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Activité des laboratoires pharmaceutiques étrangers : Benbahmed met les points sur les « I » !

Le ministre de l’industrie pharmaceutique, Djamel Abderrahmane Lotfi Benbahmed a, une nouvelle fois, mis les points sur les « I » en ce qui concerne l’activité des laboratoires étrangers en Algérie.

Le premier responsable du secteur de l’Industrie pharmaceutique a assuré, hier au cours d’une intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, que « l’Algérie continuera à collaborer avec l’ensemble des laboratoires qui veulent garder des parts de marché en Algérie dans une relation gagnant-gagnant. Mais nous refusons d’être des comptoirs coloniaux, nous sommes des partenaires à part entière, nous voulons des produits de qualité au prix juste et des engagements dans la production nationale comme cela est fait à travers le monde ».D’ailleurs, assurant que ce dossier sera traité avec la plus grande fermeté, M. Benbahmed a fait savoir qu’ « une nouvelle législation sera mise en place pour sanctionner les producteurs qui n’auront pas respecté leurs engagements » via des sanctions financières qui seront prévues dans la prochaine loi ». Plus explicite, M. Benbahmed dira que « dans la nouvelle Algérie, en application du programme du président de la République, nous avons expliqué à l’ensemble des multinationales présentes dans l’industrie pharmaceutique nationale que nous avions constaté des phénomènes que nous dénonçons ». Des phénomènes que l’intervenant résumera en « la surfacturation des matières premières, le non-respect de certains engagements, des prix plus élevés que chez les opérateurs voisins et surtout, les pratiques de certains laboratoires étrangers qui, en 20 ans de présence, n’ont pas respecté leurs engagements de production nationale ». Pour clore ce sujet avec un ton ferme, le ministre a ainsi affirmé que « sans entrer dans une polémique stérile, l’Etat algérien est déterminé à défendre ses intérêts et à mettre en place une politique pharmaceutique basée sur le principe du gagnant-gagnant ».  

Au chapitre du déploiement de l’industrie pharmaceutique nationale et son développement, M. Benbahmed a souligné le caractère fondamental d’identifier l’ensemble des acteurs du secteur du médicament. Il dira à ce sujet qu’ « après le renforcement du cadre juridique par la publication de près de 60 textes, décrets exécutifs et arrêtés ministériels notamment pour le bon fonctionnement de l’Observatoire national sur la disponibilité du médicament, le ministère est parvenu à mieux connaître les stocks hebdomadaires et est parvenu à intégrer les programmes d’importation ». Cette opération de mise en conformité, d’assainissement et de mise à jour des agréments en application du nouveau cahier des charges pour la distribution du médicament a permis, ajoute M. Benbahmed, « de réduire le nombre de 890 distributeurs et agréer 286 opérateur, mais aussi d’une centaine d’importateurs de médicaments. ».

Le ministre a, par ailleurs, fait  état de 31 nouvelles unités de production pharmaceutique qui ont été créées en 2021 pour renforcer les 162 unités existantes. Qualifiant de « très important » le nombre de nouvelles unités, M. Benbahmed n’a pas manqué de se féliciter de ces capacités supplémentaires qui viennent appuyer le travail des 890 distributeurs en activité sur le territoire national outre les 286 opérateurs qui ont reçu leurs nouveaux agréments dont une centaine d’agréments d’importation, dans le cadre de l’assainissement du secteur. Enfin, M. Benbahmed a souligné l’importance des rencontres internationales dans l’optique de l’exportation des produits algériens. Il annoncera d’ailleurs  à ce sujet, la participation de 70 laboratoires algériens à  la foire du médicament algérien de Dakar qui aura lieu du 17 au 19 mai outre les accords qui seront signés entre les deux pays mais aussi entre les opérateurs économiques algériens et africains. 

Kamel Nait Ameur

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