore la filière du commerce «de cabas». Mais, force est de constater que la duperie n’est pas en reste. Nombreux sont des chalands qui ont fait l’objet d’arnaque en ayant effectué des achats en ligne. Il s’agit essentiellement de ces commandes formulées, certes sur internet, mais à des comptes fictifs mis en ligne sur des réseaux sociaux. Ces derniers n’assurent aucune garantie du produit qu’ils proposent. Bien au contraire. Ils s’éclipsent dans la nature après avoir encaissé le paiement

Ce que prévoit la loi

Le E-commerce est ainsi donc suivi par le E-fournisseur. La réglementation algérienne est, en ce sens, explicite. En effet, l’activité de commerce électronique est soumise à inscription, selon le cas, au registre du commerce ou au registre de l’artisanat et des métiers, et à la publication d’un site ou d’une page web hébergée en Algérie avec une extension «.com.dz». la loi a pour objectif de réglementer le secteur et de l’organiser Selon la loi, le E-fournisseur doit présenter l’offre commerciale électronique de manière « visible, lisible et compréhensible ».  Cette offre doit comporter le numéro d’identification fiscale, les adresses physique et électronique ainsi que le numéro de téléphone du e-fournisseur, le numéro de registre du commerce ou le numéro de la carte professionnelle d’artisan, la nature, ainsi que les caractéristiques et le prix des biens ou services proposés en toutes taxes comprises. Elle doit également préciser, entre autres, l’état de disponibilité du bien ou du service, les modalités, les frais et les délais de livraison, les conditions générales de vente, notamment les indications relatives à la protection des données à caractère personnel, les conditions de garantie commerciale et du service après-vente,  le mode de calcul du prix, les modalités et les procédures de paiement et les conditions de résiliation du contrat le cas échéant.

 Toute vente de produit ou prestation de service par voie de communications électroniques donne lieu à l’établissement, par le e-fournisseur, d’une facture, remise au e-consommateur. Lorsque le e-fournisseur livre un produit ou un service non commandé par le e-consommateur, il ne peut exiger le paiement de son prix ou de ses frais de livraison. En cas de non-respect par le e-fournisseur des délais de livraison, le e-consommateur peut réexpédier le produit en l’état dans un délai n’excédant pas quatre  jours ouvrables, à compter de la date de la livraison effective du produit, et ce, sans préjudice de son droit de réclamer la réparation du dommage. Le e-fournisseur est tenu de faire une nouvelle livraison conforme à la commande, ou une réparation du produit défectueux, ou un échange du produit par un autre identique, ou une annulation de la commande et un remboursement des sommes versées et ce, sans préjudice de la possibilité de demande de réparation par le e-consommateur, en cas de dommage subi. Enfin, le remboursement doit intervenir, dans un délai de quinze jours, à compter de la date de réception du produit.

Amar Malki

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