Économie

Yacine El-Mahdi Oualid, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des startups : « L’Algérie n’a aucunement l’intention d’interdire les banques virtuelles »

Réagissant sur son compte Facebook officiel à des « informations » relayées sur les réseaux sociaux concernant une prétendue décision de son département d’interdire la création de banques virtuelles en Algérie, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des start-ups, Yacine El Mahdi Oualid a assuré qu’ « aucune décision n’est prévue dans cette perspective ». Bien au contraire, rassure-t-il, « le Gouvernement consent des efforts particuliers dans l’objectif de moderniser le système bancaire et monétaire et l’amélioration des prestations des services financiers et numériques ».   

Dans cette optique justement, il convient de rappeler que « la Banque d’Algérie entame la révision de tout le cadre juridique régissant le système financier et bancaire national afin d’intégrer dans le processus les mécanismes de paiement électronique », a fait savoir  Yacine El Mahdi Oualid qui a noté que « ce travail entre dans le cadre du plan d’action du Gouvernement visant à développer et moderniser les systèmes bancaires et a été précédé d’une vaste concertation  avec la Banque d’Algérie et tous les opérateurs activant dans ce créneau ».

Pour rappel, le même ministre avait annoncé au mois de novembre dernier lors d’une discussion sur le réseau social Clubhouse que le gouvernement travaillait sur le projet d’une nouvelle loi sur la monnaie et le crédit en prélude de « l’ère des banques 100% virtuelles » en Algérie. Une loi, expliquait-il, qui permettrait de fournir tous les services bancaires classiques en ligne et permettra également à de nouveaux prestataires de s’installer dans ce créneau porteur. Yacine Oualid expliquait que la digitalisation devra permettre de mettre sur pied un nouveau cadre réglementaire et ainsi augmenter l’attractivité et l’efficacité du système financier algérien et l’amélioration de  l’inclusion financière sur l’ensemble du territoire national avec entre autre la décentralisation et la diversification des services à faible coût comme le paiement via téléphones portables.

Ce développement sera, par ailleurs, boosté par les taux de plus en plus importants de l’accès des algériens à Internet. En effet, selon le dernier rapport de l’Autorité de régulation de la Poste et des communications électroniques (ARPCE), près de 46 millions d’abonnés à l’internet fixe et mobile ont été enregistrés durant l’année 2021, soit une évolution de 7,97% par rapport à 2020. Le même rapport fait état de 45,94 millions d’abonnés à l’internet fixe (ADSL, FTTH et 4G LTE/Wimax) et mobile (3G et 4G) enregistrés au 31 décembre 2021 contre 42,55 millions durant la même période de 2020, soit une évolution de 7,97% en l’espace d’une année. Un accès qui fait que le nombre d’abonnés à l’internet fixe dépasse les 4,16 millions, soit 9,06% du nombre global, et à l’internet mobile les 41,78 millions (90,94% du nombre global) à la fin décembre 2021. 

Akli Amor

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